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{PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées

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Alex K. Powell
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MessageSujet: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyMar 15 Mai - 23:20

Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées
{PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées Mlarie-claire-us-leighton-meester-couverture{PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées 366-70

J’ai toujours dis que je serai bien tout seul. J’aurai mon boulot, mes amis... Avoir quelqu’un dans ma vie, ça n’en vaut vraiment pas la peine. La preuve, me voilà encore emberlinguer dans des problèmes d’ordre surnaturel. Enfin, pour que vous compreniez le fond du problème, il faut revenir aux fondements même de ce dernier. Je viens de fêter mes vingt-cinq printemps et je suis né dans une famille tout ce qu'il y a de plus anormal... Et oui, fallait bien que ça merde quelque part, pas vrai! Pour moi, ça a capoté des années avant même que je ne naisse. Comment ça, me direz-vous... C’est simple. Une nuit d’été, deux jeunes hommes, aux tempéraments bien distincts et pourtant si proches, ont croisés la route de deux jeunes femmes aux regards de biche. La nature étant ce qu’elle est, voilà que ces deux blancs-becs ne sont pas tombés dans le panneau, non... Ils se les sont littéralement arrachés. Et oui, les femmes... Depuis que l’homme est homme, elles ont su causer la guerre pour quelques minutes de douceur entre leurs bras. Je ne vais pas vous apprendre la guerre de Troie, le jardin d'Eden ou encore l'histoire de Sodome et Gomorrhe. Que ce fut Alexandre le grand, Attila le Hun ou, plus récemment, mes ancêtres, tous périrent de la main ou à cause d’une femme. Enfin, je me laisse aller, là. Revenons à nos moutons... Et oui, moutons, car c’est ce qu’ils furent. De pauvres agneaux conduis à l’abattoir par des lionnes ... On aurait presque envie de réécrire La Fontaine sur ce coup. Pourtant, là, c’est un fait et pas une fable que je vous conte. Ces deux jeunes hommes tombèrent donc tout deux dans les bras de la belle, mais qui dit belle peut aussi soupçonner venimeuse. Malheureusement, les soupçons, dans son cas, étaient avérés. Ils furent donc les deux premières victimes de ma famille et déclenchèrent une chasse pas encore fini à ce jour. C'est vrai qu'en ce temps-là, les races n'étaient pas vraiment connues. Blancs, jaunes, noirs ou peaux rouges se faisaient déjà la guerre, alors imaginez entre les humains et les vampires, les loups et sorciers ?

Donc, pour revenir à mon souci, voilà plus de deux siècles que, sur cette terre, court la vengeance par le sang de ces deux crétins d’ancêtres, tués par leur ignorance... Mais pas seulement. Voilà plus de deux siècles que nos vie sont vouées à des morts, volant, traquant de ville en ville, les démons et autres, jouer au shérif à la place des vrais shérifs. En somme, nous sommes tous des chasseurs et récupérant leurs Grimoire nous avons pour mission de les enfermer dans des sortes d’oubliettes bien secrètes. Le problème, c'est que certains sont doués, et d’autres frisent le ridicule... Pour ma part, je suis né dans la bonne famille. L’union entre deux familles de chasseurs, une simple amourette de chasse entre deux histoires de pieux, et qui finit au pieu... De cette histoire qui aurait du durer une seule nuit, naquit ma vie et leur union au destin funeste. Mon père fut tué par un démon et ma mère l’emprisonna en elle pour mourir à son tour à petit feu. Je me retrouvai donc propulsé dans ma famille dans un autre pays. Évidemment, on ne choisit pas sa famille, mais on peut bien ne se la farcir que pour les Noëls, les anniversaires et autres événements annuels, où le mot "famille" prend tout son sens. Même si je suis plutôt du genre solitaire, ce rendez-vous ne m'a jamais vraiment déplut, bien au contraire... Mais ce déménagement changeait tout, je m’attachais à mon cousin et à ma cousine.

Me voici donc à de retour, les années se sont écoulées, la mort a encore fait son passage dans ma vie, mais je reste fidèle à la dernière personne importante pour moi, Aria, c’est donc avec mon sac sur le dos et ma clé d’appartement, que je remontai la rue qui me séparait du parking ou j’avais délaissé ma voiture.


Je m’apprêté à affronter les questions d’Aria quand je décidai que tout cela ne se ferait pas sans un bon café, cela était aussi clairement défini... Je pausai donc mes bagages sur le bord d’une table de terrasse, à l’ombre d’une tonnelle où raisonnait le son des gouttes de pluies, faisant écho aux paroles des badauds cachés sous leurs parapluies. Après une attente veine et une patience épuisée par le voyage, je délaissai mes affaires pour me diriger vers le petit troquet où se terrait le tavernier, apparemment pas décidé à justifier sa paie.

La tête dans le pâté, le teint gris, des valises encore plus grosses que les miennes sous les yeux, je le vis sortir en titubant de sa réserve. Machinalement, je pausai le regard sur ma montre suisse et réprimais l’idée d’avoir affaire à un poivrot, bien que l’évidence même se présentait. L’homme alla donc se placer derrière son comptoir et je fis ce qui s’imposait, pour ma part... Je m’avançai comme un client docile vers ce dernier, arborant un sourire tout ce qu'il y avait de plus convivial et d'agréable. C’est alors que mon instinct se mit en alarme !

Arrêt sur image : Et non, vous n'avez pas affaire à un super héros, un capitaine America ou un mutant sorcier, mais juste à un vrai chasseur, un de ceux qui d’expérience, de combat et de lutte savent détecter les problèmes a cent mètres à la ronde… Je suis donc, par là-même, né avec quelques prédispositions au génocide de vampires, de loups et de sorcières en tout genre. Bon ou mauvais, beau ou moche, ma personne programmée pour en venir a bout.

Après tout, homme n’est-il pas un animal ? Soit, il se pense évolué, plus sage que ses cousins les primates, mais il n'en reste pas moins sensible aux hormones secrétées... Les loups et les vampires sont, en soit, tous les mêmes pour moi. Ils sont juste une erreur de la nature. Les sorciers, c’est encore une autre affaire. Humains, tout comme moi, ils naissent avec quelques capacités... Enfin, on s’en tape, là n’est pas le sujet, mais il contribuait simplement à vous éclairer.

Reprise à présent... Où ai-je foutu la télécommande? Non, je déconne... Donc, mon instinct se met en branle. Je pouvais sentir mon instinct bouillonner comme une cocotte-minute prête à exploser pour inonder la petite pièce de ma colère intérieure. Je laissais donc l’œuvre intérieur ce tassé, tout en prenant place devant le repas mal barré. Je souhaitais juste qu’il fût suffisamment valide pour me servir, avant de retourner à sa destinée. Et oui, sans mon café, moi, je ne sauve personne... Je vous l’ai dit, je ne suis pas payer à l’humain et, quand je suis en congé, c'est chacun sa merde.

« Bonjour, la nuit a été longue, pour vous comme pour moi, à ce que je vois... Serait-ce trop demandé d’avoir un Expresso? Un grand, hein !!! Pas une de ces noisettes qui vous calme même pas un trou dans une dent ! »

L’homme se contenta d’acquiescer puis, machinalement, se mit à l’ouvrage. Cherchant encore le vampire du regard, je finis par lever les yeux au plafond, plafond qui avait, au passage, autant besoin d’être rafraîchie que le serveur. Tout cela fini par me lasser et, sans attendre que l’escargot se motive à sortir la tasse ou que le vampire se décide à faire de moi son dessert, je pris le chemin de la table où attendait sagement mes affaires, contemplant simplement l’entrée de l’immeuble où je demeurai au coté d’Aria. L’horloge du cloché m’indiqua l’heure et l’assurance de sa prochaine arrivée de chasse.
Je m’installai donc tranquillement, observant les alentours, et délaissant à son prochain sort le médiocre barman.
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyMer 16 Mai - 23:41


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« Ugh, saleté de monstre de merde ! » Ronchonnai-je, me redressant sans accorder un regard à ma victime qui reposait maintenant à mes pieds, un pieu adroitement planté dans le cœur. Un de moins à Coventry, depuis le temps que je lui courrais après celui là, il m’avait donné du fil à retordre ! Mais je l’avais eu. Comme toujours. Le problème, avec les vampires, c’est qu’ils sont très nombreux, et c’est un combat qui n’a jamais de fin. Pareil pour les vampires et les sorciers : ils étaient partout, dans l’ombre, et donnaient l’impression de se multiplier à mesure que l’on se chargeait de les éliminer. En tout cas, celui là ne tuerait plus personne, c’était sur et certain. Je n’en étais pas non plus sortie indemne, mais pour le coup, il avait été stupide et m’avait considérablement mâché le travail. Quelle idée aussi d’aller mordre un chasseur, il devait se douter que le thé à la verveine faisait partie de mon alimentation quotidienne. En me mordant, il s’était condamné tout seul. Délaissant le corps du buveur de sang quelques temps, je pris la direction de ma voiture, et passait machinalement la main sur la blessure à mon cou. Cela ne me semblait pas trop important, mais je m’attarderai sur ce détail plus tard. Pour l’instant, je devais me débarrasser du corps et n’étant pas assez robuste pour le transporter ou que ce soit, je me saisi d’un jerricane d’essence qui trainait dans mon coffre et glissais une boite d’allumette dans ma poche avant de revenir sur mes pas.

J’étais emplie d’un sentiment satisfaction familier alors que je versais le liquide inflammable sur le vampire - ou plutôt ce qu’il en restait - craquais une allumette et la jetais sur le corps. Ce n’était pas un hasard si les vampires étaient mes victimes favorites : l’un d’entre avait tué mon frère ainé. Chaque fois que je tuais l’un d’entre eux, je le vengeais, encore et encore. Et c’est vers lui que mes pensées se tournées alors que je regardais le corps brûler là, au milieu de la clairière. Je portai de nouveau la main à ma blessure, dont le sang suintait encore - rien d’alarmant cependant - avant de baisser le regard sur ma main. Le liquide chaud et épais brillait sur ma peau à la lueur des flammes. Je m’essuyais précipitamment sur mon jean - dans l’état qu’il était, il finirait de toute façon à la poubelle, il n’avait donc plus grand-chose à perdre - repris la direction de ma voiture une fois que les flammes qui s’occupaient de faire disparaitre les traces de la bataille et de l’existence du vampire commencèrent à faiblir. La pluie commençait de toute façon à tomber, elle se chargerait donc d’éteindre les flammes qui brulaient toujours.

