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« Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB

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MessageSujet: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyLun 21 Mai - 0:14


Promenons-nous dans les bois...
Aria R. Powell & Kaleb MacCall


Minuit approchait quand je garais ma voiture non loin de la forêt. Drôle de sortie pour une jeune femme de 19 ans, n’est-ce pas ? La plupart des filles de mon âge allaient en boite, voir leurs amies… Moi, j’allais en forêt, comme tous les soirs. Enfin, tous les soirs, il ne faut pas exagérer. Je dors aussi, de temps en temps. Quand je ne chasse pas le vampire, le loup garou, ou le sorcier à travers la forêt de Coventry. C’est fou ce que ces êtres surnaturels pouvaient être nombreux dans cette ville. C’était littéralement un combat sans fin, mais cela ne m’empêchait pas de vouloir le mener à bien. J’avais mes raisons en même temps. Cette lutte m’avait arraché mon frère, m’avait envoyée à l’hôpital, avait privé mon cousin de sa famille… Mon frère était d’ailleurs mort ici même, dans ces bois, il y a quatre années de ça. Tué par un vampire avec son propre pieu - l’ironie de la situation avait du amuser le vampire responsable de l’assassinat d’Aaron, mais moi pas du tout. Tellement pas que le vampire avait péri quelques jours plus tard. De ma main.

Je n’avais pas de proie particulière en vue ce jour là, mais tout un tas de choses étranges se passent toujours dans ces bois. Je trouverai bien de quoi m’occuper. Au pire des cas, je me percherai dans un arbre, et mon odeur finirait bien par attirer un vampire rendu idiot par la soif de sang. Et je pourrais ainsi étrenner mon nouveau jouet. J’avais en effet choisi ce soir pour venir tester l’arbalète et la tenue que m’avait offert Alex, mon cousin. La blessure que m’avait infligé un vampire quelques jours plus tôt guérissait bien, mais j’avais préféré garder mon pansement afin de la garder propre et d’éviter les infections. Je n’avais pas vraiment envie de finir à l’hôpital, ou qu’Alex se sente encore obligé de me faire avaler, que je le veuille ou non, du sang de vampire. Ouvrant le coffre de ma voiture, mon regard tomba directement sur l’arbalète et le carquois qui l’accompagnait. Je passai ce dernier autour de mes épaules, glissai un couteau à ma ceinture et me saisis de l’arbalète avant de refermer le coffre y laissant le reste de mes armes, et de m’enfoncer dans l’obscurité de la forêt.

Sous le couvert des arbres, à l’abri de la lumière que prodiguaient la lune et les étoiles, la nuit était encore plus noire. Mais j’avais l’habitude depuis le temps que je chassais maintenant et si au début, mes pas étaient hésitants et que j’avais tendance à me prendre parfois les pieds dans des racines, je me déplaçais maintenant aussi silencieusement qu’une ombre au milieu des arbres. La tenue de cuir noir que m’avait offerte Alex était d’ailleurs idéale pour se fondre dans la nuit. Par précaution, je tendais la corde et la bloquais pour y placer une flèche, afin d’être prête à tirer en cas de besoin. Je marchais un moment avant de me décider à trouver un endroit où je pourrais tirer quelques flèches afin de me faire à ma nouvelle arme. Arrivée aux abords d’une clairière, j’y pénétrais, tendant toujours l’oreille, habitude que la chasse m’avait donnée au fil des années et une fois à une distance assez respectable de la lisière, je me tournais de nouveau vers les arbres. En choisissant un, je levais l’arme à hauteur de mon regard, calant la crosse au niveau de mon épaule, je tirais ma première flèche… Qui alla se nicher directement dans l’écorce de l’arbre. Un peu plus haut que ce que j’avais prévu. J’étais habituée à la vieille arbalète de mon père, qui n’était plus forcément très bien réglée mais j’avais appris à m’y faire avec le temps. Il me fallu encore quelques tirs pour avoir l’arme bien en main, et une fois que ce fut le cas, je retournais récupérer mes flèches, en glissant une sur l’arbalète une fois que j’en eu tendu la corde, et remettant les autres à leur place dans le carquois quand un son, derrière moi, attira mon attention. Un simple bruit de branche qui craque, ce qui n’aurait probablement pas alarmé monsieur ou madame tout le monde… mais voila, je n’étais pas madame tout le monde.

Aurai-je attiré l’attention d’une quelconque créature ? J’allais bientôt le savoir. D’un pas décidé, je me dirigeais vers le côté opposé de la clairière, et me plongeais dans les ténèbres des sous bois, à l’affut du moindre bruit suspect, du moindre mouvement qui pourrait m’indiquer l’emplacement de ma prochaine victime, les muscles tendus comme un prédateur prêt à bondir sur sa proie, le doigt déjà sur la détente de l‘arbalète, prête à tirer au premier signe. Ma flèche fila à l’instant même ou je vis une ombre se mouvoir dans l’obscurité. Manquant ma cible, qui se sauvait déjà, je remis une flèche en place et me mis à courir.

Je n’avais peut être pas la vitesse ni l’agilité d’un loup garou ou d’un vampire, mais comparé à un humain, je n’avais absolument aucun problème à contourner les obstacles et courrait aussi vite que mes jambes d’humaine me le permettaient. Je me demandais bien pourquoi ma proie fuyait plutôt que de se battre d’ailleurs. Peut être avait-il en tête de s’amuser à me faire tourner en bourrique un peu avant de passer à la lutte à proprement parler ? Allez savoir, je ne comprendrai jamais comment ces créatures fonctionnent de toute façon. Toujours est-il que je ne comptais pas lâcher le morceau. Les années passées à chasser m’avaient rendu relativement endurante et si je m’essoufflait à cause de l’effort, cela ne m’empêchait pas de continuer à courir.

Notre course poursuite nous mena jusqu’à une nouvelle clairière et quand la lune éclaira pour la première fois le visage du fuyard qui traversait déjà l‘espace dénué d‘arbres alors que je n‘arrivais qu‘à la lisière de celui ci, je me stoppais net. Ce visage m’était familier, et l’image de trois jeunes adolescents me revint à l’esprit. Aaron, Alex, et Kaleb… Le cousin d’Alex. C’était impossible… Pourtant, son visage était gravé dans ma mémoire, et pour cause : moi, pauvre idiote de 12 ans, avait eu le béguin pour lui pendant un bon moment. Le cliché typique de la fille qui craque sur un ami de son grand frère, qui lui ne lui accorde pas la moindre attention. « Hey ! Tu comptes courir jusqu’à où comme ça ?! » M’exclamai-je, désireuse à la fois de vérifier si il était bien celui que je croyais, et d’interrompre cette course poursuite inutile si ce n’était pas le cas. En profitant pour reprendre mon souffle, mon cœur battant à tout rompre, j’avançais à mon tour dans la clairière, marchant tranquillement, mais demeurant tout de même sur mes gardes, attendant que le fuyard daigne se retourner vers moi.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyMer 23 Mai - 20:56

Courir, tuer ou mourir, voila des options particulièrement joviales quand vous arrivez en ville. Souffrir ou faire souffrir, encore un choix bien particulier, une option obligatoire au vu d’un cœur haletant qui se mit à courir après moi. Je n’acceptais pas de tuer les humains, sauf preuve de leur aide à ces saloperies de vampires. Je ne voulais pas non plus retirer la vie à une sorcière sans cette même preuve.

La probabilité que je venais de débusquer un chasseur ou l’inverse lors de ma balade nocturne était de cent pour cent. Le problème était simple, je ne tuais pas ces derniers et encore moins dans les villes ou la malchance de tomber sur un membre de la famille de mon cousin était de deux cent pour cent.

J’aurai pu la semer au moins quinze fois si ma curiosité n’était pas un de mes plus vilains défauts depuis mon arrivée en ville. Non mais franchement, on me l’avait jamais faite celle là. Être Chasser, ok je l’avais souvent était, en jouant ou déjouant ces derniers, je l’avais aussi fait à foison. Mais être chassé par une belle brune entièrement vêtue de cuir dans le genre catwoman, c’était bien une grande première. J’aurai adoré la questionner de plus près, mais le souci était simplement au bout de sa main. Une arbalète tout ce qu’il y avait de plus moderne et sans aucun doute de plus malléable allait vite mettre un terme à notre débat sur le cuir et sur tout ce qu’on pourrait en faire.

Après quelques minutes je fis le choix de tourner vers ce qui semblait découler sur une prochaine clairière et une rivière, avec un peu de chance l’odeur marine présente me donnerait l’avantage en tombant sur un affluant assez large pour annuler l’usage de l’arme aux fléchettes.

Mais alors que j’allais arriver à la rizière opposée de la clairière, le soleil encore mourant de la journée dans le dos, je pressentis que quelques choses merdait. Je pris sur moi de ralentir le pas cherchant du regard la Buffy brune et l’odeur de fumée qui venait dans mes narines.

Apparemment non loin un feu de camp avait prit et quelques brides de musique claironnaient dans l’air.

Devais-je changer de direction ? Aller chasser moi-même ? Car il semblait évident que sous peu cette fête attirerait plus d’un vampire. Ou devais-je m’en tenir à la semer et l’observer avant de me rendre quoi qu’il en soit vers ce feu de camp ?

« Hey ! Tu comptes courir jusqu’à où comme ça ?! »

La voix essoufflée mais calme me sortit soudainement de mes pensées, je tournai le regard et ralentis quelques secondes, avant de me placer près d’un tronc assez large pour assurer à mon cœur de ne pas recevoir un projectile.

« C’est un point de vue, mais je pense courir jusqu’a ce que tu en ai marre, ou alors tu ranges ton jouet et je range mes crocs, ensuite on échange nos numéros et on boit un verre en ville ? » non mais là franchement, ça touchait le ridicule, elle était armée jusqu’aux dents, elle voulait surement ma peau pour en faire un bon tapis de chevet et me demander combien de temps je comptais sauver ma peau ou simplement la sienne.

« Ecoute Buffy, je ne bouffe pas les humains et encore moins ceux qui chassent, donc deux choix, ou je cours et te fatigue, ou tu fais demi tour et … » j’indiquai de la main le halo de lumière produit sur la colline voisine. « Tu vas tuer les vrais monstres qui comptent dîner tard ce soir ? »

Je m’avançai fin près à bondir au cas où cette dernière dirigeait son arme vers moi.

« N’empêche que t’as du mordant, chapeau, pas un chasseur ne m’a suivit aussi longtemps ! » fini-je avec un sourire amical.

J’espérais simplement qu’elle ne soit pas de ces chasseurs bornés comme moi près à tout pour tuer ce qu’elle avait en horreur. Pour ma part, un vampire même souriant n’avait aucune grâce pour moi. Plus je m’avançais, plus son visage semblait perdu, avais-je loupé un truc ? Alex avait-il publié ma tronche après que j’ai disparu sans laisser de trace six ans plus tôt, après tout, avec lui tout est réalisable. Devais-je lui parler de lui pour la convaincre que je ne voulais aucun mal à un chasseur de Coventry ou même d’autres.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyJeu 24 Mai - 23:10


Promenons-nous dans les bois...
Aria R. Powell & Kaleb MacCall


Et dire que beaucoup de chasseurs me sous-estimaient, pensaient que je n’étais qu’une gamine bonne à rien, que sans Alex, la famille Powell ne tuerait plus grand monde. Ces gens là ne m’avaient décidément jamais vue chasser. Je voudrais bien les voir, moi, ces vieux rabat-joie, courir à travers les bois comme je venais de le faire, arbalète à la main, prête à dégainer à la moindre ouverture. Je n’étais peut être pas épaisse, ni très grande ou impressionnante, j’étais tenace, agile et endurante, ce qui étaient d’autres qualités importantes à mes yeux. Je n’avais pas trébuché une seule fois dans les bois malgré l’obscurité qui régnait dans les sous bois, mais quoi que puisse être la créature que je poursuivais, elle aurait pu aisément me semer si elle l’avait voulu, j’en étais sure. Si elle ne le faisait pas,c’est qu’elle devait avoir une raison. Il s’en mordrait surement les doigts quand ma flèche transpercerait son cœur.

Enfin, je n’étais plus certaine de la tournure qu’allaient prendre les choses depuis que j’avais entraperçu le visage du fuyard alors que notre course-poursuite nous avait mené dans une nouvelle clairière. Si vraiment c’était Kaleb, je doutais qu’Alex apprécie que je m’occupe de son cas - ce que je ne ferais pas, de toute manière. Ca ferait tâche de transformer le cousin de mon propre cousin en descente de lit. Mais avant de baisser ma garde, je voulais en être certaine, histoire de ne pas laisser filer un loup garou ou un vampire pour une erreur sur son identité et si je n’avais pas brandi mon arme comme je l’aurais fais si j’étais sur le point de tirer une flèche, celle-ci était déjà armée et prête à décocher une flèche. J’aurais pu continuer de courir encore mais interloquée, j’avais hélé l’homme que je suivais. Je voulais savoir si je me trompais ou non sur son identité - cela m’éviterait de faire une bêtise qui risquerait de ne pas plaire à ni à Alex, ni à moi-même.

« C’est un point de vue, mais je pense courir jusqu’a ce que tu en ai marre, ou alors tu ranges ton jouet et je range mes crocs, ensuite on échange nos numéros et on boit un verre en ville ? » Proposa-t-il. Ce n’était pas vraiment le genre d’échanges auxquels j’étais habituée durant une partie de chasse. En fait, je n’avais pas pour habitude de tailler le bout de gras avec mes futures victimes du tout, si ce n’était pour placer un trait d’humour avant de leur transpercer le cœur. Il arrivait d’ailleurs souvent que je ne me retrouve même pas face à face avec mes proies, car l’avantage des armes comme l’arbalète ou l’arc - tout comme les armes à feu - c’est qu’on peut descendre quelqu’un à distance. L’homme que je chassais devait en avoir conscience, car il se dissimulait derrière un tronc d’arbre de sorte à ce que mes flèches ne puissent transpercer son cœur si l’envie me prenait d’en décocher une.

« Ecoute Buffy, je ne bouffe pas les humains et encore moins ceux qui chassent, donc deux choix, ou je cours et te fatigue, ou tu fais demi tour et … » Ajouta-t-il, m’indiquant d’un geste de la main en indiquant la colline voisine « Tu vas tuer les vrais monstres qui comptent dîner tard ce soir ? » j’y jetais un bref coup d’œil et pu remarquer un détail qui ne m’aurait normalement pas échappé : de la lumière, provenant probablement d’un feu de camp, filtrait au haut de la colline, s‘accompagnant d‘un air de musique. Une fête dans les bois, autrement dit, un bon diner servi sur un plateau d’argent pour les vampires du coin. Ce que les gens pouvaient être stupides. En temps normal, j’aurais remarqué ça plus tôt, mais j’étais trop obnubilée par l’homme se trouvant face à moi, dont le visage était toujours dans l’ombre, pour y avoir prêté attention avant qu’il ne me le fasse remarquer.

