J'étais ici depuis peut de temps, j'avais besoin de m'éloigner de mon passé et de recommencer à zéro. Je vivais dans la peur H24, la peur de voir un ex en furie débarquer et m'emmener de force.Il avait été clair, il voulait à tout prix que je lui revienne que je sois à lui de nouveau et que l'on fonde une famille. Ce que je refusais à présent il m'avait trompé, m'avait purement mentie et... je voulais plus de mensonge plus à présent.

J'avais ouvert ma boutique de tatouage depuis peux ici aussi et j'en étais plutôt fière, j'avais pas mal de boulot et donc avait bossé chez moi, je n'en voyais plus l'heure et j'ai fini par m'endormir sur mes dessins. La seule chose qui me restais à présent.
Puis je me réveillais en sursaut, en nage et tremblante. Les démons de mon passé et un visage nouveau qui était celui de Noah, me hantait. Cet homme je le connaissais pas vraiment mais une chose est sure c'est qu'il s'introduisait dans ma tête toutes les nuits, je rêvais qu'il suçait mon sang et c'est idiot car les vampires... ça existe pas...

J'avais besoin d'air, alors je pris une douche pour retirer la sueur qui perlait tout mon corps et enfilais un jean, un tee-shirt, une écharpe et un gilet avec une paire de basket. Je décidais d'aller marcher le long des quais, il faisait plutôt doux, et il n'était pas si tard.
Une vois là-bas, je me baladais tranquillement le long des quais inspirant et expirant l'air qui infiltrait mes poumons. J'avais envie de pleurer et je ne savais même pas pourquoi. Puis j'entendis une petite voix appeler quelqu'un d'un: Hey toi Je n'y prêta pas attention quand la personne arriva à ma hauteur, on m'attrape le bras et on me tourna viollement avec un « Cherry ? » Je fus surprise et reconnue Lexi, une très vieille connaissance.

« Lexie! Tu m'as fais peur! Qu'est-ce que tu fais là?»

« Lexi! Tu m'as fais peur! Qu'est-ce que tu fais là?»

Mon dieu, c’était bien elle. Esméralda Cherry Pronsky se tenait devant moi. Je n’en croyais pas mes yeux. Cela faisait plus de cinq ans que l’on ne s’était pas vues et qu’on ne s’était pas parlées. On ne s’était même pas téléphoné depuis que j’étais partie en Russie et en Australie pour mes investigations. Mais bon, j’avoue que j’étais assez… occupée pendant ces cinq années. Putain on avait vraiment pleins de choses à se raconter !
Et là, on se retrouvait, à Coventry, la ville où l’on s’était connues et qu’on n’avait toutes les deux quittée à un certain moment de notre vie.
J’étais abasourdie. En plus un sourire idiot commençait à se dessiner sur mes lèvres. Cherry devait me prendre pour une grosse tarée.

« Je suis rentrée de… voyage depuis peu. Je fais un retour aux sources. Et toi qu’est ce que tu fais là ? » Demandais-je toujours sous le choc de ces retrouvailles.

Les souvenirs m’assaillirent. Je nous revis quelques années en arrière alors que je faisais encore partie de cette espèce de gang qui m’avait totalement changée. A cette époque j’étais vraiment très mal et Cherry n’était pas au top de sa forme elle non plus. Pendant plusieurs années on s’était soutenues, ont s’était tout confié, on était vraiment très proches à cette époque. Comme… comme des sœurs presque. On n’était que des adolescentes à cette époque, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’on avait vécu des choses pas banales pour des gamines.
Et puis c’était elle qui m’avait fait mes deux tatouages (la colombe a la base du cou et les initales de mes parents et de ma sœur sur le poignet). Je me demande si elle a toujours un salon de tatouage à Coventry. J’irai bien me faire un troisième tatouage. Comme on dit, jamais deux sans trois hein. Je me ferais bien une rose, ou un truc en bas du dos. Ou peut être les deux, qui sait ?
Je sortis de mes pensées et me mis à l’observer. Elle était comme dans mes souvenirs, à part qu’elle était passé du stade « adolescente » au stade « femme ». Durant des années je n’avais plus pensé à elle, et ce n’était que maintenant que nous étions face à face que je réalisai à quel point elle m’avait manqué.

« Putain ça fait trop bizarre de se revoir ici, à Coventry, où on s’est rencontrées. C’est fou quand même… »

Soudain je réalisais que je tenais encore son bras. Je la libérai de mon emprise et lâchai un « désolé » avant de m’asseoir au bord du quais, entraînant Esméralda à ma suite.