Je récupérais mon arbalète qui trainait un peu plus loin, mon arme de prédilection dans la chasse aux vampires, celle la même avec laquelle j’avais tué le vampire qui avait assassiné Aaron, et le jerricane que j’entassais dans le coffre de mon véhicule avant d’aller m’installer au volant. Le soleil n’allait pas tarder à se lever et si je voulais éviter que les voisins ne me voient dans un état pareil, je ferais mieux de rentrer avant que le jour ne se lève pour de bon. En jetant un rapide coup d’œil dans le rétroviseur, je pu remarquer que j’avais une tête à faire peur : pas vraiment très propre, les cheveux emmêlés par plusieurs heures à traquer ce fichu vampire à travers les bois, et pour tout arranger, la morsure à mon coup qui commençait maintenant à se faire douloureuse. J’avais vu pire, certes, mais je devrais quand même m’en occuper à mon retour.

Allumant la radio, je conduis donc en direction de l’immeuble où je vivais avec Alex, mon cousin. Enfin, où je vivais avec lui, c’était un grand mot. Il était si peu souvent là en ce moment que j’aurais aussi bien vivre seule. Ca m’agaçait, car je ne savais jamais où il allait, ni quand il rentrerait. Il était la seule famille que j’ai à Coventry, et le seul à qui je fasse confiance à 100%. Il était comme mon deuxième grand frère, et je lui confierais ma vie sans hésiter une seule seconde si il le fallait. Mais pour ça il faudrait déjà qu’il soit là et je devais admettre que sa présence me manquait… Même si il pouvait être une vraie plaie avec son sale caractère celui là quand il s’y mettais. J’avais encore la chance d’être la seule à pouvoir profiter de ses bons côtés, quand il n’était pas parti à l’autre bout du monde.

La pluie tombait cru quand je me garais finalement devant l’immeuble ou j’habitais, mais les passants étaient encore rares. J’arrivais avant la cohue des enfants qui se rendaient à l’école, et des parents qui prenaient la direction de leur travail et si tout ce petit monde allait travailler moi je n’avais qu’une hâte, c’était d’aller retrouver mon lit, de m’enfouir dans mes draps et de profiter d’un sommeil bien mérité ! Enfin, de prendre une douche, tout d’abord, puis d’aller me glisser sous la couette ensuite. Par chance, c’était mon jour de congé, je n’aurais dons pas à aller au travail et supporter mon abruti de patron. Un jour, je finirais vraiment pas faire un meurtre si il continuait à être sur mon dos à longueur de journées.

Je sortis de mon véhicule après avoir remonté la capuche de ma veste sur ma tête, tentative inutile pour me protéger de la pluie car je me retrouvais trempée jusqu’aux os en moins de temps qu’il en faut pour le dire. Machinalement, je jetais un coup d’œil aux alentours tout en fermant la voiture à clé, et mon regard tomba sur une silhouette familière. Un homme grand, bien bâti - la chasse et l‘armée, ça entretient ! - son sac sur le dos, qui se dirigeait vers moi. Resserrant par habitude ma veste autour de moi dans une vaine tentative de me réchauffer malgré la pluie glacée qui s’abattait sur nous, je demandai d’un ton sarcastique à mon cousin qui arrivait à ma hauteur, haussant les sourcils : « Tiens, tu as finalement retrouvé le chemin de la maison ? » Il ne devait pas être surpris que je ne lui saute pas au cou - même si cela me faisait plaisir de le savoir de retour - car il se doutait surement que je n'avais pas apprécié qu'il ne me donne pas de nouvelles pendant tout ce temps. je devrais pourtant y être habituée avec lui, depuis le temps.

Jetant un œil au ciel gris et pesant au dessus de nos tête, je pris sans rien ajouter le chemin du hall d’entrée, me doutant bien qu’il suivrait. A quoi bon rester comme deux idiots sous ce temps de chien ? Nous serions bien mieux à l’intérieur. Une fois dans le hall de l’immeuble où se trouvait notre appartement, je me débarrassais de ma capuche qui n’avait de toute façon servit à rien, et remis mes cheveux dégoulinants en arrière. Alex devait se douter que j’allais lui demander des explications sur son absence, mais pour l’instant, tout ce que je voulais c’était me débarrasser de mes vêtements trempés. Il était vraiment temps que j’apprenne à consulter les bulletins météo avant de sortir chasser, histoire de prévoir mes habits en conséquence.


Dernière édition par Aria R. Powell le Ven 18 Mai - 1:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyJeu 17 Mai - 15:51

Voila un moment que je restai là sur cette terrasse à l’abri de la pluie, qui tombait crue sur les tonnelles qui faisaient office d’abris pour les lèves tôt, ou les crétins qui osaient venir ici en balade. Enfin le problème reste le même. J’attendais dans un silence royal, le petit bruit qui m’indiquerait le signal d’ouverture de la chasse. Et oui même en vacances un chasseur reste un chasseur. Le tavernier finit enfin par rappliquer ma tasse fumante entre les mains. Je le gratifiai d’un simple signe de tête et récupérai dans ma poche la petite gélule de verveine, l’ingurgitant à l’aide du nectar noir. Evidement j’aurai pu l’avaler en thé en poudre ou autre connerie du genre, mais je devais être le seul à ne pas aimer le goût. J’avais donc mis en place cette manière bien à moi pour éviter le goût non moins efficace et rapide. Cinq minute et la drogue anti hypnose ferait son office. Mes doigts à présent parcouraient l’intérieur de mon sac, caressant de mes phalanges les différentes armes que j’aimais balader avec moi, un des grands avantages d’être dans les forces spéciales de sa majesté n’étais qu’une simple carte (badge) et on pouvait prendre l’avion avec un bombe au besoin. Pour ma part je me contentais d’une arme à feu, de couteaux et évidement de produits dis de secours dont j’avais le label, les gélules en faisaient partie.

Enfin bref tout cela doit vous endormir, pour ma part j’avais fais le choix discret d’une lame en ébène noire, tranchante comme de l’acier prête a découper n’importe quelle sangsue en manque d’émotions fortes.

Je me levai donc le plus calmement possible, arrivai au guichet la monnaie en main et observai les clients ainsi que les allées et venues d’un serveur, mon regard se pausa alors sur la porte ouverte de la réserve où des ombres bougeaient.

* Evidemment, sac à merde, toujours fourré là où il n’y a pas d’ouverture*

Sans prendre plus attention aux aveugles présents, je passai le pas de la porte et m’invitai au repas. L’homme, le regard vitreux, me fixa alors qu’une belle Amazone, les dents luisante de sang, semblait elle un peu perturbée par mon irruption importune.

-Oups ! Apparemment c’est pas les toilettes, ici. Dis-je tout en me grattant la tête d’un air amusé.

Tout en m’appuyant sur la porte que je fermai maladroitement au plus grand plaisir de la buveuse de sang et évidement à ma plus grande convenance.

*mais que c’est bête ces bestioles, à quel moment elle va réaliser que je viens de fermer la seule sortie*

-Donc si les toilette c’est pas là, que tu n’est pas la serveuse et lui plus en état de me répondre, je vais devoir me débrouiller pour la vidange tout seul … hum dis tu …
je glissai ma main dans ma veste doucement comme un poivron un peu trop matinal… tu aurais du feu poulette ? Dis-je tout en pausant la main sur le manche de mon arme…

Elle sembla un peu déstabilisée par ma demande et un brin suspicieuse quand à mon geste et ma main qui semblait fouiller a l’infini la même poche.

-Oh mais continue, je suis, je … hum attends mais en fait tu fais quoi au juste ?

Mes doigts ce serrèrent sur l’arme, alors que j’avais déjà eu le temps de programmer dans mon crâne les différentes prises qu’elle pourrait tenter et les différentes possibilités de les contrer. Ses cheveux roux repoussaient en une sorte de tignasse sans consistance ce qui ne lui rendait pas plus grâce que son visage déformé, le mythe du vampire séduisant au charme irrésistible ne venait visiblement pas d’elle.

-Tu sais il y a de bon médecin de nos jours, tu devrais sérieusement penser à faire quelque chose pour ta tronche. Dis-je en lui souriant. Donc tu veux bien lâcher le monsieur, qu’on passe aux choses sérieuses, j’attends toujours mon feu moi.

Bizarrement elle n’appréciait pas les compliments, elle laissait tomber le bonhomme en paille et bondit sur moi sans ménagement.

*chouette même pas inventive.*

Ma main glissa hors de ma veste et figea la pointe contre son menton, prête a la transpercer de part en part.

-tes vraiment pas une lumière, mais je pense que je t’apprends rien, bon voila le deal, tu bouges je te tues, tu bouges pas je te tues, mais en douceur.

Ma lame glissa doucement dans ses chaires, juste assez pour ne pas la tuer mais l’empêcher de bouger. J’avais conscience que la lame ainsi postée ne le tuerait pas mais l’in animerait. Une fois chose faite, je récupérai un de mes kits et pris suffisamment de sang pour réanimer une colonie de vacances à commencer évidement par le crétin sans nom qui pleurait a mes pied. Sans plus de mots je lui fis avaler le breuvage infect et pris son visage dans ma main.

-Ecoute abruti, tu vas vivre, lever ton cul pourri de là, reprendre le boulot et ce soir dégager les reste de la dame.

Sans attendre je retirai la lame et la plantai dans sont cœur, rapidement les teins de son visage changèrent de couleur pour prendre une allure plus convenable a son statut de morte alors que je retirai mon arme la laissant là où elle se trouvait. L’homme commença à bredouiller des mots, des questions, alors que je rangeais le couteau dans son étui. Je ne prenais plus vraiment garde, mon travail s’arrêtait là tout simplement. Chasseur ne veut pas dire homme à tout faire et pour ma part j’avais pas à régler ce genre de soucis, il se collait dans des bourbiers, il s’en sortait comme un grand, j’allais pas non plus lui tenir la main.