Après ces quelques paroles, il se décida finalement à s’approcher, visiblement autant sur ses gardes que je ne l’étais moi-même, et je pus enfin voir clairement son visage. Il avait changé, depuis le temps que je ne l’avais pas vu. A ce que je savais, Alex n’avait plus de nouvelles depuis 6 ans, et avec tout ce temps écoulé, il avait changé, n’avait plus du tout l’air de l‘adolescent qui s’amusait à aller chasser avec Aaron et Alex. Celui sur lequel moi, petite idiote innocente de 12 ans, je craquais littéralement. Oh, il avait toujours eu ce côté beau brun ténébreux, ça ce n’était pas nouveau, mais maintenant, c’était un homme qui se trouvait face à moi, il n’avait plus rien d’un adolescent, et avait gagné une carrure plus qu’impressionnante avec les années. Mais c’était bien lui, j’en mettrais ma main à couper - enfin, façon de parler, ce serait difficile d’armer une arbalète avec une seule main.

« N’empêche que t’as du mordant, chapeau, pas un chasseur ne m’a suivit aussi longtemps ! » Ajouta-t-il avec un sourire amical. Il n’avais néanmoins pas l’air de m’avoir reconnue. En même temps, la dernière fois qu’on s’était vus, j’étais moi aussi une ado, et pas vraiment du genre à me balader tout de cuir vêtue au beau milieu de la nuit avec une arbalète à la main. J’étais encore… normale, à cette époque là. J’avais bien changé depuis, tant niveau physique que caractère. Il ne devait donc pas s’attendre à voir la gentille petite Aria se balader au milieu des bois ainsi accoutrée. Et pourtant ! « Que veux tu, j’ai ça dans le sang. » Répondis-je avec un sourire, abaissant finalement mon arbalète pour adopter une attitude plus détendue maintenant que je savais à qui j’avais à faire - je me demandais quand même ce qu’il faisait seul au milieu des bois. Peut être chassait-il, tout bêtement, comme moi. Il avait bien mentionné les vampires qui risquaient d’attaquer la fête se déroulant à quelques centaines de mètres de là, il devait donc être ici pour les mêmes raisons que moi, il n’y avait pas d’autre explications. Enfin, ça n’expliquait pas pourquoi il avait fuit devant moi dans ce cas…Ni pourquoi il avait évoqué le fait qu’il ne « bouffait pas les humains »… Mais il était le cousin d’Alex alors il ne pouvait être qu’un chasseur, n’est-ce pas ? C’est de famille après tout. « Tu ne me reconnais pas, n’est-ce pas ? » demandai-je, arquant un sourcil interrogateur accompagné d’un léger sourire en coin. « Je te conseille de faire fonctionner tes méninges rapidement, avant que les vampires ne se décident à attaquer le festin qui les attend là bas. » Ajoutai-je en désignant d’un signe de tête l’endroit d’où provenait la musique que l’on pouvait entendre d’ici. Vraiment pas discrets, les vampires n’auraient décidément aucun mal à les trouver.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptySam 26 Mai - 14:53

« Que veux tu, j’ai ça dans le sang. » Répondit-elle avec un sourire, baissant finalement son cure dents à élastique. Finalement elle semblait elle aussi un peu plus calme. Même son regard ne jouait plus le chant de guerre habituel des chasseurs près à tuer ou des bourreaux. Non le calme l’habitait alors qu’elle me détaillait de ses yeux noirs. Avez-vous déjà eu l’impression d’avoir loupé quelque chose d’essentiel et que ce petit oubli va vous couter pas mal de soucis ? Ben voila l’impression qui m’habitait soudainement, ce sentiment que vous êtes dans l’urgence de trouver la réponse, mais que vous ne savez même pas où chercher la question.

Nous étions à présent à pas convenable et chaque mouvement de son cuir était étonnamment silencieux. J’avais déjà eu affaire a des vampire sm ou des sorciers sadique, mais aucun n’avait une tenue semblable à la sienne. Pas un son ne s’en échappait. Comme si ce dernier avait été enchanter ? Etait-ce possible ? Un chasseur pouvait s’armer de sorciers pour l’appuyez mais cette jeune femme semblait bien jeunette pour avoir déjà sa propre armée. Ou alors elle devait être d’une grande valeur à son clan pour qu’il lui confectionne une telle arme.

« Tu ne me reconnais pas, n’est-ce pas ? » demandait-elle, arquant un sourcil interrogateur accompagné d’un léger sourire en coin. « Je te conseille de faire fonctionner tes méninges rapidement, avant que les vampires ne se décident à attaquer le festin qui les attend là bas. » Ajoutait-elle en désignant d’un signe de tête l’endroit d’où provenait la musique.

Bon voila où se trouvait la question, le souci était de répondre sans faire de connerie. Je regardais la fumer et reposai les yeux sur la sulfureuse diane chasseresse.

« Alors, je veux pas causer de guerre entre nous mais je n’ai pas la moindre … » je me stoppai net, six ans c’est long, en six ans les enfants deviennent des adultes, en six ans on a bien le temps de changer un tas de choses. Je contemplais ses traits fins. « Aria ? Non c’est pas possible, tu dois avoir quoi … » je fis le calcul. « …dix-neuf ? »

Machinalement ma main vint frotter mon crâne en signe de stupéfaction.

« Je suis désolé … » je baissai le regard cherchant les mots justes. « Désolé pour Aaron, j’ai su pour… j’aurai aimé être là pour ta famille »

J’en revenais pas, comment une gamine aussi joviale, enfantine et surtout loin de ce monde avait changée, son regard n’avait plus rien de lumineux, non à la place j’y trouvai une sorte de vide. J’avais un peu mon reflet dans le miroir et j’en avais presque mal pour elle.

« Ecoute on achève les vampires et on profite de leur feux de camp pour mettre à plat tous ces trous et pitié tu va m’expliquer comment une gamine peut devenir aussi dangereuse ? »

Je lui fis un clin d’œil amusé, pas question de parler de loup avant d’être sur que cela ne la blesserait pas d’avantage. Et de toutes façons, ce secret était le miens et pas celui de mon clan. Mes parents avaient assez veillés à cela. Elle pourrait avoir des soupçons face à ma force ou ma vitesse. Mais rien qui pouvez l’aiguiller, après tout un loup l’aurait bouffée ou semée, je n’avais fais ni l’un, ni l’autre.

« Je suis tes ordres, on est sur ta zone de chasse ! » Je lui fis signe de la main, l’invitant donc à me montrer le pas. « Ravi de te retrouver miss … » je n’ajoutai pas le monde, le surnom que je lui conférais quand elle n’avait que douze ans sonnait étonnamment pervers ou macho à présent.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyLun 28 Mai - 23:21


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J’étais plus détendue depuis que j’avais la certitude qu’il s’agissait de Kaleb. Bon, on ne pouvait quand même pas dire que j’étais tranquille, ce serait exagéré, mais j’étais moins sur la défensive. Je savais cependant que la petite fête qui se déroulait un peu plus loin attirerait bientôt tous les suceurs de sang assoiffés de Coventry et de ses environs, et restais sur mes gardes des fois que l’un d’entre eux décide de faire de nous son entrée avant de s’attaquer au plat principal. J’avais déjà été mordue quelque jours plus tôt par l’une de ces sangsues, et ce soir il était hors de question que mon sang fasse office de plat du jour. Je m’étais faite avoir une fois, pas deux. Alex allait encore affolée si je revenait amochée de toute façon, et j’aimais autant éviter ça. J’avais beau lui reprocher d’être bien trop protecteur à mon égard, je ne voulais pas lui donner davantage de raisons de s’inquiéter. Et puis, je ne voulais pas gâcher les retrouvailles entre lui et Kaleb en le forçant malgré moi à panser une fois de plus mes blessures.

Parlant de Kaleb, je pu remarquer un éclair d’incompréhension traverser son visage malgré la faible luminosité lorsque je lui fis remarquer que l’on se connaissait déjà. En même temps, je ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas me reconnaitre, depuis le temps n’importe qui aurait changé, et moi d’autant plus. La mort de mon frère m’avait transformée. Quelque chose en moi s’était brisé cette nuit là, me laissant littéralement amorphe pendant plusieurs jours avant que la rage ne prenne le dessus sur le chagrin et que j’aille régler son compte à ce maudit mort-vivant, et le temps n’avait rien changé à ça. Je m’étais endurcie, pour cacher mes blessures, et je n’étais pas la seule. Ne sommes nous pas tous un peu comme ça ?

Il jeta un bref regard à la colline lorsque j’évoquais la petite fête qui s’y déroulait, avant de reporter son attention sur moi. « Alors, je veux pas causer de guerre entre nous mais je n’ai pas la moindre … » Commença-t-il avant de se stopper net ce qui m’arracha un nouveau sourire en coin. Avait-il enfin remit les pièces du puzzle à leur place ? J’obtins rapidement la réponse à mon interrogation. « Aria ? Non c’est pas possible, tu dois avoir quoi… dix-neuf ? » Demanda-t-il, marquant une brève pause pour calculer l’âge que j’avais maintenant. Je me contentais d’acquiescer d’un signe de tête, mon sourire s’agrandissant. Il semblait réellement plus qu’étonné de me voir, et mon accoutrement devait ajouter à l’effet de surprise. Quiconque m’a connue avant la mort de mon frère sans m’avoir revue depuis aurait du mal à m’imaginer ainsi.

Kaleb se frotta brièvement la tête, n’en revenant décidément pas avant de reprendre la parole, hésitant, semblant chercher visiblement ses mots. « Je suis désolé … Désolé pour Aaron, j’ai su pour… j’aurai aimé être là pour ta famille » Je baissais la tête, le cœur serré. Les années n’avaient en rien changé la douleur qu’avait provoqué le décès - le meurtre - de mon frère ainé. Seulement à défaut de la voir s’atténuer, j’avais appris à vivre avec, je m’y étais habituée. Cela n’empêchait pas les cauchemars de revenir me hanter régulièrement, mais m’évitait au moins d’être morose toute la journée. J’avais vite appris à faire semblant, c’était une véritable habitude et beaucoup n’y voyaient que du feu. Je n’avais jamais su quoi répondre à ce genre de paroles de toute façon, ce qui me mettait toujours mal à l’aise. Toutes mes condoléances, Je suis désolé pour votre perte ou encore si je peux faire quoi que ce soit pour vous n‘hésitez pas… Des paroles en l’air que la plupart des gens ne pensaient même pas. C’était simplement une habitude, une marque de respect mais je considérai généralement ça comme de l’hypocrisie. Mais dans le cas de Kaleb, je savais qu’il le pensait. Il avait connu Aaron, avait été ami avec lui… Ca ne changeait rien, Aaron demeurerait six pieds sous terre et qu’il ait été là où non au moment des faits n’aurait rien changé non plus mais lui, au moins, pensait ce qu’il disait. « Ca aurait rien changé de toute façon… » murmurai-je amèrement. Je me demandais tout de même comment il l’avait apprit. Il était déjà aux abonnés absents lorsqu’Aaron nous avait quittés, Alex n’était donc pas celui qui l’avait prévenu, pas que je sache en tout cas.

Mais je lui poserai la question plus tard, car nous avions d’autres préoccupations bien plus urgentes pour le moment et Kaleb en avait conscience lui aussi, car il proposa : « Ecoute on achève les vampires et on profite de leur feu de camp pour mettre à plat tous ces trous et pitié tu vas m’expliquer comment une gamine peut devenir aussi dangereuse ? » Son plan me convenait. Les vampires d’abord, on rattraperait toutes ces années après. Il faut savoir avoir des priorités dans la vie et quand comme lui et moi, vous êtes des chasseurs, faire la peau à quelques sangsues passera toujours avant le reste. « On fait comme ça. » Affirmai-je, ce à quoi il répondit. « Je suis tes ordres, on est sur ta zone de chasse ! » Tout en me faisant signe de passer devant. Des ordres ? Ce n’était pas vraiment mon truc, qu’il s’agisse d’en donner ou d’en recevoir. Je partais le plus souvent chasser seule et quand j’avais de la compagnie, c’était le plus souvent Alex. Nous établissions un plan si nécessaire avant de partir, mais ni lui ni moi ne donnions d’ordres à l’autre, hormis celui, implicite, de rester vivant. « Ravi de te retrouver miss … » me fit-il alors que je passais devant lui pour ouvrir la marge. Par habitude, je m’étais attendue à entre le « monde » terminer cette phrase, vieux surnom par lequel il m’appelait lorsque j’avais 12 ans. Mais il ne vint pas, il semblait avoir décidé que j’avais passé l’âge de ce surnom. Et puis cela semblerait déplacé compte tenu du contexte : la nuit, la forêt, ma tenue de cuir, mon arbalète… J’étais loin d’avoir l’allure d’une reine de beauté maquillée à la perfection, et ce n’était de toute manière pas le but. J’étais la pour chasser et non défiler et rouler des hanches face à une bande d’idiots en rut. « Moi aussi. » Répondi-je avec un léger sourire en lui lançant un regard par-dessus mon épaule.

J’ouvris donc la marche et m’engouffrais de nouveau dans la forêt avec Kaleb, quittant la Kaleb dans laquelle nous nous étions arrêtés. Ayant omis de me munir d’un pieu, je me saisi d’un morceau de bois qui avait été brisé pour je ne sais quelle raison et le glissais dans la poche de ma veste. Mieux valait en avoir un sous la main si un vampire s’approchait de trop près, c’était rudimentaire, mais on n’est jamais trop prudent. « Je ne vais pas te donner d’ordre, si ce n’est de ne pas te faire tuer. Pour le reste… Tu fais ce que tu veux. » Murmurai-je assez bas pour qu’il m’entende sans que l’on ne se fasse repérer. « Du moment que nous, on s’en sort vivant et qu’eux ne revoient jamais la lumière du jour, ça me convient. » Ajoutai-je toujours du même ton. Mon sourire avait disparu, tous mes sens étaient en éveil à mesure que l’on approchait de l’endroit où se tenait la fête. Je scrutais les ténèbres, à l’affut du moindre son, du moindre mouvement suspect, brandissant mon arbalète. Quand nous approchâmes finalement de la petite fête, je fis signe à Kaleb de me suivre et allais me dissimuler derrière un buisson assez épais pour nous dissimuler à la vue des fêtards mais depuis lequel nous pouvions observer la scène. J’essayais de repérer un quelconque vampire, quelqu’un à l’attitude suspecte afin de savoir si les vampires étaient déjà arrivés ou non. Je n’étais pas du genre à me jeter dans la bataille sans réfléchir, analyser la situation… Et puis, avec mon arbalète j’étais surtout équipée pour tuer de loin si bien que je me logeais le plus souvent dans un arbre et tirait sur tous les vampires qui pouvaient tomber à portée de flèche avant qu’ils n’aient pu me localiser. Vite fait, bien fait, mais possible seulement lorsque vous maitrisez votre arme suffisamment bien pour ne jamais manquer votre cible.