-Evidement tu m’offre ma conso.

Je sortis récupérer mon sac et examinai les lieux. * pile dans les temps* la silhouette d’Aria se dessinai de l’autre coté alors que la pluie semblait prendre un peu plus de forces. Machinalement je remontai mon col tout en plaçant mon sac sur mon épaule. Et me dirigeai vers elle.

« Tiens, tu as finalement retrouvé le chemin de la maison ? » Ruminât-elle en me dépassant, sans un mot je pris la même direction.

Attendant sagement d’être à la maison pour prendre des nouvelles. Mais alors qu’on passait le hall, elle laissa tomber sa capuche et la vision de croc sur son cou, m’indiqua rapidement quel gibier elle avait traqué. Un mélange de satisfaction et de colère m’empreint, devais-je lui remonter les bretelles pour la blessure ou simplement m’inquiéter du sort du con qui lui avait fait cette dernière. Après quelques étage silencieux dans l’ascenseur, nous parvînmes dans l’appartement. Toujours aussi jovial je déposai mon sac devant l’entrée de ma chambre et me dirigeai vers le placard de la cuisine où reposaient les divers pansements.

-Je vois que tu t’es amusée, Je te fais un café va te doucher.

Le ton était à présent donné, j’avais pas envie de me prendre la tête, mais lui laisser le loisir de suivre aux attaqués sur mon absence. Evidement elle était en droit de grogner, cela était même compréhensible. Depuis un an je me livrais à des activités diverses qui me poussaient à chaque fois à jouer un rôle de courant d’air. Une fois tout le nécessaire de survie mit en place sur le bar central, je retirai mon couteau de ma veste ainsi que le trousseau de secours comme j’aimais l’appeler.

J’allai vers la cafetière et mis en place le filtre ainsi que tout ce qu’il fallait pour la préparation. Sans pour autant prêter la moindre attention à ma cousine. Geste simple pour lui indiquer que nous parlerions après sa douche. Evidement, j’aurais pu faire abstraction à lui parler tout simplement. Mais pas question de la laisser blessée, il fallait donc remédier à cela et pour se faire deux choix. Ou la virer par le biais d’une douche et lui faire boire du sang et du café, en somme la méthode douce. Ou l’assommer et la gaver. Je tentai donc la première avant de me refugier sur la seconde qui me vaudrait à son réveil des hurlements

-Rassure-moi tu n’attends pas que je te frotte le dos ? Dis-je tout en me plaquant les paumes sur le carrelage blanc du plan de travail.
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyVen 18 Mai - 15:14


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Alex était un véritable chieur. Vraiment. Parfois, je me demandais comment je pouvais le supporter mais au fond… Je l’adorais. Il était comme mon deuxième grand frère et le fait qu’il joue les courants d’airs, présent un jour, absent le lendemain avait le don de me taper sur le système. Ca ne serait pas si compliqué que ça de me prévenir. Un simple SMS ou un post-it sur le frigo, un message de temps en temps pour prévenir que tout va bien - et m‘éviter de me laisser tenter à lire le journal dans le but de savoir où il était encore parti… Je ne demandais pourtant pas l’impossible, bon sang ! Il ne se gênerait pas pour râler lui, si c’était moi qui venait un jour à me sauver de la sorte sans jamais donner de nouvelles, alors je n’allais certainement pas m’en priver… Dès que je serais débarrassée de mes vêtements trempés.

J’avais donc parcouru le hall d’entrée, étais montée dans l’ascenseur qui nous avaient hissés jusqu’à notre étage et pénétré dans notre appartement tout en l’ignorant royalement. Je me débarrassais de mes chaussures, les laissant dans l’entrée, et de ma veste trempée que je mis directement dans la machine à laver - le reste de mes vêtements suivrait une fois que j’aurais pris ma douche. Avant d’aller me laver, j’allais cependant chercher un verre d’eau car traquer un vampire toute la nuit en courant à travers la forêt, ça donne soif. Alex me rejoint rapidement à la cuisine, ce qui ne m’empêcha pas de continuer à me murer dans le silence.

« Je vois que tu t’es amusée, Je te fais un café va te doucher. » Me dit-il, après avoir sorti du placard les pansements au autre matériel de notre petit kit de premier secours, comme si de rien n’était. Comme si il n’avait pas disparu pendant tout ce temps. Croyait-il vraiment qu’il allait s’en sortir comme ça ? Je ne pense pas. Il me connaissait, depuis le temps. Je le dévisageais, les bras croisés sur ma poitrine tandis qu’il étalait le kit de premier secours sur l’ilot central de la cuisine et y ajoutais le contenu de ses poches qui comprenait, entre autres choses, de la verveine, de la plante tue-loup, des balles de bois… et du sang de vampire.

Lorsque mon regard tomba sur le liquide rouge, je levais le regard vers Alex, qui s’attelait déjà à préparer le café comme si je n’étais pas là. Si il s’attendait à ce que j’aille bien gentiment à la douche pour revenir ensuite il se mettait le doigt dans l’œil, surtout que j’avais ma petite idée sur ce qu’il avait en tête… Et que je n’étais pas du tout d’accord. Remarquant finalement que je n’étais pas décidée à bouger, il se décida finalement à m’accorder son attention. « Rassure-moi tu n’attends pas que je te frotte le dos ? » De demanda-t-il, s’appuyant sur la surface blanche du plan de travail. « T’en fais pas, je suis assez grande pour me débrouiller toute seule. » Répondis-je sèchement. Il semblait oublier que je n’étais plus la gamine de 13/14 ans qu’il avait pu connaitre avant la mort d’Aaron. J’avais bien grandi depuis, et j’étais capable de me débrouiller seule pour preuve, j’avais tué un vampire seule comme une grande cette nuit. Je n’en étais certes pas sortie indemne, mais ça c’était un détail. J’avais vu pire, bien pire, alors je m’en remettrais. Cela ne me ferais qu’une cicatrice de plus, et avec celles qu’il me restaient de l’attaque de loup garou que j’avais subi il y a deux années de ça, je n’étais plus vraiment à ça près.

Mon regard se posa de nouveau sur la fiole, rendue rouge par le liquide qu’elle contenait. « Rassure-moi, tu n’as pas l’intention de me faire boire ça ? » Demandai-je en désignant la fiole d’un signe de la tête, arquant un sourcil interrogateur. « Parce que si c’est le cas… Tu peux oublier tout de suite. » Poursuivis-je.

Du sang de vampire, et puis quoi encore. De un, c’était absolument dégoutant. Qu’il s’amuse à en donner à ses victimes si ça lui faisait plaisir, ça m’était égal. Mais il n’était pas question que j’en avale ne serait-ce qu’une seule goutte. Si il m’arrivait quelque chose, je finirais par devenir l’un de ces monstres qui ont tué mon frère, et tellement d’autres personnes au travers des siècles. Pas question. Il pouvait toujours courir. Sans rien ajouter, je me saisi des pansements et du désinfectant qu’il avait posés sur le comptoir et tournai les talons pour prendre la direction de la salle de bain. Je lui ferais des remarques sur son absence après, ça ne changerait plus grand-chose maintenant. Ca ne changerait pas grand-chose tout court d’ailleurs, parce que ce serait, comme d’habitude, comme parler à un mur. Alors j’allais aller tranquillement prendre une douche, m’occuper moi-même de soigner ma blessure sans l’intervention de sang de vampire.
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyVen 18 Mai - 19:23

Bien entendu, ma cousine me vit arriver avec mes grandes valises. Elle ne se fit donc pas prier pour récupérer les pansements et le produit, avait-elle seulement idée que la Bétadine était dopée. Enfin pour le coup j’étais assez content de mon coup. Assez pour me servir un café le temps de sa douche.

Je revins donc à la préparation et sortis deux tasses en attendant que la marée ait fini de couler. J’allai en suivant récupérer mes clés et sortis de l’appartement le plus silencieusement possible. Après quelques minutes de trajet je récupérai l’arbalète dans le coffre de mon impala. Je n’avais pas le voyage pour prendre le soleil. J’avais eu vent quelques jours plus tôt qu’un nouveau modèle avait vu le jour chez un artisan londonien. Evidemment ma cousine devait encore penser que j’avais pris le large pour je ne sais quelle aventure. Mais pas cette fois, elle tenait à jouer les chasseuses, pas de soucis, mais pas armée de la sorte. J’étais donc parti en quête de quelques affaires bien utiles à sa nouvelle occupation nocturne. Bonne nouvelle je suis vache, elle courait dans les bois à présent depuis près de quatre ans et s’en sortait plus bien que mal. Mais je n’aimais pas la savoir dans ces situations et la savoir bien équipée m’apaisait plus que ne lui était réellement utile.

Enfin je revins dans un silence de mort dans le salon et allai déposer mes présents sur son lit, étape suivante à son changement matinal. J’espérais simplement que la tenue de chasse en cuir serait à sa taille, ou j’aurai le droit à un tas de problèmes.

*Tu vois vraiment avec un cul pareil, non mais je rêve ou j’ai grossie* non sérieusement, j’espérais ne pas me planter, j’étais plus doué pour la chasse ou dévêtir les dames que pour les habiller.

Je revins finalement dans le salon et déposai le sachet où dansait un poison rouge. Me baissant pour le regarder de plus près je me félicitai de l’avoir pris tout petit cette fois.

« Toi, si tu ne me sors pas d’affaire je te donne direct au chat de la voisine et entre-nous tu ne serais pas le premier à y passer alors sors tes plus beaux atouts ! »

J’haussai les sourcils au ciel, me voila réellement à parler à ce stupide animal. Je me redressai et rangeai finalement ma trousse dans le placard, récupérai mon couteau et le passai sous le jet d’eau de levier. Le sang pas encore sec teinta l’eau alors que l’odeur de café à présent embaumait la pièce.

« Sans lait ? Sans sucre ? Enfin toujours au régime mon petit sac d’os ? » Un sourire mesquin poussait sur mes lèvres alors que je jouais consciemment au con ce matin.

Pourquoi, c’est simple, plus j’étais pénible, plus on me laissait faire mes affaires en paix, moins on me collait au train. Et des conneries pour moi, ca se résume, à la chasse, la mort, les batailles, bref tout ce qu’un mec de mon âge ne faisait surement pas. Et tout ce que je ne voulais pas intérieurement voir faire ma têtue de cousine.

Une fois avoir lavé et remis le levier en état avec l’aide de javel, pour effacer toute trace de sang, je récupérai la cafetière et versé les deux café avant d’en délaisser un sur le plan et de me diriger vers ma chambre avec le miens. Après quelques secondes de contemplation sur mon bordel, je trouvai une place entre mon ordinateur et mon fusil à pompe pour y délaisser ma tasse et retirer mon haut ainsi que mon jean et les lancer dans mon panier sans un ratage. Je récupérai un nouveau pantalon dans l’armoire et l’enfilai alors que mon ordinateur finissait son allumage et me demanda mon mot de passe. J’avais cette maudite habitude de mettre à plat dans un logiciel, le nombre, l’âge et autres infos sur les proies achevées ou à achever. C’est après quelques clics que je trouvai un rappel à moi-même pour mon retour. « Trouver Tabatha et aviser » Je lançai le programme et une somme d’informations s’affichèrent.

Tabatha, étudiante … lieu, âge, loisir, tout ce qu’un vrai malade aurait souhaité connaitre sur la demoiselle reposait là, jusqu'à son numéro de carte bleu. Mais je me foutais royalement du contenu de son compte, seuls les mouvements pouvez m’informer si elle se fournissait en objet dit de magie noire.

Bref je fermai rapidement le logiciel à l’approche de bruits de pas et récupérai ma tasse en vol pour revenir vers le salon.

« Alors, ce vampire dis m’en plus », je désignai du doigt sa gorge où trônait à présent un pansement. « Pas trop douloureux ? »

J’aurai bien fait un sourire de satisfaction face à ma ruse mais, je m’en habite aucune victoire dans ce petit geste. Non je n’aimais vraiment pas lui faire ce coup, mais pas question qu’elle finisse avec la tronche d’albator. Surtout à son âge et sa vie devant elle, assez de cicatrices recouvraient déjà son corps et j’avoue ouvertement que j’espérais qu’un jour un homme, un monsieur tout le monde la tire de cette idée fixe. Qu’elle me ferait quinze gosses et se rangerait totalement de tout cela.

Ce jour là, je resterai seul à combattre et je n’aurai plus grand-chose à y perdre. En attendant, je serai peut être un sale con à ses yeux mais un con près à tout pour lui assurer un jour le bonheur qu’elle mérite. Qui ne voudrait pas cela à sa seule famille ?

Spoiler:
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptySam 19 Mai - 0:29


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Sans un mot, je me dirigeai vers la salle de bain. Je commençais sérieusement à avoir froid et si je ne voulais pas être malade d’ici le lendemain, il fallait vite que je me débarrasse de ces vêtements trempés. Je me déshabillais donc et me glissais dans la douche, profitant de l’eau chaude qui mit tout de même un moment à me réchauffer et à détendre mes muscles encore tendus par cette partie de chasse. Mais au moins, mes courbatures et la fatigue ne seraient pas là pour rien cette fois. Le vampire était mort et enterré - enfin, façon de parler, ce n’est pas comme si j’allais m’amuser à creuser un trou chaque fois que je faisais le ménage dans les bois, j’avais autre chose à faire de mes journées. Ces bestioles de malheur ne méritaient de toute façon pas une sépulture décente, pas après toutes les atrocités qu’elles avaient pu commettre au cours de leur misérable existence.

Je restais sous l’eau plus longtemps que d’habitude, les yeux fermés, essayant de me détendre un peu alors que l‘eau chaude dégoulinait sur ma peau, ça ne ferait pas de mal - même si la probable dispute à venir avec Alex une fois que je quitterai la salle de bain se chargerait de me remettre les nerfs en pelote. J’aurais au moins passé quelques minutes à peu près détendue, ce serait ça de gagné. Une fois lavée, rincée, et débarrassée de la sueur et de la crasse que j’avais pu récolter cette nuit, je me glissais hors de la douche, m’enroulant dans une serviette que j’attachais hâtivement autour de ma poitrine le temps de me rendre à ma chambre chercher des vêtements, chose que j’avais oublié de faire avant d’aller me laver.

Quand je pénétrais dans mon antre, je vis tout de suite que Alex était passé par là. Une arbalète flambant neuve reposait sur mon lit, aux côtés d’une tenue de chasseur en cuir complète. Sans vraiment repenser au fait que j’étais fâchée contre lui, je m’assis sur mon lit, et me saisis de l’arme qui s’y trouvait. C’était vraiment de la qualité : légère, facile à manier, d’une couleur sombre et non pas tape à l’œil comme on pouvait en voir parfois. Un carquois avec des flèches se trouvait à côté. J’aurais de quoi tuer du vampire avec ça. L’arbalète était en quelque sorte mon arme fétiche. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus moderne, mais contrairement aux armes à feu, ca avait le mérite d’être beaucoup moins bruyant, et je visais beaucoup mieux avec - je ne ratais en fait jamais ma cible. J’aimais les armes plus traditionnelles de toute façon : arbalète, arc, flèches, couteau, et le bon vieux pieu de bois, cela va de soi. J’avais d’ailleurs toujours un couteau sur moi, juste au cas ou. Il m’arrivait de chasser avec des armes à feu, mais ce n’était pas du tout ce que je préférai, et Alex le savait pertinemment. Il n’avait pas choisi une arbalète par hasard. Reposant l’arme sur le lit, je m’intéressais à la tenue qui se trouvait à côté. Tout comme l’arbalète, c’était de la qualité : une veste et un pantalon de cuir bien épais - l’idéal pour se protéger d’éventuelles blessures - mais souple à la fois. Entre ça et l’arbalète, il devait y en avoir pour pas mal d’argent - raison pour laquelle je me contentais de jean la plupart du temps, assez résistant, mais bien plus bon marché.

Ma colère s’était envolée quand je regagnais la salle de bain avec un pantalon de survêtement, un t-shirt et mes sous vêtements à la main. Je m’en habillais tranquillement avant de démêler mes cheveux mouillés et d’en faire un chignon rapide afin qu’il ne viennent pas me gêner. Maintenant, il fallait que je m’occupe de ma blessure, et je serais quitte. Je sortis donc un pansement afin de l’avoir sous la main au moment voulu, et m’emparais d’une compresse avant de l’imprégner de Bétadine. Je m’apprêtais à l’appliquer sur la plaie mais arrêtai mon geste brusquement, quelque chose me revenant à l’esprit. La dernière fois que je m’étais blessée assez sérieusement pour que je prenne la peine de me soigner convenablement, ma plaie avait disparu rapidement… Trop rapidement. Le sang de vampire sur le comptoir, la Bétadine… Evidemment ! Serrant la mâchoire, j’ouvrais la poubelle de la salle de bain et y balançait la compresse d‘un geste rageur, ouvris le robinet d’eau afin que l’antiseptique de couleur rouge ne tache pas l’émail du lavabo et y versai le contenu du flacon avant de lui faire prendre le même chemin que la compresse. Il me prenait réellement pour une idiote ! Et faire ça dans mon dos, comme si de rien n’était en plus !

Je commençais à fouiller dans les placard tout en pestant contre l’espèce d’abruti qui em servait de cousin, à la recherche de quelque chose qui pourrait faire l’affaire, et tombais dur une bouteille d’alcool à 70°. Avec ce liquide clair comme de l‘eau, il ne pouvait pas me tromper et y avoir collé du sang de vampire à mon insu au moins. Sans plus de cérémonie, j’ouvris la bouteille, en aspergeait une compresse et entreprit de désinfecter ma plaie. Une fois fait, je la recouvrai d’un pansement, mis de l’ordre dans la salle de bain et repris le chemin de la cuisine. Et dire que j’avais passé tant de temps à essayer de me détendre sous la douche, ça n’avait pas duré longtemps au final.

Arrivant à la cuisine, je me saisi de la tasse de café qu’il avait laissée pour moi, la vidai dans l’évier - avec lui on ne sait jamais, il serait bien capable d’en avoir mis dedans aussi ! - et entrepris de me faire un thé, à la verveine bien entendu. Une fois le breuvage prêt, je me rendis au salon et ne fut pas réellement surprise de voir un sac en plastique rempli d’eau dans laquelle nageait un poisson rouge. Bizarre comme j’en avais toujours un chaque fois qu’il faisait une connerie, n’est-ce pas ? Heureusement qu’ils mourraient rapidement en général, parce qu’à ce rythme là ce ne serait pas un bocal qu’il me faudrait, mais une vraie piscine. J’attrapais le bocal vide que j’avais rangé à la mort de mon dernier animal de compagnie, et allai le remplir d’eau à la cuisine avant de revenir le poser à sa place sur le meuble du salon. J’y mis ensuite le sachet du poisson sans l’en sortir afin que celui-ci s’accommode à la température de l’eau. Je me penchais ensuite à hauteur du bocal afin d’observer le poisson. « Toi, tu t’appelleras Alex. Vos cerveaux sont à peu près de la même taille, donc au final, vous vous ressemblez pas mal, hein ? » Dis-je à l’animal sans même me soucier du fait qu’il fallait vraiment être stupide pour parler à un animal, qui plus est à un poisson rouge. C’était le cadet de mes soucis.