Mon regard se posa sur un jeune homme blond, en apparence bien sous tout rapport, qui tournait autour d’une fille, tentant de l’entrainer à l’ombre des arbres, dans notre direction. Je le désignai d’un signe de la tête à Kaleb. Mon intuition devait être bonne car la demoiselle, qui refusait de le suivre depuis un moment, céda finalement après qu’il lui eu glissé quelques mots. « Il y en a déjà. Mais je suis sure que d’autres vont arriver.  » chuchotai-je aussi bas que possible, scrutant les environs à la recherche d’autres vampires en chemin vers leur festin, et d’un bon arbre, solide mais bien placé, dans lequel je pourrais aller me percher. « Je vais te laisser te débrouiller au sol, je vais me percher dans un arbre. A moins que tu aies une autre stratégie en tête ? » Proposai-je à voix basse. J’étais ouverte à toutes les propositions, du moment que les vampires ne passaient pas la nuit, toutes les idées me conviendraient. Seul le résultat compte, après tout, et non qui a tué le plus de suceurs de sang ou qui a eu la meilleure idée.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyDim 3 Juin - 16:02

« Je vais te laisser te débrouiller au sol, je vais me percher dans un arbre. A moins que tu aies une autre stratégie en tête ? »

Je me contentai d’esquisser sagement, son idée de se séparer m’arrangeait un peu dans le font. Bien que j’aurai aimé qu’elle évite de se trouver dans un point de vue où je pouvais moi-même être une cible de choix. Mais bon après tout c’était évidement vu l’arme qu’elle baladait.

Mon regard bloqua un moment sur elle, alors que je revoyais son visage encore poupon d’une enfant de douze ans.

Voila qui était comme une piqure de rappel à la vie, j’avais laissé une enfant adorable et retrouvé une femme, doublée d’une chasseuse redoutable. J’avais presque l’impression de jouer le loup des cartoons sur le coup. Peut-être était-ce la lune qui jouait avec mes hormones ou alors étais-je devenu fan du cuir sans m’en rendre compte. Toujours est-il que je n’allais pas tomber dans le profil type du loup affamé. Je plantai mon regard sur les objectifs désignés délaissant ses courbes qui se balançaient en silence vers la cime d’un des sapins voisins. Pour le moment le vent jouait dans notre camp. Je ne pouvais dire que j’en étais réellement heureux car l’odeur qui enivrait mon odorat n’avait rien de très agréable. Mais ça me laissait un peu de temps, avant de voir courir ces lapins affolés. Machinalement mon regard se fixa sur la lune, cruel rappel à ce qui allait arriver dans moins de deux nuits. Son halo naissant réveilla instantanément le loup, ses vibrations intérieures semblaient vouloir faire craquer chaque parcelle de mes muscles, me conjurant de le libérer. Evidement je ne pouvais encore rien faire pour ce dernier, si ce n’est lui offrir une bonne chasse. Doucement le parfum qui d’accoutumée était limite intolérable se mutait en met savoureux. J’aurai du m’en douter, mais je n’arrivais pas malgré les années à aimer les même viandes que la bête. Comment pouvais-je préférer un tartare de Vampires à un bon steak saignant accompagné de frites. Rapidement mon regard se fit plus perçant. Alors que chaque battement de cœur haletant au contact des vampires me révulsait, éveillant ma colère. Je délaissai le vampire visé par Aria et lui fis signe que je me déplaçais, de se tenir prête.

En silence je pris le chemin qui me conduisait face au vent, sachant la réaction que mon odeur allait faire naitre. Même un vampire millénaire ne resterait pas sur la trajectoire d’un loup à l’approche de la pleine lune. J’avais peut-être pas la forme de l’animal mais j’en étais d’autant plus dangereux sur mes deux jambes avec mon cerveau encore humain et fin stratège.

La réaction ne se fit pas attendre, dès que deux brins d’alizée caressèrent mes cheveux. Les mouvements se firent plus rapides, les hurlements aussi. Evidemment plus d’attaques d’humains, mais de la peur qui montait dans l’air. Je pouvais la sentir comme on sent venir un orage avant le premier coup de tonnerre.

Les cris humains mêlés aux grognements des vampires causaient un bouquant tel dans mes oreilles que j’en venais à me demander le nombre exact de sangsues présentes. Doucement je plantai mon regard sur Aria et fus amusé de voir que j’avais atteins mon but sans qu’elle ne puisse plus me voir. En effet un bosquet d’arbres bloquait suffisamment la vue pour que je puisse agir aussi. Je bondissai à mon tour sur deux fuyards et leur arrachai la tète.

Avant que je ne tombe à genoux, tentant de contenir l’envie de me repaitre de leurs restes.

« Putains de vampires »

Un crétin tenta à ce moment de bondir sur moi, ce pensant en position de force ou simplement dominant. Son jeune âge allait lui couter un peu cher, mes crocs ne firent pas un pli et fondirent sur son poignet, lui retirant un hurlement strident, suivi d’un silence. Un silence si lourd que je compris aussitôt que la bataille avait touchée à sa fin.

Une sorte de stress intérieur me traversa, allait-elle bien ? M’avait-elle vu ?

J’humai son parfum, et serrai les points face au silence de son cœur. Cette maudite tenue était une vraie plaie pour les créatures mais une vraie assurance vie pour elle, bien qu’en ce moment elle me faisait vraiment chier. Du revers de ma main j’essuyai le sang sur ma bouche, contemplant le vampire qui se tortillait à mes pieds.

« Fous le camp avant que je te bouffe, abrutis, il te reste une journée alors profite, avant que je ne change d’avis »

Je n’avais pas besoin de monter le ton, je n’avais nullement l’envie de me faire entendre de la miss. Me détournant à l’approche de craquements quasiment silencieux.

« Aria t’es entières ? »

Je délaissai les cadavres et le futur mort pour revenir vers le feu de camp à présent désert de toute vie. Les cœurs fuyants qui couraient au loin m’indiquaient que les victimes n’avaient visiblement pas attendus qu’on leur explique.

Je me penchai doucement pour récupérer une brochette et soufflai doucement dessus. Sachant qu’Aria allait vite apparaitre pour m’inonder de questions.

« Tu sais que ta tenue bloque tout les bruits ? » Quitte à devoir expliquer les réactions des vampires ou ce qu’elle pouvait avoir vu, autant lui dire ce qu’elle semblait ne pas savoir sur elle-même. « Je présumes que tu vas vouloir me questionner pas vrai ? Ou tu as déjà tes hypothèses ? »

Je fixai mon regard sur le feu, tout en m’installant à côté, restant dos à elle. J’espérais peut-être que lui montrer que je lui laissais le loisir d’en finir avec moi lui montrerait que je n’avais rien d’une bête à l’état sauvage. Enfin si elle avait déjà une idée de ce que j’était devenu.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyLun 4 Juin - 0:09


Promenons-nous dans les bois...
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Je n’eu aucun mal à me hisser dans l’un des sapins qui entouraient la petite clairière dans laquelle avait lieu la petite fête… Ou plutôt le festin. A ce que j’avais vu, les vampires s’en donnaient déjà à cœur joie. C’était une chance que la tenue que m’avait offerte Alex soit faite d’un cuir aussi souple, sinon j’aurais été bien incapable d’escalader. Elle était également incroyablement silencieuse, pas un son ne s’en échappait et la nature jouant en ma faveur, les vampires n’avaient pas encore senti mon odeur car le vent m’arrivait de face, alors que mon regard se posait sur la bande de sangsues. Ces monstres se repaissaient impunément aux cou des jeunes gens qui n’étaient venus ici que dans le but de s’amuser. Se prendre une bonne cuite, rire et s’amuser… Le genre de choses que je ne faisais plus depuis longtemps. Et ces vampires ne le feraient plus d’ici peu. Je bandais la corde de mon arbalète, et y plaçait une flèche avant d’en placer la crosse au creux de mon épaule, et me chargeait tout d’abord du cas du vampire qui avait emmené la jeune femme à l’écart dans les sous bois. Silencieusement, ma flèche alla se loger dans son droit, droit dans son cœur et il s’écroula, relâchant la jeune femme à la gorge de laquelle il était en train de se nourrir.

Le cri de terreur de la jeune femme fut cependant noyé par l’agitation qui parcouru le camp. Je chargeais de nouveau mon arbalète. Les vampires n’étaient pas difficiles à repérer, ils s’étaient tous mis à fuir, mais aucun ne semblait avoir remarqué ma présence. Je me demandais bien où était Kaleb. J’espérais seulement qu’il s’en sortait, seul au sol. Mais pour le moment, je devais me concentrer sur mes proies avant qu’elles ne me passent sous le nez. A l’instant même où j’en repérais un, je tirais, les tuant impitoyablement les uns après les autres. Ils se déplaçaient rapidement que je manquais parfois ma cible, mais plus de flèches allèrent se loger dans le cœur d’un vampires que dans l’herbe où les troncs d’arbres. Je n’étais plus une débutante et était bien déterminée à en descendre un maximum.

Une fois que la clairière, éclairée par le feu de camp, fut déserte, je descendis de mon perchoir, l’arbalète toujours chargée, au cas où un vampire déciderait de pointer le bout de son nez. Remarquant la jeune femme que le vampire avait mordue recroquevillée au pied d’un arbre, je me dirigeais vers elle, restant sur mes gardes. Au moins, elle était consciente, et ne semblait pas avoir trop souffert de l’attaque. Physiquement, en tout cas, car elle semblait littéralement terrorisée. Une de plus donc les nuits se retrouveraient peuplées de suceurs de sang, revenant chaque nuits hanter ses rêves. « Rentre chez toi, avant qu‘ils ne reviennent. » Dis-je, d’une voix douce mais ferme, demeurant dans l’ombre afin qu’elle ne puisse voir mon visage. Il ne manquerait plus qu’elle me reconnaisse un jour et se mette à crier sur les toits que je passais mes nuits à courir après des vampires. Je la vis m’observer un instant, le regard incertain, avant de se lever et de se sauver en courant, la démarche maladroite.

Je dirigeai de nouveau mon regard vers la clairière, essayant d‘apercevoir Kaleb entre les arbres qui me bouchaient la vue, mais ne le vis nulle part. J’enjambais le cadavre de mon premier vampire de la nuit et m’apprêtais à l’appeler, lorsque j’entendis une voix s’élever. « Aria t’es entière ? » Demanda la voix qui m’était restée familière, malgré les années. Je soupirais légèrement, soulagée de le savoir en vie, avant de répondre: « Oui, ça va t’inquiète pas. » répondis-je. Lorsque je pénétrais dans la clairière, il s’y trouvait déjà, mais me tournait le dos. « Tu sais que ta tenue bloque tout les bruits ? » Me demanda-t-il. Je baissais le regard vers ma tenue. J’avais remarqué qu’elle n’émettait aucun bruit lorsque je me déplaçais, oui, mais était-ce ce à quoi il faisait référence ? Je n‘eu pas le temps d‘y réfléchir qu‘il ajoutai déjà « Je présumes que tu vas vouloir me questionner pas vrai ? Ou tu as déjà tes hypothèses ? » Je m’arrêtais à mi chemin entre les arbres et le feu de bois devant lequel il allait s’asseoir, me tournant toujours le dos. Pourquoi se bornait-il à me tourner le dos de la sorte ? Et de quoi parlait-il ? Je secouais légèrement la tête. Je me posais trop de questions, surement. C’était devenu une véritable habitude chez moi. Au lieu de réfléchir pendant une demi heure plantée là comme une idiote, je ferais mieux de le questionner, ça serait plus direct. « De quoi tu parles ? » demandai-je donc, reprenant mon chemin vers le tronc d’arbre faisant office de banc sur lequel il s’était assis.

J’enjambais le tronc en question, pour m’asseoir à côté de lui et enfin voir son visage. Je posais mon arbalète au sol, en équilibre sur le tronc afin de me libérer les mains et demandais, tournant la tête de Kaleb qui avait le regard rivé sur les flammes. Je l’observais un instant et eu l’impression d’être renvoyée des années en arrière, d’avoir à nouveau 12 ans et de littéralement craquer pour lui, qui ne me prêtait pas réellement attention. J’avais pour habitude de l’observer discrètement, et il ne voyait jamais rien. Il avait grandi, n’avait plus l’air d’un adolescent, certes, mais ses yeux gris-vert, son visage, ses cheveux noirs n’avaient pas changé. A ces souvenirs embarrassant - bine qu‘il n‘en ait aucune idée - le rouge me monta légèrement aux joues, mais je tâchais d’en faire abstraction. « Tu es sur que ça va ? » Demandai-je en fronçant les sourcils, posant ma main sur son bras sans même y réfléchir, essayant de le faire réagir alors qu’il avait toujours le regard fixé sur le feu de camp. Encore une fois, je l’observais et lui regardait ailleurs. Comme cette situation était familière !
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyLun 4 Juin - 18:41

Il y a bien des moments dans une vie où vous vous retrouvez sur le fil du rasoir. Où chaque mouvement, chaque choix que vous vous apprêtez à faire dictera votre devenir ou celui de la personne qui vous fait face. J’étais donc là, face au feu, le regard rivé sur les flammes dansantes. Cherchant les mots pour lui expliquer, cherchant simplement le chemin à prendre. Il n’est jamais facile de parler de soit, il est encore plus compliqué d’avouer ce qu’on ne savait pas avant nous-mêmes. J’avais grandis, certain d’un avenir, aveugle de mon devenir. J’avais du apprendre que tout n’est jamais tracé à l’avance. Je ne doutais pas qu’elle avait du passer par des épreuves pour en arriver là. Je n’avais sans aucun doute aucune idée de ses souffrances. Je ne pouvais seulement me focaliser sur les miennes. Sur ce que j’avais du perdre, ce que j’avais du subir pour réapprendre à vivre, ou plutôt survivre.

Je n’avais pas perdu mon ainé, j’en avais d’ailleurs jamais connu le miens et pour cause, d’après l’histoire familiale, mon père en première noce avait eu deux enfants, mais tout deux n’avaient pas survécus à une attaque, même attaque qui avait conduit mon père à rencontrer celle qui était ma mère. Le sujet était tellement tabou qu’il m’avait élevé dans la consigne de ne pas participer à la mise a mort des monstre que ma famille maternelle effectuait. Quelle belle connerie quand j’y songe, j’avais sagement évité le sujet douloureux pour apprendre après mon propre changement que mon père avais épousé en première noce une louve et qu’il avait lui-même tué tout ce petit monde sanguinaire et provoqué sa propre malédiction pour éviter une hécatombe. Ils s’en étaient bien gardés de me dire ce que serait mon avenir. Je ne comprenais même plus ma mère, pourquoi avoir mis au monde un enfant sachant qu’il serait lui-même un monstre sachant que l’on ne pouvait maitriser la nature et le devenir. Enfin pour ma part, je n’avais plus aucune confiance en eux et avais délaissé ces derniers le jour où mes os s’étaient brisés sous le poids de la pleine lune.