Je récupérais ma tasse sur la table basse, et m’assis dans le canapé sans un mot. Alex, ce crétin, était probablement dans sa chambre en train de faire Dieu c’est quoi, mais qu’il y reste, au moins pendant ce temps là il ne me cassait pas les pieds. Bien entendu, la tranquillité fut de courte durée car je ne tardais pas à entendre les pas de mon cousin alors que celui-ci pénétrait dans le salon. Je gardais mon regard rivé sur le bocal du poisson, ce qui n’avait rien de passionnant, mais me donnait une bonne excuse pour éviter de regarder mon grand idiot de cousin. « Alors, ce vampire dis m’en plus. », me demanda-t-il, tandis que je continuais de l‘ignorer ouvertement. « Pas trop douloureux ? » Pas trop douloureux ? Ce n’était qu’une morsure, si j’avais pu survivre à une attaque de loup garou, je m’en remettrais. Sans l’aide de son fichu sang de vampire. « Il fera plus chier personne… Contrairement à toi. » Répondis-je sèchement, avant de finalement me décider à le regarder, lui lançant un regard noir. « Il va vraiment être temps que tu arrêtes de me prendre pour une conne Alex. Tu croyais vraiment que je finirais pas par m’en apercevoir, hein ? J’ai peut être pas fais de grandes études, mais je suis pas stupide, et j’ai horreur qu’on fasse les choses dans mon dos. » Ajoutai-je, toujours du même ton, les mâchoires serrées. Détachant mon regard de son visage, je bus une gorgée de thé, tenant ma tasse à deux mains. Temps qu’elles étaient occupées à tenir ma tasse, j’étais certaine qu’elles ne me serviraient pas à le frapper, même si l’envie de lui balancer mon thé à la figure était plus que tentante - bâti comme il l‘était il n‘aurait aucun mal à me maitriser même si je pouvais devenir une vraie furie quand je m‘y mettais, et je n‘avais vraiment pas envie de voir son habituel sourire narquois barrer son visage.
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyDim 20 Mai - 1:49

« Il fera plus chier personne… Contrairement à toi. » Répondit-elle sèchement, avant de finalement se décider à me regarder avec un regard noir. « Il va vraiment être temps que tu arrêtes de me prendre pour une conne Alex. Tu croyais vraiment que je finirais pas par m’en apercevoir, hein ? J’ai peut être pas fais de grandes études, mais je ne suis pas stupide, et j’ai horreur qu’on fasse les choses dans mon dos. »

Non mais sérieusement avais-je la poisse au point d’être revenu pendant ces menstruations ? Comme si j’étais le premier de la famille à me servir de sang de vampire. Je me mordis les lèvres bien décidé à ne pas rentrer dans une bataille, elle voulait, souffrir ok pas de souci, elle voulait avoir le corps de Frankenstein, pas de souci non plus. Après tout s’il y en a une sur cette terre que je ne souhaitais pas caresser un jour c’est bien elle donc les balafres c’est son futur souffre douleur qui devrait les supporter.

« Ok désolé, promis c’est la dernière fois, la prochaine fois que tu reviens avec un bobo, je te laisse t’enlaidir pas de souci »

Non mais franchement, pensait-telle qu’après six heures de route j’allais rentrer dans son petit jeu ?

J’avalai une gorgée de mon café et constatai qu’elle avait finalement prit une tisane. Un brin amusé, je pris une nouvelle fois sur moi de ne pas relever. Non mais sérieusement elle pensait vraiment que je lui collerais deux doses de sang. Même un chasseur débutant ne prendrait pas ce risque. Enfin toujours est-il qu’elle avait quelque chose sur la patate et comme toutes les femmes c’est par des attaques détournées qu’allait tomber la vraie tempête.

Je repensais à Lex ou tout simplement à ma mère, qui cherchait la petite bête pour finir par en venir aux faits. Toutes les femmes aimaient se compliquer la vie et nous pauvre couillons devions subir les dilemmes de ces dernières, faisant le tri entre le problème et le fond du problème.
Enfin, je me demandais combien de temps allait-elle mettre avant d’arriver à me foutre en boule ? Cinq, dix ou deux minutes ?

Je regardais le poisson tourner en rond dans son sac quand je me rappelai que je devais lui parler. Mais par où commencer? Sa copine, sa cousine ou tout simplement par l’autre taré de Drew. Je finis donc par opter sur le plus simple.

« J’aimerai te demander ton avis, enfin un conseil d’où le poisson rouge en fait »

Bon voila qui faisait un commencement convenable.

« Disons que j’ai mis mon nez où il ne le fallait pas, que j’ai appris des choses que je ne devrais pas savoir et qu’avec ces dernières je ne sois pas pour autant rassuré, tu me conseille quoi ? Aller direct à la source du problème et le rencontrer face à face ou simplement attendre de voir la suite des évènements ? »

Pourquoi je sentais venir la tourmente l’ouragan Aria fondre sur moi.

« Bon arrêtes de me faire la tête, ok je suis con j’aurai pas du te jouer ce tour, mais franchement Aria si je te perds, je perds la seule véritable raison qu’il me reste de vivre, alors comprends que te voir rentrer blessée même un peu cela me rend bête par moment. J’aurai .. » je marquai une pause cherchant les mots justes « je donnerai tout de même ma vie pour toi et je te jure que mon plus grand bonheur serait de te voir loin de tous ces combats, de ces chasses, je sais que tu en est capable, que tu es même très douée, mais .. »

Je serrai les points me levant d’un coup.

« Et puis merde, après c’est moi le con de service » je me dirigeai vers ma chambre claquant la porte à la volée pour aller m’allonger sur le lit et tenter de me calmer un moment.
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyDim 20 Mai - 19:31


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Oui bon, j’étais peut être un peu boudeuse. Mais Alex savait très bien que je ne voulais pas utiliser le sang de vampire pour me soigner. Je lui avais dis maintes et maintes fois. Ces créatures avaient tué Aaron, alors entre une nouvelle cicatrice, ou devoir boire le sang de l’un d’entre eux, j’optais sans hésiter pour la cicatrice. Au point où j’en étais de toute façon. Et puis, la blessure n’était pas si profonde que ça, ça se remettrait vite et si ça guérissait correctement, la cicatrice finirait peut être même par disparaitre. Il aurait au moins pu faire l’effort d’y jeter un coup d’œil avant de me piéger de la sorte, il aurait vu par lui-même que le vampire n’avait pas eu le temps de me faire grand mal et que le sang de vampire n’était pas nécessaire.

« Ok désolé, promis c’est la dernière fois, la prochaine fois que tu reviens avec un bobo, je te laisse t’enlaidir pas de souci. » Rétorqua Alex. « Parfait. » Répondis-je, toujours aussi bornée. En quoi ça pouvait bien le regarder, de toute façon, que je m’enlaidisse ? Ce n’étais pas comme si j’étais l’une de ses conquètes, ou que les hommes se bousculaient au portillon pour me mettre dans leur lit - ce qui ne m’intéressait de toute façon pas, coucher avec quelqu’un sans amour, très peu pour moi. Si un jour un homme venait à s’intéresser à moi il m’aimerait comme je suis, non ? Et puis, si il pouvait supporter le caractère de cochon d’une fille de la famille Powell, ainsi que mon père et mon cousin protecteur… Les cicatrices ne seraient qu’une formalité !

Sans rien ajouter, je bus une nouvelle gorgée de ma tisane avant de poser ma tasse sur le table basse avant de ramener mes jambes contre moi, les enserrant de mes bras pour poser mon menton sur mes genoux. Alex s’assit près de moi avant de reprendre la parole. « J’aimerai te demander ton avis, enfin un conseil d’où le poisson rouge en fait. » Forcément. Un poisson rouge ne finissait jamais dans cet appartement sans raison. Peut être devrai-je lui en offrir un, pour m’excuser d’avoir ouvert son journal. Mais si je le faisais, alors il saurait que je savais pour Andrew, le vampire doublé d’un démon qui en avait après lui, j’écartais donc cette idée. « Disons que j’ai mis mon nez où il ne le fallait pas, que j’ai appris des choses que je ne devrais pas savoir et qu’avec ces dernières je ne sois pas pour autant rassuré, tu me conseilles quoi ? Aller direct à la source du problème et le rencontrer face à face ou simplement attendre de voir la suite des évènements ? » Il espérait que je puisse lui donner un conseil avec… Ca ? Des devinettes ? Comment étai-je supposée l’aider si il ne prenait pas la peine de m’expliquer clairement les choses ? Les deux pouvaient être de bonnes options, mais cela dépendait de la situation en question. Et puis de toute façon, je n’étais pas décidée à lui répondre, je me contentais donc d’observer Alex - le poisson rouge - tourner dans son sac en plastique. Il faudrait que je pense à l’en retirer et à lui donner à manger, pauvre bête.

« Bon arrêtes de me faire la tête, ok je suis con j’aurai pas du te jouer ce tour, mais franchement Aria si je te perds, je perds la seule véritable raison qu’il me reste de vivre, alors comprends que te voir rentrer blessée même un peu cela me rend bête par moment. J’aurai .. » Dit-il, marquant une pause, cherchant visiblement ses mots. Au moins il reconnaissait qu’il avait fait une erreur, c’était déjà un progrès. « je donnerai tout de même ma vie pour toi et je te jure que mon plus grand bonheur serait de te voir loin de tous ces combats, de ces chasses, je sais que tu en est capable, que tu es même très douée, mais .. » Ajouta-t-il. C’était incroyable comme il pouvait être à la fois un vrai con, mais aussi un mec adorable. Je savais bien que ce qu’il faisait partait d’un bon sentiment, le problème n’était pas là. J’avais juste horreur qu’on me prenne pour une idiote. Enfin, qu’on me prenne pour une idiote incapable quand je ne le voulais pas. Il n’était pas rare que pour mieux liquider ma proie, je me fasse passer pour plus faible que je ne l’étais. C’était une tactique qui pouvait se révéler très efficace, notamment avec les vampires. Ils aimaient tellement se sentir supérieurs qu’ils tombaient quasiment toujours dans le panneau. Bande d’idiots. Mais si ça m’arrangeait lorsqu’il s’agissait de chasse aux monstres, venant d’Alex, ça me dérangeait. Je comprenais qu’il voulait me protéger après avoir perdu ses parents, Aaron… Mais ce n’était pas non plus la peine de me couver.