Je connaissais mon passé, mais je ne pouvais spéculer sur le siens, j’avais parfaitement conscience que les épreuves qu’elle avait enduré avaient du effacer celle qu’elle était par le passé. La vie ne faisait de cadeau à personne. Nous naissions pour combattre, pour souffrir et savourer le peu de moments de quiétude que nous offraient certaines rencontres ou moments. Enfin tout cela pour dire que je pouvais simplement comprendre les épreuves que j’avais du endurer et nullement amorcer celles qu’elle avait du apprendre à cicatriser. La mort d’un guide, d’un frère devais sans nul doute être une épreuve suffisante pour changer bien des horizons.

« De quoi tu parles ? »

Visiblement, j’avais tord, elle n’avait pas vu mon coup de sang, mais cela ne retirait en rien le dégout qui me brulait. Arriverais-je un jour à aimer ce que la bête adorait, elle ? Enfin même si nous vivions intérieurement en paix dans une sorte de contrat branlant. Je n’aimais pas pour autant tout ce qu’elle aimait.

« Disons que je ne suis plus celui que tu connaissais, mais visiblement … »

Je sentais à présent son regard, devais-je lui dire sans détour, ou devais-je la laisser trouver elle-même ? Je n’aimais pas la seconde option, j’avais l’impression de chausser les bottes de mon père. Il est claire que je devais tout lui dire, même si je me doutais qu’elle devait déjà se douter que mon absence prolongée avait forcément une raison valable, j’avais tendu une perche en lui signifiant que sa tenue bloquait les sons, elle devait donc logiquement avoir compris que j’avais un plus par rapport aux humains, après tout je ne connaissais pas d’humains capables d’écouter ou remarquer ces détails .

« Tu es sure que ça va ? »

Doucement mon regard se plantait dans ses iris, détaillant chaque frisson de ses traits. Machinalement un sourire illumina mon visage alors que sa main glissait sur mon avant-bras.

« ‘Tout vas pour le mieux, enfin vu la situations pas vrai ! » J’avais glissé ma main dans la sienne sans vraiment m’en rendre compte. « Ecoutes, je sais que… » Mes yeux doucement se pausaient sur nos mains serrées l’une dans l’autre. Aurait-elle toujours cette même insouciance quand elle serait à mes côtés une fois qu’elle saurait qui je suis à présent ?

J’inspirai doucement, après tout qu’avais-je à perdre ? Finalement qui étions-nous l’un pour l’autre ? Si ce n’est le souvenir de vacances passées. Je devais à peine être présent dans un morceau de sa mémoire. Le cousin du cousin, celui qui aimait la taquiner et la faisait experte de perdre au jeu pour la conduire loin de toutes ces discutions de chasse. Chaque partie perdue me valait une soirée à la fête foraine ou autre activité de son choix.

« Quand on sait ce que la vie nous a pris, je me demande parfois, ce que serait les choses si tout était resté tel que nous l’avions laissé cet été là, penses-tu qu’on puisse un jour… bref on s’en fiche de tout ce qui fut et doit être pas vrai ! »

Je serrais doucement sa main, m’assurant doucement de ne rien lui briser au passage. Une sorte de geste rassurant qu’on produisait pour affirmer d’une présence où était-ce pour m’assurer moi-même qu’elle ne fuirait pas face au monstre que j’étais à présent. Evidemment je me maitrisais parfaitement, mais le point sombre était sa réaction face à ce que j’avais à lui révéler à elle et à Alex par la suite.

« Il me semble que je t’ai fais une promesse, on tue les vampires et on comble le vide, pas vrai » J’esquissais un sourire tout en fixant mon regard dans le siens « le problème c’est que rien n’est vraiment simple à expliquer pas vrai comment combler six ans ? » Mon regard se braqua rapidement sur la lune avant de revenir vers ses yeux. La nuit avait beau avoir étendue son drappé sur tout ce qui nous entourait, rien n’avait vraiment changé pour moi. Voila bien longtemps que l’obscurité était devenue mon alliée, bien plus que le soleil. Je pouvais sentir chaque vibration nous entourant, chaque parcelle de vie, sauf elle, enfin si ce n’est son parfum qui jouait avec mon odorat. « Tu sais ce que j’aimerais, c’est savoir ce qui se passe dans ta tête, comprendre qui tu es devenue et être sur… écoutes, si on évitait de parler chasse, vampire et autre monstre un moment, si tu me disais plutôt ce que toi tes devenue ? »

Doucement ma main libre caressa sa joue, « Punaise, n’empêche que j’arrive même pas à croire que je parle à la gamine qui s’amusait à me faire passer pour son petit copain, tu te rappelles la fois où je suis venu te récupérer à l’internat ? »

Qu’est que j’avais pas du faire, cette fois la ? En y repensant, j’avais même risqué les flics après tout j’avais seize ans et j’avais fait croire aux gamines qui la maltraitait que j’étais son petit ami, j’avais même poussé le vis en lui donnant un baiser devant elles, le tout avant de l’emporter avec moi pour l’après midi bowling improvisé. Bon c’est vrai que c’est sale, gosse de bourg, lui en faisait voir de toutes les couleurs d’autant que le choix d’une école purement féminine avait surement du être un vrai piège à crabe dans lequel ses parents l’avais emprisonné sans le savoir. Et l’idée d’un mec plus vieux, les avait sans doute pas mal calmés et apeurés. Je me demande à présent si ce mensonge improvisé ne lui avait pas causé plus de problèmes. Elle n’avait que douze ou treize ans… Je bloquai sur une pensée bête qui me fit presque me sentir con, était-ce son premier baiser ? Non mais sérieusement où avais-je eu la tête ce jour la ? En y repensant je me demande si j’aurais pas mieux fait de remettre simplement ces pimbêches à leur place. Enfin tous ces moments complices passés me firent encore plus culpabiliser, je venais de fuir et je le réalisais soudainement.

« Aria, tout à l’heure je t’ai dis que je ne te boufferais pas, c’est tout simplement que pour toi le changement fut la perte de ton frère…moi » Je relâchais doucement sa main sans toutefois la retirer de ma paume. Lui laissant le loisir de me repousser, après tout rien de plus normal quand on sait ce qu’est ma nature profonde. « Je suis un loup et demain je passerai la nuit dans une cage, voila ce que je voulais que tu comprennes. »

Mes yeux ne relâchèrent pas sa main, pausés sur la paume de la mienne. Je n’espérais pas de clémence, je ne cherchais aucun pardon, je n’avais pas fais le choix d’être ce que je suis, comme elle n’avait pas fait le choix d’être née elle non plus. Je me contentais de survivre avec ce monstre endormis la plupart du temps. Et je ne voulais l’imposer à personne. Mais si l’avouer était sans nul doute une des épreuves les plus dures, j’osais même pas relever le regard. J’y trouverais la peur, le dégout ou la haine et surement plus la petite lueur qu’elle m’avait toujours délivré.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyMar 5 Juin - 0:32


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« Disons que je ne suis plus celui que tu connaissais, mais visiblement … » commença Kaleb, sans cependant terminer sa phrase. Je fronçais les sourcils. Il était bien étrange ce soir. En même temps, en six ans, il avait du s’en passer des choses. Des blessures, tant physiques de psychologiques, j’en avais reçues pas mal ces dernières années, à commencer par la perte d’Aaron, mais cela devait être la même chose pour lui. Quand on est chasseur, il faut s’y attendre de toute façon. Rien n’est jamais simple. Les gens meurent, mais vous devez continuer à vous battre, inlassablement, car si vous baissez un jour votre garde vous finirez six pieds sous terre, au même titre que vos prédécesseurs. Et quand vos adversaires sont dotés de l’immortalité, la bataille en devient incessante. Ils sont toujours plus nombreux, et seul peu d’humains ont assez de courage pour les affronter. Et nous en faisions partie. C’était de famille, nous avions grandi ainsi, même si mes parents avaient tenté de m’en préserver. Et Kaleb avait été logé à la même enseigne. Alors si il avait disparu ces six dernières années, je me doutais qu’il y avait une bonne raison, même si elle m’était inconnue.

« Tout vas pour le mieux, enfin vu la situations pas vrai ! » me répondit-il avec un sourire lorsque je lui demandais si tout allait bien. Il glissa sa main dans celle que j’avais posé sur son avant bras, ce qui m’arracha un léger sourire tandis que je baissais le regard vers ma main, qui reposait à présent dans la sienne. « Ecoutes, je sais que… » Commença-t-il avant de s’interrompre à nouveau. Je relevais le regard vers lui, alors qu’il avait baissé lui aussi le regard vers nos mains. A l’observer, je ne pouvais m’empêcher de repenser à ces moments que j’avais passé avec lui. Avant. Avant que tout ne bascule, avant qu’il ne disparaisse, avant qu’Aaron ne meurt, quand tout était bien plus simple. Nos sorties à la fête foraine ou au bowling, par exemple - si il ne me voyait pas comme plus que la cousine de son cousin, j’étais au moins assurée de passer un bon moment, loin des préoccupations de ma famille. Tout le monde avait toujours essayé de me tenir éloignée de tout ça, et au final je me retrouvais plongée dans la chasse jusqu’au cou.

« Quand on sait ce que la vie nous a pris, je me demande parfois, ce que serait les choses si tout était resté tel que nous l’avions laissé cet été là, penses-tu qu’on puisse un jour… bref on s’en fiche de tout ce qui fut et doit être pas vrai ! » Je ne répondis pas. Je savais ce que seraient les choses si elles étaient toujours comme elle l’étaient la dernière fois que l’on s’était vus. Elle seraient bien plus simples. Je serais peut être une fille de 19 ans normale. Ou en tout cas, aussi normale que puisse être une fille élevée dans une famille de chasseurs, surtout une famille avec une réputation si redoutable que la notre. Mais la situation pourrait être pire. J’aurais pu avoir perdu mes parents, et Alex également. J’aurais pu y rester moi aussi. Je devais continuer à me dire ça afin de ne pas baisser les bras, pour trouver la force de continuer à me battre. Ca pourrait être pire. Je sentis Kaleb serrer doucement ma main, ce qui eu pour effet de me faire réaliser que je planais à quinze miles.

« Il me semble que je t’ai fais une promesse, on tue les vampires et on comble le vide, pas vrai » J’aquiescai d’un signe de la tête. « En effet, oui. ». Lorsqu’il riva son regard dans le mien, je tressailli. « le problème c’est que rien n’est vraiment simple à expliquer pas vrai comment combler six ans ? » Il avait raison. Il s’était passé tellement de choses en six ans. Tout avait tellement changé depuis la dernière fois où l’on s’était vus. « Tu sais ce que j’aimerais, c’est savoir ce qui se passe dans ta tête, comprendre qui tu es devenue et être sur… écoutes, si on évitait de parler chasse, vampire et autre monstre un moment, si tu me disais plutôt ce que toi tes devenue ? » Ajouta-t-il, reportant son attention sur moi après avoir observé le ciel un instant. « Le problème » lui fis-je remarquer « c‘est qu‘il risque d‘être difficile de t‘expliquer ce qui se passe dans ma tête et ce que je suis devenue sans parler de chasse, vampires, et autres monstres. » Ma vie ne tournait plus qu’autour de ça. Après tout, il avait bien fallu que je trouve un moyen de surmonter la mort d’Aaron, et c’est en me battant que je l’avais fait, même si ce deuil avait laissé en moi une entaille profonde et douloureuse, même après 4 années.

Kaleb vint caresser ma joue et je frissonnais, n’ayant pourtant absolument pas froid. Et pourquoi mon cœur s’était-il mit à battre de la sorte, d’ailleurs ? Je n’étais plus une gamine de 12 ans qui tombait en pamoison devant ses beaux yeux verts et ses airs de grand brun ténébreux. Parlant de gamine de 12 ans, d’ailleurs… « Punaise, n’empêche que j’arrive même pas à croire que je parle à la gamine qui s’amusait à me faire passer pour son petit copain, tu te rappelles la fois où je suis venu te récupérer à l’internat ? » Si je m’en rappelais ?! Oh que oui ! Ce jour là, il était passé me récupérer à l’école que je fréquentais alors que j’avais 12 ans - école purement féminine, autrement dit le supplice - et il m’avait embrassée devant tout le monde pour rabattre le caquet de celles qui s’amusaient à me mener la vie dure. Ca avait marché, mais ça m’avait, à moi aussi, cloué le bec. En même temps, j’avais un béguin monstre pour lui, alors forcément ça ne m’avait pas déplu. Sauf que si ça n’avait rien voulu dire pour lui, il s’agissait en fait de mon premier baiser. Et la petite ado que j’étais n’attendais que ça, qu’il se décide. Sauf que pour lui, ça n’avait été qu’un moyen de me débarrasser des harpies qui me maltraitaient. Jamais elles n’avaient recommencé, d’ailleurs. Mon visage s’embrasa au souvenir de ce baiser, mais ne pu m’empêcher de protester. « Eh, c’est toi qui t’es fait passé pour mon petit ami ! J’ai rien fais moi, non mais oh ! » Bon, je n’avais pas non plus cherché à faire taire les rumeurs, mais ce n’était pas moi qui avait commencé après tout !

Un silence de quelques instants s’installa, et je ne cherchais pas à le briser. Kaleb semblait sur le point de dire quelque chose, avait l’air de chercher ses mots, et j’attendis donc patiemment qu’il se lance. « Aria, tout à l’heure je t’ai dis que je ne te boufferais pas, c’est tout simplement que pour toi le changement fut la perte de ton frère…moi… » Finit-il par dire, tout en relâchant ma main dans la sienne. Je le regardais sans comprendre, ma main demeurant au creux de sa paume. « Je suis un loup et demain je passerai la nuit dans une cage, voila ce que je voulais que tu comprennes. » Mon cœur rata un battement et je le dévisageai, choquée par cette révélation. C’était impossible. Une mauvaise blague, une blague pas drôle du tout. Ilé tait le cousin d’Alex, si il avait des loup garous dans sa famille maternelle, ça se saurait, non ?

Kaleb semblait éviter mon regard, les yeux baissés vers ma main restée dans sa paume, mais je pu lire sur son visage qu’il ne plaisantait pas. Sans un mot, je me pris la tête dans les mains, tentant de digérer l’information. Un loup garou. Je ne gardais pas vraiment de bons souvenirs de ces créatures. Créature… L’idée de voir Kaleb comme l’un d’entre eux était tellement… Etrange, loin de ce que je savais qu’il était. Si je n’avais jamais apprécié les garçons trop gentils, je n’aimais pas non plus les monstres et par là je n’entends pas les monstres au sens surnaturel mais au sens plus humains. Les gens sans pitié, froids, cruels… Kaleb n’était pas comme ça, je ne pouvais pas le voir comme ça. « C’est… pas possible. » balbutiai-je, avant de relever la tête vers lui, toujours sous le choc de cette révélation. Même Alex devait l’ignorer, sinon je l’aurais lu dans son journal. « Comment ? Comment tu peux être… un loup ? » L’idée était tellement improbable. Je ne voulais pas fuir Kaleb. Pourquoi le ferais-je ? Ce n’était pas la pleine lune, et puis il m’avait toujours protégée, comme Aaron ou Alex l’avaient fait, même si il n‘était présent que pendant les vacances. Je ne pouvais cependant m’empêcher de rester sur mes gardes, bien que je ne récupérais pas mon arme ou n’attrapai pas le couteau qui trônait dans son étui à ma ceinture. « Est-ce que… est-ce que c’est pour ça que tu es parti ? » demandai-je. Même si je ne pouvais m’empêcher d’être méfiante, j’avais besoin de savoir. J’avais horreur de ne pas comprendre et cette révélation m’avait laissée totalement sous le choc, perdue.