Comme l’apparition du « gentil Alex » ne durait jamais bien longtemps, je ne fus pas surprise lorsqu’il se leva d’un bond, les poings serrés, en s’exclamant « Et puis merde, après c’est moi le con de service ». Je n’avais même pas eu à dire quoi que ce soit pour qu’il s’énerve. Dans le genre lunatique, il était passé du cousin adorable, prêt à discuter et essayer de me faire sortir de mes bouderies, à l’abruti de service en l’espace de dix secondes. Je ne sursautais même pas lorsque j’entendis la porte de sa chambre claquer, me contentant de soupirer. Je reposai mes pieds nus sur le sol, m’asseyant correctement pour attraper de nouveau ma tasse. Devais-je aller le voir ou bien rester ici, le laisser faire la gueule de son côté pendant que je boudais moi-même du mien ? Il avait beau être une vraie plaie quand il s’y mettais, je n’étais pas toujours facile à vivre non plus. Le poisson rouge, l’arbalète, la tenue… Ca prouvait bien qu’au fond, il ne tenait pas tant que ça à me contrarier. Notre duo pouvait parfois être explosif, mais au fond, on s’adorait.

Je terminais ma tisane et me levais soudainement, passant déposer ma tasse dans l’évier avant de prendre la direction de la chambre d’Alex. Après tout, il avait tenté de faire un pas dans ma direction en s’excusant, c’était mon tour maintenant. Sans prendre la peine de toquer, j’ouvrais la porte pour m’adosser contre l’embrasure de celle-ci.

« Merci pour les cadeau. » Dis-je, avec plus de douceur que lors de nos précédents échanges. Je restais là en silence à l’observer allongé sur son lit un moment avant de me décider à bouger pour aller m’asseoir au bord de son lit. « Je suis désolée de t’avoir gueulé dessus pour… le sang de vampire. C’est juste que… Je veux pas leur devoir quoi que ce soit, même si ça veut dire finir par ressembler à Frankenstein. C’est pas comme si ça allait déranger qui que ce soit de toute façon. » Expliquai-je avec un haussement d’épaules. Machinalement, je passais la main sur le pansement à mon cou. La douleur était toujours présente, mais quand vous avez passé un bon moment à agoniser au milieu de la forêt après qu’un loup garou ait essayé de vous transformer en steak haché, vous apprenez à gérer la douleur et à côté, cette petite morsure de vampire n’était qu’une égratignure, il suffisait de voir les cicatrices qui marquaient encore mon corps. Heureusement pour moi, les plus grosses étaient la plupart du temps cachées sous mes vêtements.

« Bon alors. De quoi tu essayais de me parler tout à l’heure ? Et évite les devinettes cette fois, ca sera plus facile si je sais de quoi tu parles. Dans quel guêpier tu as réussi à aller te fourrer cette fois ci ? » Demandai-je, espérant qu’il arrêtait de faire la gueule. Si on continuait comme ça chacun son tour à se tirer dans les pattes, dans trois jours on y serait encore.
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyLun 21 Mai - 1:16

Avez-vous déjà eu l’impression de ne pouvoir être vraiment vous ? Combien de nuits, de jours tiendrez-vous à jouer un rôle qui n’est pas vraiment le votre ? Voila près de cinq ans que j’avais posé ce masque d’abruti sans cœur sur moi. Cinq ans que pour moi la responsabilité dans la mort de mon frère était claire. Non, sérieusement par moment tout ces palabres étaient lourds. J’aurai aimé le laisser tomber et montrer que derrière le masque je n’avais pas changé. Je reste le même, toujours près à rire, à prendre sous mon aile l’âme perdue, mais comment pouvais-je en sachant que chaque trou, chaque fenêtre pouvait trahir mes sentiments, les désigner la prochaine victime de ce salop. Je vous dis pas le nombre de fois où j’ai rêvé que d’une chose, planter ma main dans sa poitrine, retirer son cœur et le regarder mourir. Combien de fois où j’ai souhaité qu’il en finisse avec ma vie et que cette machination s’arrête.

Mais voila, qui me disait que ma mort sauverait le reste de ma famille ? Sauverais-je Aria ou simplement Lexi ? Il y a bien des héros sous terre, et sur terre ne restait que les abrutis incapables comme moi d’être le héros d’un autre.

Je contemplai le plafond repensant à tous ces mots que j’aurai aimé hurler, toutes ces phrases cachées qui me brulaient.

J’en aurai donné des larmes de sang pour simplement une heure, une simple heure où j’aurai eu la chance de dire à voix haute à chaqu’un ce qui comptait vraiment. Mais voila tout cela je ne le pouvais, j’en étais même résigné. Je passai pour un con froid sans cœur et je m’en accommodai parfaitement du moment que cela leurs permette de voir le jour suivant.

J’avais sans prendre attention toute mon attention sur un moucheron qui passé de mon lustre à la poutre en bois qui ornait mon plafond. Alors que le silence s’entre coupait des mouvements voisins de vie. Près de quatre étages plus bas sous une pluie battante, les mères rejoignirent leur voiture accompagnées de garnements pas décidés à affronter une journée sur les bancs de l’école. Dans la chambre voisine de la mienne raisonnait à présent une chanson à la mode que je n’affectionnais pas et que je commençais malgré tout à connaitre par cœur. La jeune femme occupant cette pièce avait visiblement oubliée toutes les autres œuvres de l’artiste pour ne passer que cette dernière des jours, des semaines voir des heures durant. Alors que ma porte s’ouvrait et volait mon attention à toute autre activité urbaine.

J’aurai aimé me lever, m’avancer, lui dire tout ce qui brulait mes pensées, évidemment ils n’en était nullement question. Je restai donc allongé, muré dans mon mutisme coutumier.

« « Merci pour les cadeaux. » Dit-elle avec plus de douceur que lors de nos précédents échanges.

Malgré le silence qui planait à présent entre ma porte et moi, je sentais sa présence, son parfum, je pouvais même décrire chaque mouvement de ses cheveux, de son corps. Je me demandais si un homme normal pouvait voir comme moi les choses sans les regarder vraiment. Même cela je ne pouvais le partager avec elle. Je songeais à l’absence pesante de son ainé à nos côtés. À la fois où je l’avais questionnée sur ses sortes de visions de sens et renvoyé son visage ahurit quand je lui avais détaillé que chaque combat était pour moi un complément de choses logiques. De telle sorte que j’anticipais largement tous les mouvements possibles de mes adversaires. Il voulu me testé ce jour là et je du lui détailler le comment du pourquoi, la posture de son corps, les vents, les éléments décoratifs. Bref tout jouait et finissait par donner une ébauche complète de possibilités qui défilaient devant moi en quelques fractions de seconde. Au point où quand l’un des mouvements vus devenait prévisible comme si j’avais mis retour à un film d’action déjà connu. Doucement ses pas ce rapprochèrent et mon corps se prépara à sentir le lit penché doucement là où elle allait se poster. Quand sa voix raisonna de nouveau.

« Je suis désolée de t’avoir gueulé dessus pour… le sang de vampire. C’est juste que… Je veux pas leur devoir quoi que ce soit, même si ça veut dire finir par ressembler à Frankenstein. C’est pas comme si ça allait déranger qui que ce soit de toute façon. »

Sa main attira mon regard me faisant tomber toute résistance. Alors que je la vie toucher doucement son pansement. Doucement je me redressai et me postai face à elle toujours à demi allongé sur le lit.

« Bon alors, de quoi tu essayais de me parler tout à l’heure ? Et évite les devinettes cette fois, ca sera plus facile si je sais de quoi tu parles. Dans quel guêpier tu as réussi à aller te fourrer cette fois-ci ? »

J’avançai ma main vers la sienne et la retirai doucement pour constater une petite tache rougissante sur le blanc maculé de la gaze.

« Disons que … bon on en parle juste après, montre-moi ta plaie s’il te plait. J’aimerai assez voir si tu n’as pas besoin de points, si c’est le cas, promis, pas de sang vampire ou autre, juste une crème anesthésiante et un peu de couture. » Je me glissai vers elle puis attrapai le bord collant et le retirai d’un coup sec, dévoilant la plaie. Bon, à première vue elle n’était pas si profonde, mais les quatre trous francs de canines laissaient tout de même à désirer, pas de sang coagulé et pas de croute visible. « Je sais que tu va me prendre pour un surprotecteur et tout, mais mes quatre points ne seraient pas mal venus. J’ai ce qu’il faut sur le bureau dans ma trousse, je te laisse le récupérer et voir par toi-même qu’il n’y a pas de fourberie et promis, pendant que je te recouds je t’en dis plus. »

Je me reculai, lui laissant la place nécessaire pour qu’elle s’allonge sur mon lit. Et tapai de la main sur la couette pour qu’elle se motive.
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyMar 22 Mai - 1:03


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J’avais beau pouvoir être une véritable chieuse avec Alex, au fond, je tenais à lui. Quand j’avais perdu Aaron, il avait été là, quand j’avais failli y rester après une attaque de loup-garou, il avait aussitôt accourut… J’avais peut être perdu Aaron, j’avais un autre grand frère. Je n’entends pas par là qu’il remplace Aaron. C’est plutôt comme si j’avais eu deux grands frères. Tous les deux avaient tenté de me protéger de tout ça : la chasse, les vampires, loup-garou et autres démons… Tout ça pour qu’au final, Aaron finisse six pieds sous terre, poussant de ce fait Alex à devenir le véritable enfoiré qu’il pouvait être aujourd’hui et qu’en cherchant le responsable de tout ce qui était arrivé à notre famille ces dernières années il finisse par se mettre à dos un vampire doublé d’un démon qui recherchait tout un tas d’objets magiques que ma famille avait pu récolter au fil des décennies.

Comment je savais tout ca ? Alex me l’avait dit. Enfin, il m’en avait avoué une bonne partie lorsque j’étais coincée à l’hôpital. Il ignorait néanmoins que je l’avais entendu étant donné que j’étais encore inconsciente. Bon, je ne m’en étais pas rappelé tout de suite, ça m’était revenu un peu plus tard. Depuis, je jouais en quelque sorte les agents doubles. Je n’avais jamais avoué à Alex que j’avais entendu ce qu’il m’avait dit, mais je menait moi-même mon enquête de mon côté et… J’en avais appris plus dans le journal d’Alex. Je savais que je n’aurais pas du le lire mais il faut bien trouver les informations quelque part, non ? Avec tout ça, il ne faut pas s’étonner que je m’inquiète et lui en veuille de partir sans prévenir comme il avait prit l’habitude de le faire. Monsieur jouait les courant d’airs et moi, je passais mon temps à me demander si ce Andrew n’avait pas fini par lui mettre sérieusement la main dessus. Si je devais le perdre lui aussi alors… je crois que je finirais par tourner dingue. Alors si je me faisais du soucis pour lui… Je suppose que je ne pouvais pas lui reprocher de s’en faire pour moi, même si il était souvent bien trop protecteur à mon égard.