Dans ma tête, tout était clair. Il y avait les gentils, et les méchants. Les monstres, et les chasseurs. Et si je faisais parfois quelques exceptions, ces délimitations étaient rassurantes. Je savais où je me trouvais, et ou situer les autres. L’idée qu’un loup puisse être né dans une famille de chasseur était tellement absurde. Comment un chasseur aurait-il pu avoir un enfant avec un loup ? Tu étais bien amoureuse de Kaleb me rappela une voix au fond de moi. Et la petite voix avait raison. Ce n’était pas si improbable après tout…
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyMar 5 Juin - 13:24

La douleur est éphémère, la peine tout autant, la colère vient apaiser les larmes et nous armer face au bleu du cœur. Voila près une heure que je me retrouvais bercé dans le passé. Une heure où un flot continu de souvenirs me revenait en tête. Mais ce qui dominait n’était rien de plus que cette sensation unique de ne pas avoir vécu tout cela. D’avoir été le simple témoin comme le souvenir d’un film qui m’aurait plus marqué qu’un autre. Alors pourquoi avais-je à présent la sensation que sa réaction comptait plus qu’elle ne l’aurait du vraiment.

Mon regard ne déviait pas de sa main, pourtant à mesure qu’elle réalisait le poids de mes mots, je pouvais sentir cette dernière fuir la douceur de l’étreinte qu’on avait un bref moment partagés. Lentement je refermai mes doigts sur le vide, déviant mon regard vers les flammes. Ne cherchant même plus la rédemption.

« C’est… pas possible. » Un murmure, simple son, pourtant voulant tellement dire. Je pouvais par ces simples mots ressentir son désarroi, sa peur. Mais je ne pouvais qu’abdiquer, sans même prononcer un mot. Comment pourrait-il en être autrement ? Les mots n’avaient plus de contenance à présent, j’aurai pu lui dire que rien n’avait changé, lui jouer la comédie, lui hurler que dans le font j’étais encore le même gamin qu’elle aimait retrouver pour ses loisirs de vacances. Mais il n’en était rien, chaque os brisé, chaque muscle détruit et reconstruit durant six ans avait contribué à l’effacement de ma part d’innocence. J’avais eu des projets, j’excellais dans les domaines sportifs mais pas seulement, quelques jour avant la date fatidique j’avais même été reçu à Oxford pour suivre des études de droit. Mais voila, rien n’était jamais joué d’avance, rien ne devait finir ainsi.

« Comment ? Comment tu peux être… un loup ? »

Un pincement me traversa, Comment … voila une question qui m’avait traversée, ainsi que pourquoi ? Les images se mirent à défiler alors que mon corps se brisait pour la première fois, alors que mon sang me brulait de part en part, alors que mes iris s’aveuglaient. Jamais une telle douleur ne fut la réponse à toutes ces questions. Au matin je m’étais éveillé, nu, seul, entouré de sang, j’avais un moment pensé avoir fait un cauchemar. Mais la douleur ne laissait malheureusement aucune place au doute. Comme un enfant perdu j’avais appelé au secours mes parents,..

Je refoulai une nouvelle fois la somme d’images, cherchant à présent du regard sa présence. « Est-ce que… est-ce que c’est pour ça que tu es partis ? » Machinalement ma tête fit un oui. Alors que j’avancer d’un pas vers elle.

« Laisse-moi le bénéfice du doute, Aria. Je n’ai pas choisi cette vie, elle m’est tombé dessus, tout comme tu n’as … » Je déviai le regard sur l’arbalète, « Je me rappelle d’une jeune fille souriante prête à conquérir le monde, qui chantait comme elle respirait, qui voyait la beauté là où moi je ne voyais que banalités et pourtant … »

J’avançai à nouveau d’un pas, m’arrêtant après quelques secondes. « Je ne savais pas avant cette nuit là, je n’avais même pas idée de ce qui m’attendait après, j’ai appris à survivre, à m’entendre avec cette part de moi. Je ne te cache pas que c’est pas simple tout les jours. Mais dans l’ensemble, je n’ai pas à me plaindre, j’aurai pu devenir un de ces … »

Je désignai d’un geste le corps sans vie d’un des vampires. Evitant soigneusement le mot monstre, car bien que je restais en partie humain, j’avais aussi une part monstrueuse qui pouvait faire peur au plus fou des hommes. J’aurai aimé lui dire que j’avais une totale maitrise de moi, mais seul un aveugle pouvait croire dompter un loup. J’arrivais à le raisonner, à lui donner un peu de mon humanité, mais il arrivait tout autant à faire de moi un redoutable prédateur.

Doucement je lui tendis la main. « Je ne te ferai jamais rien où je ne serais jamais revenu … » Bien malgré moi, j’avais presque mal à l’idée quelle ne puisse comprendre.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyMer 6 Juin - 0:16


Promenons-nous dans les bois...
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Tout ça était totalement dingue. Kaleb, un loup garou… je ne pouvais pas me résoudre à le croire, et pourtant il semblait on ne peut plus sérieux. Je m’étais levée sans même m’en rendre compte, m’éloignant de lui tant à cause de sa révélation on ne peut plus choquant que pour me donner une contenance et me laisser de l’espace pour réfléchir, pour respirer, à l’écart de la chaleur du feu de camp qui était soudainement devenue étouffante. Kaleb s’était levé lui aussi, et me confirma qu’il avait bien préféré disparaitre à cause de sa nature de loup garou. Mais pourquoi ? Pourquoi n’avoir rien dit ? Pourquoi être parti ? Et pourquoi être revenu maintenant ? Je me posais tellement de questions…

La lycanthropie n’est pas quelque chose qui se soigne, il était né comme ça, et le serais jusqu’à son dernier souffle.. Peut être finirait-il même tué par un chasseur, son propre clan se retournant contre lui… Je savais que jamais je ne serais capable de faire ça. Je pouvais descendre des dizaines de vampires sans éprouver le moindre remord, il en allait de même pour les loup garou - croyez moi, je n’avais pas regretté la mort de celui qui m’avait attaquée 2 ans plus tôt - mais là, c’était différent. C’était Kaleb. L’idée de me saisir de mon arbalète ne m’avait même pas traversé l’esprit lorsque je m’étais levée du tronc d’arbre qui nous faisait office de banc. Elle était toujours là, posée contre le rondin de bois. Malgré moi, lorsque Kaleb fit un pas vers moi, je me raidis. Les souvenirs de l’attaque de loup garou que j’avais subie 2 années plus tôt encore frais dans ma mémoire me revenant à l’esprit. Les griffes acérées ma lacérant le dos, les bras, alors que l’animal m’avait attaquée par derrière, me plaquant contre le sol face contre terre, me laissant impuissante, incapable de me défendre. Les grognement menaçant, assourdissant, résonnant dans mes oreilles. Le souffle chaud de la bête contre ma nuque alors qu’il s’apprêtait à mordre et à m’ôter la vie par la même occasion. Le froid… Et la douleur. La douleur lancinante, cette impression que chaque parcelle de mon corps, même celles que le loup n’avait pas blessées, était à vif. Je n’étais pas du genre à pleurer, mais la douleur était telle que des larmes brulantes s’étaient mises à rouler sur mes joues alors que je reposais là, le nez dans la poussière, la douleur étant telle que je peinais à rester consciente.

Si mon père n’avait pas été là, je ne serais plus de ce monde aujourd’hui, j’aurais rejoins mon frère, six pieds sous terre. J’avais donc toutes les raisons du monde d’être sur mes gardes après avoir appris la véritable nature de Kaleb. « Laisse-moi le bénéfice du doute, Aria. Je n’ai pas choisi cette vie, elle m’est tombé dessus, tout comme tu n’as … » commença-t-il, avant de marquer une courte pause pour jeter un œil à l’arbalète que j’avais abandonnée sur le sol. Tout comme je n’ai pas choisi d’être un chasseur complétai-je en silence. C’était vrai, je n’avais pas choisi. J’étais née dans une famille de chasseurs et même si je ne souhaitais pas reprendre le flambeau familial, le destin m’avait rattrapé. Aaron était mort et j’avais à chasser, sans même me poser la question. « Je me rappelle d’une jeune fille souriante prête à conquérir le monde, qui chantait comme elle respirait, qui voyait la beauté là où moi je ne voyais que banalités et pourtant … » il fit de nouveau un pas dans ma direction et malgré ma méfiance, je m’efforçais de ne pas bouger. Je ne voulais pas le fuir, même si à chaque pas qu’il faisait dans ma direction, mon cœur se mettait à tambouriner plus fort dans ma poitrine.

Était-ce cela, d’ailleurs, qu’il avait voulu dire en faisant remarquer que ma tenue bloquait tous les bruit ? Voulait-il parler des battements de mon cœur qu’il ne pouvait pas entendre, au même titre que les vampires que nous avions massacrés ? Si c’était le cas, je ne pouvais que m’en réjouir.

« Je ne savais pas avant cette nuit là, je n’avais même pas idée de ce qui m’attendait après, j’ai appris à survivre, à m’entendre avec cette part de moi. Je ne te cache pas que c’est pas simple tout les jours. Mais dans l’ensemble, je n’ai pas à me plaindre, j’aurai pu devenir un de ces … » dit-il, terminant sa phrase en désignant l’un des cadavres de vampire qui reposait sur le sol à quelques mètres de là. Quelle scène sinistre, quand on y penser. Une veille de pleine lune, des cadavres de vampires, un loup garou et une frêle jeune femme, quasiment désarmée, face à quelqu’un qui n’était pas ce qu’elle avait toujours cru. Une vraie scène de film d’horreur. Sauf que contrairement aux héroïnes de films d’horreurs, je ne comptais pas essayer de fuir et que Kaleb n’était pas un monstre. Car c’était bien ce mot qu’il avait tu, mais je me refusais de le voir ainsi. C’était plus fort que moi, l’image du jeune homme drôle et souriant que j’avais connu pendant les étés qu’il avait passés ici ne collait tout bonnement pas avec la description commune d’un monstre, et il en allait de même pour l’expression de son visage, ce que je pouvais lire dans son regard malgré l’obscurité. Il n’était aucunement menaçant. Tout ce que je pouvait y lire, c’était la peine, la douleur… Tellement loin de celui que j’avais connu il y a des années de ça, de tous les souvenirs que j’avais de lui…

« Je ne te ferai jamais rien où je ne serais jamais revenu … » m’assura-t-il avec douceur, tendant sa main vers moi. Mon regard alla de son visage à la main qu’il me tendait, pour se poser de nouveau sur son visage. Je ne savais plus comment réagir. L’attachement que j’avais pour Kaleb malgré les 6 années qui s’étaient écoulées se mêlait à la peur que m’inspiraient les loup-garou depuis cette fameuse attaque dont je portais encore les cicatrices, me rappelant la sauvagerie dont pouvaient faire preuve les lycanthropes. Cette peur, j’arrivais à m’en accommoder pour chasser, mais ici, il n’était pas question de chasse. Il était question de confiance. Pouvais-je toujours la lui accorder, maintenant que je savais ce qu’il était ?

Après l’avoir dévisagé un moment, je fis finalement un pas vers lui, et glissais ma main dans la sienne, là où elle se trouvait quelques minutes plus tôt, avant qu’il ne me fasse part de son lourd secret. Après tout, si vraiment son but avait été de me faire du mal, il aurait été plus pratique pour lui de ne rien me dire, n’est-ce pas ? « Je… Désolée je… C’est pas vraiment facile à digérer comme nouvelle… » Balbutiai-je maladroitement. « Alex n’est pas au courant, n’est-ce pas ? » Je posais la question, mais j’étais déjà certaine de la réponse. Si il avait été au courant, je l’aurais lu dans son journal quand je cherchais des informations sur Andrew. Or, aux dernières nouvelles, Alex n'avait pas plus d'idée que moi sur où était passé Kaleb ces six dernières années, ou sur la raison de sa soudaine disparition.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyMer 6 Juin - 15:57

Voila près de trente ans que mon destin avait été scellé, je n’avais même pas vu le jour que j’avais déjà une épée de Damoclès sur la tête. J’avais vu la peine dans le regard de ma mère ce matin là et le désarroi dans celui de mon père quand je les avais appelé. Mais je n’y avais décelé aucune stupeur, aucun étonnement. Non ils savaient et moi pauvre aveugle n’avais jamais douté de leurs bonnes intentions. Doucement, mots après mots, j’avais appris ce qui m’avait conduit là.

J’avais mis des images sur ce destin qu’ils me comptaient. Je voyais parfaitement mon père mettre à mort sa première femme et ses deux enfants pour sauver d’autres personnes. Je l’imaginais parfaitement provoquer sa propre malédiction pour arrêter le carnage de celle qu’il avait épousé. Ce que j’avais le plus de mal à comprendre c’est le rôle de ma mère, qui, aillant vu tout cela ait participée à la chasse, aillant ouvert les yeux du chef de famille, avait fini par s’attacher à lui, suffisamment pour l’aider à dompter son coté sauvage. Je n’arrivais pas à apprivoiser l’idée que jour après jour, malgré le monstre qui nait de chaque pleine lune, elle soit tombée si amoureuse qu’elle avait caché aux siens la nature de celui qu’elle aimait et lui avait même donné un fils.

Ils avaient eu dix-huit ans pour me dire la vérité, pour me mettre en garde. Pour m’éloigner de ce monde où fatalement je finirais par déclencher ma propre fin.

Se voulant rassurants ils m’avaient démontré je ne n’avais pas mis à mort tous ces chasseurs, que ces derniers n’avaient plus de sang, que c était l’œuvre d’un vampire. J’avais simplement tué l’aissaillant de Savannah et acquiescé. Sentant naitre une colère, une haine qui aujourd’hui n’est pas encore calmée.

J’avais attendu que les trois lunes soient passées pour prendre mes affaires et disparaitre pour ne plus revenir. J’avais même un temps pensé m’en remettre à ma famille maternelle pour en finir. Mais peu à peu, le temps faisant, les expériences de chasseur acquises par eux m’avaient donné l’avantage sur le loup. Et doucement je commençais à maitriser ma vie. A reconstruire les ruines qu’il en restait pour ne plus jamais revoir à mon éveil le nombre de morts que j’avais vu cette première nuit.