« Disons que … bon on en parle juste après, montre-moi ta plaie s’il te plait. J’aimerai assez voir si tu n’as pas besoin de points, si c’est le cas, promis, pas de sang vampire ou autre, juste une crème anesthésiante et un peu de couture. » Dit Alex. Ah bah, quand on parle du cousin protecteur, le revoilà qui fait surface. J’étais venue pour faire la paix, mais je ne pu pas m’empêcher de lever les yeux au ciel. Pour avoir regardé l’état de ma blessure dans le miroir, j’avais pu constater par moi-même que ce n’était rien de trop grave mais bon, si quelques pauvres points de suture pouvaient le rassurer, je préférais encore ça au sang de vampire.

Alex s’était redressé entre temps, et entreprit d’ôter mon pansement afin d’examiner de plus près ma blessure. Il n’y avait selon moi rien d’alarmant mais au moins comme ca, il pourrait le voir par lui-même. « Je sais que tu vas me prendre pour un surprotecteur et tout, mais mes quatre points ne seraient pas mal venus. J’ai ce qu’il faut sur le bureau dans ma trousse, je te laisse le récupérer et voir par toi-même qu’il n’y a pas de fourberie et promis, pendant que je te recouds je t’en dis plus. » proposa Alex une fois son examen terminé. Bon, c’était un marché qui tenait la route, non ? Il pourrait se rassurer quand à mon état en me faisant ses points de suture, et j’obtiendrai des réponses - sans devinettes peut être cette fois avec un peu de chance ? « Bon, si il n’y a que ça pour te rassurer. » Répondis-je en me levant.

Je me dirigeai vers le bureau d’Alex et récupérai sa trousse. J’ouvris cette dernière et en sorti le tube de crème anesthésiante - je pourrais m’en passer mais si ça pouvait le tranquilliser, ça ne me ferait de toute façon pas de mal - ainsi que le matériel nécessaire à mes quatre points de suture. Le tout était dans un emballage stérile il n’y avait donc aucun risque. « N’empêche niveau galanterie on y repassera hein ? » fis-je remarquer avec un sourire en coin. « C’est moi la blessée, et je dois quand même bouger mes fesses pour aller chercher ton bazar. » Ajoutai-je en revenant m’asseoir près de lui, lui tendant le tube de crème et le reste de son matériel. J’entrepris de dégager mon cou des quelques mèches de cheveux qui étaient retombées de mon chignon et fit descendre le col de mon t-shirt sur mon épaule afin de dégager la zone de la blessure histoire qu’Alex ne soit pas embêté.

« Allez monsieur l’infirmier. Tu fais ta couture, et tu me racontes ton histoire. Sans devinettes, histoire qu’on en ait pas jusqu’à demain, que je puisse aller dormir » Fis-je. Contrecoup habituel de la chasse, je n’étais jamais fatiguée directement en rentrant. L’adrénaline me faisait oublier la fatigue, mais dès que cela retombait, je n’avais qu’une envie : dormir. Mais avant ça, je voulais savoir dans quel bordel il avait réussi à se mettre cette fois. Peut être était-ce lié à Andrew ? Si c’était le cas, je devrais tâcher de ne rien laisser paraitre. Je ne voulais pas qu’il se doute de quoi que ce soit. Pas pour le moment en tout cas, pas temps que je ne savais pas encore comment réagir face à tout ça.
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyLun 28 Mai - 22:10

Je passais le fil dans le chat avec rapidité un peu trop de dextérité, aillant magné ces objets bien trop souvent, je n’avais plus besoin de cours sur la façon de magner l’aiguille et l’art d’éviter les marques.

Je pausai un peu de crème anesthésiante sur un linge stérile et massai les quatre zones, m’assurant de ce fait de ne pas lui faire plus de mal que cette saloperie de sangsue en avait déjà fait. Après quelques coups de ciseaux, je plantai la pointe dans le premier bord, pas une grimace ne se laissait perler sur le visage de ma chère cousine, ce qui me rassurait sur le dosage de la crème.

Mon regard ne déviait pas des plais alors que je cherchais les mots pour traduire ma question de tout à l’heure.

« C’est très simple, j’ai enquêté sur plusieurs sorcières de la ville, le problème c’est que certaines me semblent bien trop sages et que je dois faire mon entrée dans leur vie pour m’assurer de la véracité de mes informations… »
Je fermai le second point et abordai le troisième trou, laissant un silence entrecoupé par son souffle calme. On aurait pu entendre une mouche voler, si la musique de ma frivole voisines n’avait pas retentie une nouvelle fois. Quelle bêtise avais-je encore fais pour que son courroux soit ces horreurs musicales tous les matins. J’avais pourtant été aimable, un café, un diner, j’avais même mis les formes pour une fois. Peut-être aurais-je du la rappeler et coucher avec ? Non mais franchement les femmes, vous les sortez, parlez avec, ça va pas, vous couchez avec et les zappez, ça colle pas, vous couchez avec, les rappelez, ça leur fou la trouille car tout va trop vite. J’avais au moins une chance dans tout ce bordel, d’avoir quelques femmes moins compliquées comme Lexi, qui demandait juste protection et sexe sans demander la lune. Bon il est vrai que j’appréciais moyennement de me faire siffler et quasiment sauter dessus. Surtout depuis qu’elle semblait remise de la perte de Dev. Enfin je me promis intérieurement de régler le souci avec la miss d’à côté, avant de passer par le balcon pour détruire sa chaine hifi.


« Tu sais que je suis un vrai con sans cœur, toi-même tu le dis, donc j’aimerai assez que tu me parles d’une de mes enquêtes puisque j’ai appris que c’est une de tes amies »

Je fermai le dernier point et tamponnai le sang avant de passer un peu d’antiseptique sur le tout et replaçai un pansement moins voyant que le premier.

« Tabatha ? »

J’avais pour objectif de la traquer ce soir, alors autant miser sur Aria pour éviter un meurtre non justifié qui pourrait la peiner. « Finis, dans cinq jours je vire les points et on en parlera plus ma chérie.. »

Machinalement je posai un baisé sur le front de ma cousine avant de poser ma couette sur elle.

« Tu veux un chocolat ? »

Je bondis du lit, repensant bêtement à la boite de chocolats suisses que j’avais acheté à Londres chez un chocolatier de renom me rappelant qu’Aaron lui en rapportait à chacune de nos escapades de week-end. Je récupérai donc le paquet doré entouré d’un ruban en soie rouge et le pausai sur ses jambes. Avant de récupérer tout le bordel médical et le plaçai sur mon bureau.

« J’espère qu’ils te plairont ? » dis-je tout en reprenant place à ses cotés sur le lit.
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyJeu 31 Mai - 0:29


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Après avoir rejoins Alex sur son lit, m’asseyant près de lui, je le laissais s’occuper d’étaler de la crème anesthésiante au niveau de la morsure. C’était plus pour le rassurer que pour me soulager que je le laissais faire, même si je devais reconnaitre que sentir la douleur lancinante qui traversait mon cou n’était pas désagréable. Les points de suture étaient monnaie courante quand on est chasseurs, si bien qu’Alex était devenu un vrai pro. C’était une bonne chose, sachant que ni lui ni moi n’étions du genre à nous précipiter à l’hôpital à la moindre blessure. Oh, la crème anesthésiante n’était pas aussi efficace que ce que l’on pouvait trouver dans un hôpital, mais c’était plus une sensation désagréable que de la douleur que je ressentis lorsqu’il s’attaqua au premier point. Et ça ne me faisait de toute façon ni chaud ni froid. Nous n’étions pas vraiment des petites natures dans la famille et de toute façon il ne faut pas l’être lorsqu’on est chasseur car quand on se bat contre des créatures aussi fortes physiquement que des vampires ou des lycans, il n’est pas rare de finir la journée amoché d’une manière où d’une autre.

Je restais silencieuse, le laissant donc à son ouvrage et surtout, attendant qu’il se décide à m’éclairer sur la petite devinette qu’il m’avait sortie un peu plus tôt. Pour le moment, la seule chose qui brisait le silence qui régnait dans la chambre était le son de la musique provenant de chez la voisine. Et niveau goûts musicaux, sincèrement, on y repassera… J’espérais qu’Alex allait se décider rapidement parce que sinon, Sexy and I Know It allait définitivement me faire péter une durite. Peut être devrais-je aller tester ma nouvelle arbalète sur la voisine ?

« C’est très simple, j’ai enquêté sur plusieurs sorcières de la ville, le problème c’est que certaines me semblent bien trop sages et que je dois faire mon entrée dans leur vie pour m’assurer de la véracité de mes informations… » se décida-t-il finalement à m’expliquer. Enfin, m’expliquer… ce n’était pas encore très clair, et j’espérais bien que la suite n’allait pas tarder. Je ne commentais donc pas, signe très clair pour lui faire comprendre que j’attendais qu’il poursuive. Le silence s’installa de nouveau alors qu‘Alex se concentrait sur ses points de suture, toujours perturbé par la musique que la voisine avait décidément décidé de faire tourner en boucle. Si elle m’empêchais de dormir avec une daube pareille quand j’irais me coucher, elle allait m’entendre. Si elle espérait voir Alex, ce serait raté, à la place, elle aurait droit à sa cousine et déjà qu’elle ne m’aimait pas… Ca n’arrangerait pas les relations de bon voisinage, mais peu importe. « Tu sais que je suis un vrai con sans cœur, toi-même tu le dis, donc j’aimerai assez que tu me parles d’une de mes enquêtes puisque j’ai appris que c’est une de tes amies » Ajouta-t-il finalement. Je fronçais les sourcils. L’une de mes amies ? Ca ne pouvait pas être Joy, il savait déjà tout ce qu’il avait à savoir sur elle. Une fois qu’il eu terminé de s’occuper de ma plaie, la recouvrant d’un pansement, je lui lançais un regard interrogateur. « Tabatha ? » Un éclair de compréhension traversa mon visage. Tabatha. Dire qu’elle était mon amie était un bien grand mot mais elle semblait parfaitement adorable, incapable de faire du mal à une mouche. J’avais l’intuition que nous n’avions absolument pas à nous inquiéter de son cas.

« Finis, dans cinq jours je vire les points et on en parlera plus ma chérie.. » Dit-il avant que j’ai eu le temps de répondre, avant de me gratifier d’un baiser sur le front et de remonter sa couette sur moi. Comme il l’avait dit un peu plus tôt, il pouvait être un ’vrai con sans cœur’, mais il pouvait aussi être adorable et même si j’aurais aimé qu’il soit un peu plus agréable avec les gens, au fond, j’étais contente d’être une petite privilégiée à ses yeux. C’était bien la seule personne à me traiter de la sorte et même si son côté surprotecteur me tapait parfois sur le système c’était toujours agréable d’avoir quelqu’un pour prendre soin de vous de temps à autre. « Merci… » lui dis-je donc avec un petit sourire. « Tu veux un chocolat ? » Proposa-t-il, bondissant brusquement du lit.

Il alla attraper une boite dorée ornée d’un ruban rouge que je reconnu aussitôt et pour cause. Aaron avait pour habitude de m’en ramener chaque fois que lui et Alex allaient à Londres. Mes parents ne m’autorisaient jamais à les accompagner, si bien qu’en grand frère adorable qu’il était, il me ramenait toujours quelque chose de ses petites escapades et ces délicieux chocolats en faisaient souvent partie. A la vue de la boite, qu’Alex déposa sur mes genoux, mon cœur se serra. J’observais la boite en silence, faisant glisser le ruban de soie entre mes doigts, ne prêtant pas attention à Alex qui remballait son matériel médical jusqu’à ce que celui-ci vienne se rasseoir près de moi en ajoutant « J’espère qu’ils te plairont ? », me tirant de mes pensées. « Tu sais très bien que c’est mes préférés. » répondis-je avec un petit sourire, sincère quoi qu’un peu triste à cause des souvenirs que ces chocolats faisaient remonter. J’allais déposer un baiser sur la joue d’Alex avant d’ajouter. « T’es le meilleur, tu le sais ça ? » Notre dispute qui avait suivi ma douche était déjà de toute évidence bien loin derrière nous et c’était tant mieux. En même temps, il se montrait tellement adorable que je pouvais difficilement continuer de le bouder.

J’entrepris de dénouer le ruban pour ouvrir la boite. J’en glissais un dans ma bouche avant d’en tendre un à Alex, et une fois que j’eu avalé le chocolat, je dis, revenant à notre premier sujet de conversation : « Pour en revenir à Tabatha, je pense que tu perdrais ton temps à enquêter sur elle. Je pense pas qu’elle représente un danger pour qui que ce soit. Elle ferait pas de mal à une mouche. » Je portais ma main devant ma bouche, tentant en vain d’étouffer un bâillement. « Désolée. Donc, je disais, elle est totalement inoffensive. Si je devais m’inquiéter à propos d’une sorcière, ça serait plutôt son amie là… Katniss, je crois. Elle a l’air un peu moins… Facile. » ajoutai-je. Je les voyais souvent à la boutique toutes les deux, et sans la voir comme une réelle menace - un genre de sorcière qui utiliserait ses pouvoirs sur n’importe qui et n’importe quoi, juste pour s’amuser - elle m’inspirait moins confiance que la petite Tabatha. En même temps, Tabatha avait l’air d’une véritable poupée - une poupée maladroite - alors qui serait impressionnée par elle, vraiment ?

J’attrapais un nouveau chocolat que je pourrais dans ma bouche avant de poser la boite sur la table de nuit pour m’allonger sur le lit d’Alex, m’installant confortablement la tête dans son oreiller.
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MessageSujet: Re: {PvAlex K. Powell & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées {PvAlex K. Powell  & Aria R. Powell } Que Les liens du sang foule aux pieds les valeurs les plus sacrées EmptyDim 3 Juin - 22:42

« Pour en revenir à Tabatha, je pense que tu perdrais ton temps à enquêter sur elle. Je pense pas qu’elle représente un danger pour qui que ce soit. Elle ferait pas de mal à une mouche. » Je fixai le plafond écoutant chaque mot mâché provenant de sa réponse, le sommeil semblait l’animer et me faire le même coup.« Désolée. Donc, je disais, elle est totalement inoffensive. Si je devais m’inquiéter à propos d’une sorcière, ça serait plutôt son amie là… Katniss, je crois. Elle a l’air un peu moins… Facile. »

Doucement je remontais la couette sur elle et retirai la boite de chocolat, pour la pauser sur la table de nuit. Me tournant je branchai la radio pour couvrir les sons étouffés de la musique merdique de la voisine.

Doucement, je me laissai tomber sur le cousin, fixant le plafond, visiblement le sommeil avait décidé de ne pas jouer dans ma cour, et j’écoutai sans piper mot les paroles d’une chanson qui pourtant avait tout pour m’offrir un peu de repos. Apres quelques minutes vaines, je me redressai silencieusement et attrapai mon dernier journal en date. J’avais pas écris depuis un moment et je me demandais si c’est le fait de ne pas m’être un peu vidé les méninges qui provoquaient mon insomnie.

Me collant face à une page vide, mes yeux se mirent à relire les dernières phrases que j’avais laissé il y a de cela quelques mois en arrière.

Le temps est éphémère, la vie est une guerre, les sentiments sont des armes plus blessantes que des couteaux. Ils pénètrent vos chairs, vous découpent insidieusement l’âme, pour finir par faire de vous des êtres de l’ombre, le contraire de ce que vous auriez souhaité devenir. Un miroir ne peut refléter les blessures que je porte en moi, le sang qui a taché mes mains est toujours là, bien effacé par une eau pure. Toutes les nuits, dans mon sommeil, il reprend place, je sombre dans un monde qui m’était inconnu et dont la noirceur efface la beauté de toutes choses.

Les hommes sont des monstres, et je suis l'arme des plus puissants d’entre eux, mon père, ce scélérat, pensait pouvoir faire ce qu’il voulait de moi. Pour lui, je n’étais rien de plus qu’un bien matériel, au même titre que son bétail, je réalise qu’il est mort avant même que je ne naisse, qu’il ne vivais qu’à travers les regards de ma mère, mais voila, sa longue agonie il ne la partageait qu’à coup de point et de ceinturons, comment j’ai pus survivre à ce bourreau de chaque instant ? Sans doute au travers de la tendresse de ma mère, aux voyages partagés chaque vacances chez mon oncle. Mais à présent je regarde cette ville où j’ai grandis au travers de mes plus belles vacances et je ne vois plus que des morceaux de vie irréelle, l’ombre d’un passé bien trop lointain pour ne pas être comme enfumé dans mes songes ou mes pensées. Ai-je un jour été un homme bien, une personne au cœur pur? Puis-je encore prétendre l’être?

Non, je ne le pense pas, je suis simplement l’arme d’une guerre qui n’était pas la mienne, le jouet d’un homme sans foi et l’appui d’un enfant qui, un jour, pourra peut-être lui, avoir le bonheur auquel je pensais avoir droit. Non, vraiment, je n’ai à présent plus rien de ce jeune garçon qui croyait en l’amour, en la famille et en la part belle de l’humanité... De l’enfant qui marchait fièrement au bras de ses parents, qui les pensait les plus forts en ce monde, se pensant en sécurité. J’ai longtemps souhaité avoir une famille, des enfants, un lopin de terre, une femme douce et charitable, comme l’était ma mère en son temps... Mais, ce matin, à mon réveil, je réalisais que ce monde n’avait jamais été pour moi. La mort est devenue mon ami et elle marche à mes cotés, le sang, les larmes, sont mes compagnes. Chaque nuit, dans mes rêves viennent et emportent un peu plus loin de ma part d’innocence, Je vois, chaque jour, des vies s’éteindre. Chaque heure apporte son lot de larmes, de sang, et je ne suis pas innocent à cela.

Comment regarder Aria, lui sourire, la taquiner comme avant quand en moi c’est en permanence un champ de bataille... Quand devant le voile de mes yeux se cache la mort... Que mes paumes ont senties la vie, si puissante, devenir un souffle, un murmure, pour ne plus être qu’un corps las, froid. Comment lui soutenir que la vie est belle, que l’on aura le droit, un jour, au bonheur... que nous voyagerons et connaitrons toutes ces merveilles quand, aujourd’hui, je sais qu’il n’y a que l’horreur, que chaque chose en ce monde a été édifiée par des monstres sans âmes, à leur propre gloire. Rois, Reines, Présidents, tous ont la folie des grandeurs et jouent avec les vies comme on jouait avec des soldats de plomb. Les puissants de ce monde sont comme celui que je voulais fuir, celui qui, encore aujourd’hui, se joue de moi dans mes rêves, celui qui, par le sang qui coule dans mes veines, pense avoir eu le droit de vie sur moi. Non, je ne peux pas lui affirmer que le monde détient des merveilles, car la seule merveille en ce monde est la capacité que possède l’homme à tout détruire. Il se congratule, s’aime et s’en prend aux gens qui l'entoure pour se sentir plus puissant. Ses actes seront-ils un jour jugés? Je ne pense pas. Si un dieu devait s’en prémunir, il n'aurait pas le dos tourné aux monstruosités que l’homme fait, au monstre qui se cache derrière chaque ombre nocturne. Il ne laisserait pas mourir un enfant de faim, ou ne conduirait pas un gosse, l’arme au poing, sur un champ de bataille. Si un Dieu devait juger de nos actes, il l’aurait fait... Le mal est en nous, et nous le cultivons chaque jour un peu plus, la graine a poussé en moi. Flânera-t-elle un jour ?

Sans ménagement je referme le livre et le délaisse, presque écœuré par mes propres mots, par le souvenir qu’ils éveillent. Et retourne m’allonger auprès de ma cousine, me postant dos à elle face au mur. Tentant en silence d’oublier, n’écoutant que la musique et la respiration d’Aria.
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