Evidement les mutations ne furent pas de tout repos les première années, elles avaient duré parfois des heures pour ne se calmer que quelques minutes avant de reprendre le chemin inverse. Le loup n’avait alors aucun loisir de chasser. Les chaines n’étaient que simple assurance contre une mauvaise rencontre qui voudrait me venir en aide ou jouer les curieuses. Petit à petit ma part humaine avait acceptée le loup et il en était surement de même avec ce dernier envers elle. Mes os se brisaient encore et toujours la douleur restait aussi vive. Mais les heures s’effaçaient pour ne devenir que des minutes, voir même des secondes. En contre partie j’octroyais à la bête des nuits de liberté, de chasse, menant des enquêtes durant les trois semaines pour trouver son prochain gibier ou simplement une réserve assez grande pour le laisser se défouler.

Mes sens eux aussi s’étaient affinés pour ne plus faire qu’un avec mon corps humain. Mon ouïe pouvait percevoir le moindre bruit, le moindre battement, le moindre souffle d’air expiré. Mon odorat devinait le plus petit arôme, la simple épice ou onces de senteurs que l’air, le sol ou bien tout autres aspérités pouvaient détenir. Quand à mes iris, elles auraient pu faire rêver le plus simple des aveugles. Des couleurs ou simple teints du à une émotion, tout se dessinait devant telle. Je n’aurai par le passé jamais eu idée qu’une simple émotion pouvait teinter de mille couleurs un corps humain. Certaines races laissaient même une sorte de brouillard coloré sur leur passage. Une sorte de voile qui formait un ruban flottant jusqu'à leur personne, les vampires tout spécialement. Enfin il y avait la puissance, la vitesse et la rapidité de guérison de mon métabolisme. Même mon cerveau analysait les choses plus rapidement. L’approche de la lune faisait de moi un être irascible. Tout bouillonnait et la moindre de mes capacités se trouvait encore plus multipliée. Mes muscles et mon sang semblaient frémir comme le magma près à jaillir d’un volcan. Ces jours-là je m’arrangeais pour rester loin de tous. Je partais dans les bois, ne sortais que très peu et ne fréquentais plus personne. Voila ce qui avait fini par me conduire ce soir à cette rencontre avec le passé. J’aurai souhaité la retrouver elle, ou Alex après ces jours sombres. Mais j’avais presque oublié que tout ne ce décidait pas. Que même en faisant tout notre possible on ne peut éviter les choix qui gravitent autour des nôtres. Le destin aimait ce jour des plus prudents et il me montrait encore ce soir son vrai visage.

« Je… Désolée je… C’est pas vraiment facile à digérer comme nouvelle… » Balbutiait-elle maladroitement. « Alex n’est pas au courant, n’est-ce pas ? »

Sa main avait retrouvé la mienne et machinalement je l’avais rejointe. Ne laissant plus qu’une brève distance entre nous.

« Comment pourrait-il l’être quand on sait que mes parents ont tout mis en œuvre pour que je ne le sache pas moi-même avant cette nuit là ? »

Un petit sourire se dessina sur mon visage, le contact de nos deux mains laissait enfin naitre les pulsations de son cœur sous la paume de ma main. Je pouvais à présent comprendre que ce visage triste cachait surtout une peur retenue. Avait-elle peur de la bête, de moi ou de l’inconnue ?

« Je ne sais pas ce qui te fais aussi peur Aria, mais je t’assure que je n’ai jamais tué d’autres humain que cette nuit-là et si je les eu fais c’est que je pensais sauver quelqu’un d’un bourreau… » Rapidement je me mordis la bouche pour ne pas laisser naitre la colère face à ma stupidité. « J’ai fais une erreur et cette dernière me suivra toute ma vie et Dieu sait qu’elle va durer à présent, à moins qu’on m’achève et je compte bien sur toi ou Alex pour le faire si je ne maitrise plus rien en attendant je ne chasse que des monstres pire que moi » Je fis un large sourire « Bon je l’avoue, les vampires ont un gout que mon côté loup affectionne, vous les humains vous n’avez pas plus de saveur qu’un poulet trop cuit ou alors c’est la magie noire qui les rendait comme ça » Je fis de gros yeux pour souligner ma connerie. « Bon et toi qu’est-ce qui t’as conduit à virer les chaussons de danse, le micro et arborer l’arbalète ? » Je pris un air circonspect et reculai d’un pas sans toutefois lâcher sa main. « Rassures-moi, j’embrasse pas si mal pour que tu ais finie par même tourner le dos aux hommes ? » je pris soudain un air songeur et la détaillai. « Non sérieux, je suis pas le responsable de ça ou alors je me fais un devoir d’effacer ma faute »

Non mais que je suis con parfois, j’avais tellement envie de retrouver un semblant de sourire sur son visage que je me collais les pieds dans le plat. Je pouvais pas simplement lui offrir un truc à manger ou boire, après tout, les humains qui avaient été au menu quelques minutes plus tôt nous avaient laissés tout un bataillons de viande à griller ou de chips. Il y avait même une poubelle remplie de boisson tenue au frais par des glaçons et de l’eau. Non au lieu de ça, je parlais loup et petit ami. Enfin c’est vrai que malgré ma vie de merde étalée sur la place publique, il n’en restait pas moins que j’espérais la retrouver aussi proche que par le passé … et … non mais je réalisais soudainement que je venais de lui demander sans détour si elle avait un mec dans la vie. Etais-je devenu assez con pour jouer à ça ? Bon c’est vrai que depuis un moment je n’avais qu’une envie primaire et complètement déplacée de la prendre dans mes bras. Mais étais-je devenu aussi bête pour oublier qu’elle était plus, bien plus jeune et qu’en prime elle n’était rien de plus que la cousine d’Alex. Je me surprenais à présent à la regarder comme une femme des plus lumineuses et plus comme la simple petite sœur d’un ami.

« Bon, je me sens un peu con là. Ma question était plus que déplacée. Je fais une proposition, je fais le ménage, et toi tu fais chauffer la viande, après on reprend sur de meilleur hospices ? »

Sans attendre je détachai ma main de la sienne et me dirigeai vers les deux vampires près du tronc les soulevant comme des plumes, je bondis sans complexe vers les rochers qui cachaient l’abord de la falaise, déposant près de vingt mètres plus bas les deux cadavres. J’effectuai la même démarche pour les dix vampires suivant avant de revenir près du feu et de récupérer un morceau de bois brulant.

« Plus qu’à allumer le second barbecue » fis-je avec un sourire satisfait, avant de faire une sorte de grimace face à ma propre connerie. « Oups c’est vrai que c’est pas génial dit par un loup, aller j’en finis et je suis tout à toi »

Je secouais la tête machinalement en me dirigeant vers le tas de cadavres en contre bas.
Non mais quel crétin, je commençais sérieusement à me dire que son contact me rendait presque maladroit. Je lançai donc le feu sur le tas de débris et de corps reculant quand la flambée se fit plus forte. Puis je revins près de l’autre feu où j’avais laissé Aria.

« Bon tout ça mérite un sourire ou un baiser ! » Chantonnais-je presque amusé. « Quoi ? Depuis tout a l’heure je sors que des conneries et j’ai pas droit a un vrai sourire, alors si … » J’avançai d’un pas et l’attrapai par la taille. Marquant un long silence et laissant mon regard flotter sur son visage qui tournait à toute sorte de couleur. « Si j’ai pas droit à un vrai sourire, ai-je au moins le droit à un baiser ? »

Ce petit jeu, je le lui avais fait ce jour-là devant son lycée quand je l’avais trouvé dans tous ses états à cause de ces pestes. Mais les années avaient passées et cette fois, le jeu semblait un peu moins enfantin.




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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyMer 6 Juin - 23:58


Promenons-nous dans les bois...
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Moi qui avait prévu une soirée de chasse bien tranquille pour tester mon nouveau jouet offert par Alex - et la combinaison qui était apparemment plus qu’une simple combinaison de cuir, il faudrait que je demande des précisions à Alex - je ne m’étais pas vraiment attendue à retrouver Kaleb, et encore moins à la révélation qu’il m’avait faite. Au moins, j’aurais eu l’occasion d’étrenner mon arbalète en descendant une bonne brochette de vampires. Ces retrouvailles pour le moins… Inattendues, n’auront pas été contre-productives. Mais descendre des vampires, c’est une chose. Apprendre que l’une des personnes à qui vous tenez, celui pour qui vous avez eu le béguin, qui avait été votre premier baiser, qui était le cousin de votre cousin, était l’une de ces même créatures que je venais chasser dans ces bois la nuit, c’était plus difficile à gérer.

J’avais tout de même décidé de faire un pas vers lui. J’avais pour habitude de suivre mon instinct, ça m’avait sauvé la mise plus d’une fois et Kaleb ne s’était pas montré le moins du monde menaçant à mon égard. Quelque chose au fond de moi me poussait à vouloir lui faire confiance. Je n’avais pas été vraiment sure de moi en glissant ma main dans la sienne mais au moins, je n’avais pas fuis. La fuite, ce n’était de toute façon pas mon truc, sauf en cas de force majeure et ce n’en était définitivement pas un. Lorsque je saisi sa main, Kaleb se rapprocha davantage de moi alors que j’essayais de me détendre un peu. C’est Kaleb, pas n’importe quel loup-garou. me sermonnai-je. Il ne te fera pas de mal. Il n’essaierait pas de me transformer en steak haché comme l’avait fait celui qui m’avait attaquée il y a 2 ans. Et puis, ce n’était même pas la pleine lune, ce qui limitait tout de suite les risques.

« Comment pourrait-il l’être quand on sait que mes parents ont tout mis en œuvre pour que je ne le sache pas moi-même avant cette nuit là ? » répondit Kaleb lorsque je lui demandais si Alex était au courant. Je hochais légèrement la tête ; il en faisait que confirmer ce que je savais déjà mais au moins, comme ça, j’étais fixé. Il m’adressa un sourire, mais je demeurai impassible, encore trop sous le coup de la révélation et trop incertaine pour oser un sourire. Il devait sentir que je n’étais pas vraiment à l’aise et demeurait malgré moi sur mes gardes car il ajouta : « Je ne sais pas ce qui te fais aussi peur Aria, mais je t’assure que je n’ai jamais tué d’autres humain que cette nuit-là et si je les eu fais c’est que je pensais sauver quelqu’un d’un bourreau… »

Un éclair de colère traversa son regard. De quelle nuit parlait-il ? Celle où il avait tué quelqu’un et de ce fait, activé le gène lycaon encore endormi ? Probablement, puisqu’il affirmait n’avoir jamais tué d’autre humain. « J’ai fais une erreur et cette dernière me suivra toute ma vie et Dieu sait qu’elle va durer à présent, à moins qu’on m’achève et je compte bien sur toi ou Alex pour le faire si je ne maitrise plus rien. En attendant je ne chasse que des monstres pire que moi » Des vampires, devinai-je, bien que je demeurais encore et toujours silencieuse. Ce n’était pas grave, car il avait l’air d’humeur à faire la conversation, je n’avais donc qu’à écouter. « Bon je l’avoue, les vampires ont un gout que mon côté loup affectionne, vous les humains vous n’avez pas plus de saveur qu’un poulet trop cuit ou alors c’est la magie noire qui les rendait comme ça » Poursuivit-il. Cette réflexion eu le don de me mettre encore un peu plus mal à l’aise. Qu’il parle avec autant de détachement de sa nature de loup garou, de son… régime alimentaire durant les pleines lunes, était difficile à digérer pour quelqu’un qui venait tout juste de découvrir sa véritable nature.

Il du s’apercevoir que ses propos avaient du mal à passer, car il fronça les sourcils avant de changer de sujet. « Bon et toi qu’est-ce qui t’as conduit à virer les chaussons de danse, le micro et arborer l’arbalète ? » Demanda-t-il. La réponse était si évidente que je répondis du tac-au-tac, une lueur farouche dans le regard. « La vengeance ». La soif de vengeance, et la rage pour être précise, deux sentiments qu’avaient déclenché le meurtre d’Aaron par l’un de ces suceurs de sang. Je jetais un regard méprisant à l’un des vampires étendu sur le sol à quelques mètres de là, avant de reporter mon attention sur Kaleb qui reculai d’un pas, gardant toutefois ma main dans la sienne. « Rassures-moi, j’embrasse pas si mal pour que tu ais finie par même tourner le dos aux hommes ? » Cette réflexion eu le don de m’arracher un petit rire silencieux, mais je m’efforçai de retenir le sourire qui voulait naitre sur mes lèvres. « Non sérieux, je suis pas le responsable de ça ou alors je me fais un devoir d’effacer ma faute » Ajouta-t-il d’un air songeur en m’observant. J’arquai un sourcil interrogateur. « De réparer ta faute ? Je serais curieuse de voir ça, tiens. » rétorquai-je. N’empêche, il était indirectement en train de me demander si j’avais un petit ami. Depuis quand ça l’intéressait, au juste ? Je pouvais d’ailleurs voir quelque chose de différent dans le regard qu’il posait sur moi, même si j’étais bien incapable de mettre le doigt sur ce qui avait bien pu changer. « Bon, je me sens un peu con là. Ma question était plus que déplacée. Je fais une proposition, je fais le ménage, et toi tu fais chauffer la viande, après on reprend sur de meilleur hospices ? » Proposa-t-il. J’acquiesçai d’un signe de la tête « Ca marche. ».

Il lâcha ma main pour s’éloigner, et je l’observais un instant alors qu’il soulevait les vampires, victimes de notre partie de chasse, comme si il ne s’était agi que de poupées de chiffon avant de bondir vers les rochers qui surplombaient la falaise. N’étant pas encore vraiment à l’aise avec sa nature de loup-garou, je me détournai pour m’occuper de la viande. Je me débarrassai de mon carquois, inutile pour le moment et le déposai auprès de mon arbalète avant de m’atteler à ma « cuisine » improvisée.

« Plus qu’à allumer le second barbecue » fit-il avec un sourire satisfait en se saisissant de l’un des morceau de bois constituant le feu de camp avant de grimacer. « Oups c’est vrai que c’est pas génial dit par un loup, aller j’en finis et je suis tout à toi »
« T’en fais pas, c’est rien à côté du poulet trop cuit. » répliquai-je, faisant à sa référence à sa comparaison de la viande humaine avec celle d’une volaille quelques instants avant qu’il ne se décide à aller faire le ménage. Il s’éloigna de nouveau d’ailleurs pour aller finir d’effacer les traces du massacre. J’étais encore en train de me dépatouiller avec la viande qu’avaient laissé les fêtards derrière eux en fuyant le massacre quand Kaleb revint. En même temps, le barbecue ce n’était pas vraiment mon truc et puis en appartement on n’a pas vraiment l’occasion d’en faire très souvent et dans la famille, c’était mon père qui s’en occupait toujours.

« Bon tout ça mérite un sourire ou un baiser ! » Chantonna-t-il avec entrain. Je relevais la tête vers lui, interloquée. « Quoi ? Depuis tout a l’heure je sors que des conneries et j’ai pas droit a un vrai sourire, alors si … » Brusquement, il me saisi par la taille, me rapprochant de lui. Une fois de plus, je me réjoui que ma tenue bloque le son des battements de mon cœur. Dommage, cependant, qu’elle n’empêche pas mes joues de virer au rouge, ce qui me serait bien utile en ce moment même. « ]Si j’ai pas droit à un vrai sourire, ai-je au moins le droit à un baiser ? » demanda-t-il, son regard parcourant mon visage. Cette scène m’était vaguement familière, me rappelant celle de mon premier baiser, devant l’école, quand il avait rabattu le caquet des filles qui me faisaient la misère. Sauf que je n’avais plus douze ans, et sa réflexion comme quoi il s’inquiétait de savoir si j’avais tourné le dos aux hommes, et si c’était de sa faute me revint en mémoire. Retenant un sourire, qui ne ferait que me trahir, je répondis donc : « Hum… Non. Désolée… Je préfère les filles. » avant de me libérer de son étreinte.

Je dus me mordre l’intérieur de la lèvre pour ne pas éclater de rire mais décidais de le laisser mariner quelques instants si bien que j’allais retirer la viande du feu avant qu’elle ne soit trop cuite, lui tournant délibérément le dos. Une fois fais, je me retournais, un sourire malicieux sur le visage. « Eh, je plaisante. Mais tu verrais ta tête, vraiment, ça vaut le coup d’œil. » Dis-je, laissant échapper un léger rire. Cette petite blague avait au moins eu le mérite de me permettre de m’éloigner de lui. Oh, pas que sa présence, sa proximité ou l’idée même de lui donner le baiser qu’il réclamait m’incommode, mais quelque chose me dérangeait. Pourquoi voulait-il que je l’embrasse ? Je n’étais déjà pas vraiment à mon aise dans les relation de couple, ce n’était pas pour embrasser un homme juste comme ça, sans savoir pourquoi, ou ce qu’il avait derrière la tête, ou ce qu’il attendait de ce baiser ou de moi. Je décidais cependant de ne pas lui faire part de mes questions - mes joues étaient déjà bien assez rouges comme ça, inutile d’en rajouter - je me contentais de l'observer d'un air amusé. « T‘auras au moins eu un sourire » fis-je, revenant vers lui maintenant que j'en avais terminé avec ma petite blague.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyJeu 7 Juin - 13:39

Qu’avais-je ce soir ? Je me retrouvais là, face à cette enfant de mon passé. Face à de multiples souvenirs à cette part d’humanité que j’avais mis six ans à oublier. J’étais simplement là face à l’une des personnes qui représentait mes plus beaux souvenirs d’adolescence. Face à une femme qui par le passé avait prit une grande part dans mon existence. Mon regard détaillait son visage, alors qu’intérieurement je tentais de comprendre ce qui m’arrivait. Je sentais même le loup apaisé par sa vision. Comme s’il aimait ce qu’il trouvait en elle. C’était du désir, de l’attirance ou simplement une sorte de tendresse ?

Quoi qu’il en était je n’avais pas l’intention de laisser faire sans sourciller, pas plus que j’avais laissé le désir de sang parler tout à l’heure avec le vampire. Le loup avait droit à sa part de liberté, moi de même et on avait établi cela depuis plusieurs années. Il allait pas changer la donne sous prétexte d’un joli minois, ou d’une petite fringale.

J’inspirais doucement, repensant à sa réaction face au cadavre du vampire. Après que je l’eu questionné sur le pourquoi de sa nouvelle condition. Visiblement, elle avait pris comme une tache primaire la mort de son frère. Oubliant jusqu'à sa propre vie, pour ne plus devenir qu’une ombre dans les bois. Visiblement, j’avais mieux encaissé mes propres épreuves et j’avais donc tout intérêt à la sortir du gouffre où elle semblait se complaire. Doucement un sourire se dessinait sur son visage, alors que je le tenais toujours contre moi. J’avais donc demandé l’un ou l’autre et j’avais eu l’un. Amusé d’avoir en définitive rien de plus que ce que je voulais.

« Hum… Non. Désolée… Je préfère les filles. » Elle afficha finalement un sourire satisfait, avant de revenir vers le feu de bois. Je restai un moment sans bouger, non que la répartie m’eut cloué. Mais juste que je tentais de ne pas éclater de rire ou répondre une autre sottise tout droit sortie d’un taux d’hormone du loup.

« Eh, je plaisante. Mais tu verrais ta tête, vraiment, ça vaut le coup d’œil. » Sans mot dire, je me déplaçai silencieusement pour me poster sur le morceau de bois qui mimait un banc. « T‘auras au moins eu un sourire »

J’attrapai un soda, le décapsulant et retenant un sourire. « En effet, j’en demandais pas plus, surtout si à présent que tu préfères les femmes, je ne peux pas lutter » Dans un geste amusé, je mimais un signe de capitulation avant d’avaler une première gorgée de la canette. « Oh mais ne t’inquiètes pas tu n’es pas la première dans mon entourage a préférer la salade au concombre. Et si besoin, j’expliquerais à Alex, il sait se montrer tellement bloqué des fois. » J’appuyai ma diction avec un air des plus sérieux.

Après tout on m’avait toujours appris qu’il n’y avait pas de blague, juste des vérités cachées. Elle pouvait donc avoir trouvé la perle rare à talon, en six ans surtout à cet âge tout était jouable. Surtout dans notre monde.

« En parlant d’Alex, comment ce porte cette tête de lard ?...Pourrais-tu éviter de lui dire ce que tu sais, j’aimerais assez lui en parler moi-même. » Je me relevai et lui ébouriffai les cheveux. « N’empêche que c’est bête… » Je le contournai donc sans attendre et allai attraper quelques morceaux de bois délaissant ma canette sur le tronc. « peux-tu tourner la viande, ça commence à sentir le roussi et quand tu auras fini si tu me disais d’où tu sors ta super tenue de catwoman ? »

Bien que je mourrais d’envie de la serrer contre moi et allez d’ailleurs savoir pourquoi, je me congratulais intérieurement arrivé à me contenir.

Etonnamment j’avais constaté que cela était nettement plus simple avec une certaine distance. J’allais donc m’en tenir à parler sans contact, d’autant que ce sentiment inconnu semblait ne venir que de moi et temps que je n’aurai pas compris ce qu’il en retournerait. Je ne me laisserais plus enivré par son aura, son parfum ou toute autre alchimie que sa présence produisait sur moi.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyJeu 7 Juin - 22:23


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Moi et les hommes… cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vraiment eu d’histoire avec qui que ce soit. Je n’en prenais pas le temps, et n’en voyais pas vraiment l’intérêt. J’avais d’autres choses à faire et ne voulais certainement pas avoir à inventer une excuse bidon chaque fois que je rentrais avec une nouvelle blessure, j’ai bien assez d’Alex sur le dos à sans arrêt se faire du soucis pour moi, ça me suffit. De plus, je dois avouer que je ne suis vraiment pas douée dans ce domaine. J’ai toujours eu un tempérament sociable, même si je me suis pas mal renfermée depuis la mort d’Aaron, mais je suis vraiment une empotée dès que ça concerne les garçons. J’ai toujours le don de dire ou faire la chose à ne pas dire. Et puis, je n’intéressais pas grand monde, de toute façon ce qui limitait donc tout de suite le nombre de mes boulettes. Alors autant vous dire que j’étais célibataire et n’avait pas embrassé qui que ce soit depuis un moment.

En tout cas, si Kaleb avait réclamé un baiser juste pour s’amuser, il pouvait toujours courir. Je n’embrassais pas quelqu’un sans raisons. Je n’embrassais pas un homme sans sentiments. Et puis, le fait que mon cœur batte si vite et que je ne cessais de rougir - allez savoir pourquoi, car je ne suis pas vraiment du genre à rougir de tout et de rien en temps normal - depuis que je l’avais retrouvé me mettait suffisamment mal à l’aise comme ça, inutile d’en rajouter niveau situation gênante, raison pour laquelle j’avais préféré contourner le problème par une petite pirouette.

« En effet, j’en demandais pas plus, surtout si à présent que tu préfères les femmes, je ne peux pas lutter » répondit Kaleb, qui avait entre temps repris place sur le rondin de bois, après que je lui ai fait remarqué qu’à défaut d’un baiser, il avait au moins obtenu un sourire. Un sur deux, ce n’était pas si mal comme score, n’est-ce pas ? Bien sur, il avait fallu qu’il fasse une réflexion sur ma petite remarque sur ma pseudo préférence pour les filles. Ce n’était pas le cas. J’aimais les garçons, mais préférais seulement rester seule. Ca n’était pas plus compliqué que ca. « Oh mais ne t’inquiètes pas tu n’es pas la première dans mon entourage a préférer la salade au concombre. Et si besoin, j’expliquerais à Alex, il sait se montrer tellement bloqué des fois. » Ajouta-t-il, le plus sérieusement du monde. « T’en fais pas pour Alex, du moment que je suis en vie et en sécurité, il est satisfait en général. Enfin, ça arrive pas souvent du coup, la chasse aux vampires c’est pas ce qu’il y a de plus sur comme passe temps. » lui fis-je remarquer. Enfin, si un jour je revenais avec un garçon, vous pouvez être certain qu’Alex mènerait son enquête, tout comme il le faisait sur à peu près tout le monde que je pouvais bien fréquenter. Dans le genre surprotecteur celui la.

« En parlant d’Alex, comment ce porte cette tête de lard ?...Pourrais-tu éviter de lui dire ce que tu sais, j’aimerais assez lui en parler moi-même. » Il se releva et vint m’ébouriffer les cheveux, ce qui eu pour effet de me faire râler. Pas que ma coiffure ait quoi que ce soit à perdre ou que j’en ai quoi que ce soit à faire, mais bon. « N’empêche que c’est bête… » Ajouta-t-il ensuite. Je ne saisi pas bien le sens de ces dernières paroles, et me contentais donc de répondre à ce qu’il m’avait demandé concernant Alex. « Alex… Bah, c’est Alex quoi. Toujours aussi chiant, aussi têtu, et aussi peu bavard quand il y a quelque chose qui le chiffonne. Et comme il y a quelque chose qui le chiffonne la plupart du temps, il est jamais bien bavard. » Répondis-je avec un haussement d’épaules à Kaleb qui m‘avait contournée pour aller récupérer quelques morceaux de bois. « ]Mais ne t’en fais pas, je ne lui dirais rien. Ce n’est pas à moi de le faire. » Lui assurai-je. J’ignorai comment Alex réagirait… Et sincèrement, ça m’arrangeait bien de ne pas avoir à lui faire cette révélation !

« Peux-tu tourner la viande, ça commence à sentir le roussi et quand tu auras fini si tu me disais d’où tu sors ta super tenue de catwoman ? » Je me retournais vers le feu de camp et remarquai qu’en effet, la viande était déjà bien cuite et qu’il était plus que temps de la retourner - à moins qu’on ne soit fana de semelle de godasse . Je m’exécutais donc tout en répondant « Eh bien, ma tenue de Catwoman, comme tu dis, est un cadeau d’Alex. Tout comme l’arbalète, d’ailleurs. » Cadeaux très généreux qui avaient du lui couter une fortune, soit dit en passant. « Oh, et mon poisson rouge aussi. Car oui, ton cousin est un peu débile, et dès qu’il fait une connerie, il m’achète un poisson rouge. » Ajoutai-je avec un sourire en reprenant ma place sur le rondin de bois.

Dans un coin de mon esprit, son N’empêche que c’est bête… trottait encore cependant. N’empêche que quoi était bête ? Faisait-il référence à son histoire de baiser, et ma petite plaisanterie concernant ma préférence pour les filles ? Cela le dérangerait-il ? Je me mis à me demander ce que je ressentirai si il me disait qu’il préférait les hommes, et fut surprise de sentir une pointe de jalousie naitre en moi. Ca ne me plairait pas, même si je n’avais absolument rien contre les homosexuels. Piquée par la curiosité, je me décidais de lui demander d’éclairer ma lanterne, et demandais donc : « Au fait. Qu’est-ce que tu voulais dire par N’empêche que c’est bête… ? Qu’est-ce qui est bête ? » Je fis en sorte de parler d’un ton détaché, de cacher la curiosité qui me tiraillait, d’avoir l’air de simplement faire la conversation mais j’étais persuadée que ça ne fonctionnait pas très bien car comme je l’ai déjà dis maintes et maintes fois, je ne suis pas ce qu’il y a de plus habile en ce qui concerne les discussions avec les garçons. Au moins, maintenant qu’il avait prit ses distances, j’avais les idées plus claires. Attendant sa réponse, je pris à mon tour une canette dans la poubelle qui servait de glacière, et l’ouvrit. Il faisait vraiment très chaud auprès du feu et ma tenue n’arrangeait rien, boire quelque chose de frais me ferait du bien - et me remettrait, avec un peu de chance, les idées en place.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyVen 8 Juin - 22:38

« Eh bien, ma tenue de Catwoman, comme tu dis, est un cadeau d’Alex. Tout comme l’arbalète, d’ailleurs».


Ne bouges pas, ne changes pas, gardes en mémoire que chaque minute est précieuse, que chaque seconde ne sera plus jamais la même au cadrant de la vie. Ecoutes le vent, regardes la toile de la vie et surtout n’oublies jamais que ce que tu vis ne sera jamais plus. Demain la vie continuera, l’humanité laissera s’effacer ce moment. Ce simple instant où la paix régnait. Cet instant divin semblait pourtant n’être du qu’à sa présence.

« Oh, et mon poisson rouge aussi. Car oui, ton cousin est un peu débile, et dès qu’il fait une connerie, il m’achète un poisson rouge. »

Six, six longues, six courtes années et pourtant pas une fois je n’avais ressenti cette paix, cette part d’assurance que rien ne pouvait jamais sortir de mon contrôle. Comme si une sorte de lien me conduisait inéluctablement vers elle. Mais étais-je près à me lier à ce point avec qui que ce soit ? Evidemment j’avais des amis, une famille, mais là c’était bien plus fort, plus sanguin, ça semblait quasiment vital. Mais vital pour qui ?

A moi ou au loup ? J’avais bien du mal à dissocier les deux cette nuit.

J’avais donc mis consciemment une distance physique entre elle et moi. Pourtant je ne voulais qu’une chose, comprendre et pour comprendre, il fallait que je me laisse emporté par cette bizarrerie.

« Au fait. Qu’est-ce que tu voulais dire par n’empêche que c’est bête… ? Qu’est-ce qui est bête ? »

Sa question eu pour effet de me faire recracher la totalité du liquide que je venais machinalement d’infiltrer dans ma bouche. Je pense que s’il y avait un appareil photo, j’aurais eu l’air d’un abruti. J’attrapai en vitesse une des serviettes disposée à côté des couverts en plastique et la viande, tentant d’essuyer les dégâts. ‘Le ridicule ne tue pas, mais il y contribue kall’ J’avais une drôle d’envie de rire à présent et rapidement un sourire se dessina sur mon visage.

« Je présumes que j’ai pas droit à un Joker ? » Visiblement son air intriguer me lâchait un non et tout en continuant à essuyer les dommages sur mon tee-shirt, je me redressai pour prendre un air des plus contenus. « Disons que tu provoques en moi une sorte d’attirance que je ne maitrise pas vraiment et tu m’excuseras pour la somme de conneries qui sort de ma bouche … » Dans un geste précis je lançai le tissus imbibé dans le feu. « Bref, je comprends pas vraiment ce qui ce passe mais c’est bien la première fois que je désir autant être proche d’une femme. »

Je me replaçai contre le tronc où j’avais trouvé refuge, à l’opposé du vent évitant ainsi son parfum enivrant. « C’est pour cela que je vais gentiment rester loin de toi et éviter d’être encore plus débile que je l’ai été tout à l’heure. »

J’attrapai dans ma poche mon paquet de cigarettes et le fit tourner nerveusement entre mes doigts, je ne consommais de tabac que les nuits de pleine lune et en général jamais sans un bon verre de tue-loup et de whisky. Mais là je commençais sérieusement à en avoir envie. « J’aurai du te mentir avoue, comme cela tu m’aurais jamais pris pour le blaireau de service qui tente de te la faire à l’envers, à moins que j’aurai du fuir et me contenter de trouver Alex pour que tu gardes en tête l’image du gentil garçon. Enfin quoi qu’il en soit je suis désolé. »

J’attrapai doucement mon zippo et commençai à me tâter sérieusement sur la clope ou la bouteille qui flottait parmi les autres. « Tu me lancerais pas le Whisky ? »
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptySam 9 Juin - 0:01


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Kaleb semblait décidé à garder ses distances. Quel changement après qu’il m’ait attrapée par la taille pour me réclamer un baiser, vraiment. Son attitude, autant que ses paroles d’ailleurs, avait piqué au vif ma curiosité. J’avais donc ramené, l’air de rien, sa petite remarque sur le tapis tout en terminant de m’occuper de la viande qui grillait sur le feu de camp. Je prenais un air détaché, mais me surpris à me sentir plus concernée par la réponse que je n’aurais du l’être et même si je m’efforçais de ne pas concentrer toute mon attention sur lui, je ne cessais de lui lancer des petits regards. J’eu ainsi l’honneur d’admirer Kaleb en train de se cracher dessus. Ma question l’avait apparemment pris de court ce qui était un peu le but, et je ne pu retenir un petit rire. Quelle élégance, vraiment ! Si seulement je n’avais pas abandonné mon téléphone dans la voiture, j’aurais pu filmer ça et lui ressortir chaque fois que j’avais envie de me moquer de lui.

Je le regardais attraper une serviette pour s’essuyer, le laissant faire son petit ménage tout en attendant patiemment sa réponse. Si la chasse m’avait bien enseigné quelque chose, c’était bien la patience. Le gibier que vous chassez ne vient pas toujours à votre rencontre lorsque vous l’avez décidé, si bien qu’il faut savoir être patient et persévérant. Et comme tout vient à point à qui sait attendre, Kaleb ne tarda pas à reprendre la parole, une fois qu’il eu fini de nettoyer les conséquences de sa… maladresse.

« Je présumes que j’ai pas droit à un Joker ? » Je secouais la tête en signe de négation. Je voulais une réponse et le fait qu’il essaye d’éviter de m’en donner une ne faisait qu’attiser un peu plus ma curiosité. « Disons que tu provoques en moi une sorte d’attirance que je ne maitrise pas vraiment et tu m’excuseras pour la somme de conneries qui sort de ma bouche … » Je l’observai, impassible, tentant de deviner si ce n’était qu’une mauvaise blague ou la vérité. Malgré moi, le rythme des battement de mon cœur s’était de nouveau accéléré. « Bref, je comprends pas vraiment ce qui ce passe mais c’est bien la première fois que je désir autant être proche d’une femme. » Ajouta-t-il après avoir balancé la serviette qu’il avait utilisée droit dans le feu de camp. Je ne suivi pas la trajectoire du projectile, ne le lâchant pas du regard, mais ne doutais pas d’un instant qu’il n’aurait certainement pas raté sa cible. « C’est pour cela que je vais gentiment rester loin de toi et éviter d’être encore plus débile que je l’ai été tout à l’heure. » Fit-il finalement en allant s’adosser à un arbre. Je ne pu m’empêcher de remarquer qu’il s’était placé de sorte que le vent ne renvoit pas mon odeur vers lui. Une personne normale ne l’aurait probablement pas remarqué, mais ces dernières années passées à traquer les vampires et les loup garou faisaient que je prêtais instinctivement attention à ce détail. En effet, quand je chassais un vampire, je faisais toujours en sorte d’arriver face au vent, afin que celui ne leur renvoie pas mon odeur et donc, ne leur indique pas ma présence.

Je me demandais bien si Kaleb était en train de se foutre de moi, mais ce petit détail me faisait penser que non. Rien que le fait qu’il s’arrange pour que le vent ne ramène pas mon odeur vers lui, ce détail insignifiant, me portait à croire qu’il était sérieux. L’observant toujours alors qu’il sortait un paquet de cigarettes de sa poche, je me félicitais intérieurement de ne pas avoir retiré ma veste de cuir malgré la chaleur que me prodiguais le feu de camp. Si je l’avais fais, Kaleb aurait eu tout loisir d’entendre mon cœur qui tambourinait à tout rompre contre ma poitrine. Au moins, j’étais tranquille de ce côté-là.

« J’aurai du te mentir avoue, comme cela tu m’aurais jamais pris pour le blaireau de service qui tente de te la faire à l’envers, à moins que j’aurai du fuir et me contenter de trouver Alex pour que tu gardes en tête l’image du gentil garçon. Enfin quoi qu’il en soit je suis désolé. » dit-il, rompant le silence qui s’était installé, seulement brisé par le sifflement du vent et les craquement provenant du feu. Je retirai la viande du feu en remarquant que ça commençait vraiment à sentir le roussi, l’ayant passablement oublié, trop occupée à essayer de dénouer le vrai du faux, et répondis : « Non, tu n’aurais pas du me mentir. J’ai horreur de ça. Alors ne t’excuse pas. » Répondis-je d’une voix neutre.

J’ignorai comment réagir. On n’oublie pas son premier amour, comme on dit, était-ce pour cela que ses révélation concernant son attirance pour moi me mettaient dans un tel état ? En six ans, j’étais persuadée de l’avoir totalement oublié, et revoir ce fantôme ressurgir de mon passé faisait remonter des tas de souvenirs… Et de sentiments que j’avais cru totalement disparu. Avec du recul, je considérai pourtant jusqu’à ce soir ces sentiments comme un stupide béguin de gamine, sans aucune importance. Et pourtant… Comme quoi, on ne se connait bien souvent même pas soi même.

« Tu me lancerais pas le Whisky ? » demanda Kaleb, interrompant le cours de mes pensées. Mon regard passa de lui à la poubelle qui faisait office de glacière et dans laquelle flottait une bouteille de whisky. J’hésitai un instant, et me levai finalement pour aller me saisir de la bouteille. Je m’arrêtai un instant, observant Kaleb qui s’attendait visiblement à ce que je lui lance, avant de me diriger vers lui d’un pas décidé, sans vraiment savoir pourquoi. En temps normal après des révélations pareilles, j’aurais autant que possible évité le sujet et je ne m’expliquai pas cette soudaine envie de jouer avec le feu. « C’est ça que tu veux ? » Demandai-je à mon tour, secouant légèrement la bouteille, avant de m’arrêter face à lui, un peu trop près pour quelqu’un qui se contentait d’apporter une bouteille à un ami. Sans rien ajouter, je rivais mon regard dans le sien, m’efforçant de ne rien laisser transparaître sur mon visage même si intérieurement, je bouillais littéralement mais pas de colère, contrairement à mon habitude. « C’est amusant comme retournement de situation, tu ne trouves pas ? Il y a six ans, c’était moi qui était attirée par toi… Et tu ne voyais absolument rien. » Dis-je avec un petite sourire, jouant avec la bouteille de whisky, la faisant passer d’une main à l’autre machinalement. Qu’est-ce qui me prenait de lui dire ça ? Pas la moindre idée. Était-ce Kaleb, qui me rendait ainsi ? La distance qu’il mettait entre nous me poussant à me rapprocher de lui ? Ou allez savoir, peut être que l’approche de la pleine lune me rendait un peu bizarre moi aussi, ce monde est tellement bizarre que je ne serais même pas étonnée !
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptySam 9 Juin - 11:46

Avez-vous déjà eu le sentiment que quoi que vous fassiez vous n’avez pas grand choses à perdre ?

La sensation profonde que rien ne pourra changer le cours des choses. Un être n’est pas normalement constitué pour vivre seul, enfin un être normal, un loup ou un vampire n’observe pas les mêmes règles, quand il s’attache à un autre c’est en général si puissant, si intense qu’il ne peut rien faire pour maitriser les événements. Pourtant ces derniers ne sont pas connus pour aimer perdre le contrôle. Mais voila le souci c’est qu’en ce moment le contrôle semblait vouloir m’échapper.

J’avais donc fixé toute mon attention sur un simple paquet de cigarette, tentant d’oublier l’objet de mon attraction. L’idée même de dépendre d’un autre satellite que la lune me perturbait grandement. Le silence qui s’était dessiné à l’ombre de mes révélations trop franches sans doute semblait me calmer. Je n’avais pas besoin de fixer mon regard sur elle pour détailler chaque mouvement de son corps. La frustration du au silence de son cœur devenait de plus en plus pesante alors que je tentais de comprendre encore pourquoi la vie me jouait ce drôle de tour.

Quelques bruits de pas raisonnaient alors que je relisais pour la soixantième fois le nom du tabac rouge et blanc qui glissait entre mes doigts. Je tentais de résister à la tentation de l’observer au désir de sentir une nouvelle fois son contact, son parfum. Afin de vérifier simplement si j’avais rêvé

« C’est ça que tu veux ? ».

Et voila comment tous mes efforts furent réduits à néant, en simplement cinq maudits petits mots. J’acquiesçais, attendant qu’elle me la lance mais au lieu de cela elle me détailla du regard et se mit à avancer d’un pas décidé, se stoppant si près de moi que je pouvais sentir son parfum électriser tous mes sens, chaque mouvement de ses cheveux, chaque friction de ses iris. Imperceptiblement je réduisais le paquet de cigarettes en lambeaux alors qu’elle faisait danser le liquide ambré d’une main à l’autre.

« C’est amusant comme retournement de situation, tu ne trouves pas ? Il y a six ans, c’était moi qui étais attirée par toi… Et tu ne voyais absolument rien. »

Je pouvais sentir les miettes de tabac glisser entre mes doigts alors que je tentais de retenir mon souffle. Alors que dans ma main ne subsistait plus que mon bon vieux zippo. Je me braquai tellement contre le tronc que je pouvais sentir les aspérités de chaque écorce.

« Tu … Merde Aria, tu n’avais que douze … »

J’attrapai son visage glissant mes doigts dans ses cheveux, dégageant au passage les mèches rebelles que j’avais causé un peu plus tôt. La douceur de sa peau, la chaleur qui parcourait mes paumes. Mon regard se plantait dans le marbre brun de ses pupilles alors que je pouvais frôler de mes lèvres l’arôme sucré de sa bouche. Mon souffle semblait se marier au siens. Consumant mes poumons, effaçant même l’envie de toute autre chose.

« Mais que diable … »

Doucement, je relâchai son visage. Plaquant mon crâne au tronc, si rapidement que ce dernier vacilla sous le choc, laissant danser plusieurs feuilles autour de nous. Alors que mes mains glissaient doucement de ses tempes, à son cou pour finir sur ses épaules.

« Aria, peux-tu » j’inspirai doucement alors que son parfum semblait me faire bouillonner, je fixai mon regard sur la lune, tentant de garder toute ma tête.

« Peux-tu arrêter cette petite vengeance, tu n’avais que douze ans et je pense pas que la situation soit comparable… Alors, si tu as fini pourrais-tu retourner près du feu avant que je ne fasse quoi que ce soit que tu regretteras ensuite ? »

Je ne détachais pas mon regard du ciel, espérant juste qu’elle comprenne la torture qu’elle m’assénait. Tentant peut-être vainement, qu’elle comprenne le tourment qui m’animait à présent. J’avais passé six années à ne m’attacher à rien ni à personne de sorte que même la moindre perte ne puisse à nouveau me blesser. Au contraire, j’avais effectivement lié des amitiés, connu des peines, mais aucune d’elle ne dépendait réellement de moi. Entamer une relation, revenir dans la vie que j’avais perdu m’avais semblé simple, mais à présent tout avait l’air bien plus dur et compliqué. Les souvenirs se noyaient avec les sentiments présents. J’avais l’impression d’être pris dans un tourbillon et n’avoir aucune chance d’en échapper. Je ne savais pas si je m’accrochais à elle comme un naufragé à un rocher ou si le loup voyait en elle une nouvelle sorte de torture amusante comme elle semblait vouloir me faire en parfaite osmose avec lui. Voila au final un drôle de jeu qui se jouait. Un loup et un chasseur ravis de tenir leur jouet et s’amuser de sa douleur.

Oui douleur car au désir inassouvi, à l’espoir qui semblait ravi une part de moi. S’ajoutait la brulure de tous mes sens. La douleur habituellement physique que le loup m’affligeait sembler bizarrement plus humaine à présente que cette douleur. Je commençais à présent à comprendre les mots de mon père et il semblait vouloir se graver en moi au même titre que son parfum.

" Les bleus au cœur sont souvent plus douloureux que les bleus au corps, mon fils, les premiers restent toute une vie et vous lient inéluctablement à ce qui les créer, les second s’effacent et s’oublie aussi vite qu’ils sont apparus. Je te souhaite mon enfant de ne trouver sur ta route que le second cas, car si le premier s’éprend de toi, alors il sera trop tard pour fuir".

Parlait-il de son amour pour ma mère, de cet attachement au point où il aurait été jusqu'à renier sa vraie nature pour lui donner ce qu’elle désirait. Etais-ce cela la clé qui avait fini par me conduire sur cette voie, qui avait finie par devenir ma propre malédiction. Doucement mes yeux la contemplaient cherchant des réponses que seul le temps, que seul le courage, que seul l’abandon, que seul l’oubli de ma plus grande peur finirait sans doute par me conduire à une réponse. Mais y était-je près et elle, ressentait-elle autre chose qu’une simple fraternité passée, transformée en petit jeu sadique. Quoi qu’il en soit, bien trop de questions semblaient me tirailler, alors que même mon corps semblait se refuser à tout mouvement pour la repousser …

Intérieurement, un mélange de fureur et de frustration commençait à prendre la déception sur toute autre pensée. Quelques nuage passés à présent devant la sphère que je m’évertuais à garder dans mon angle de vision comme une bouée de sauvetage alors même que je commençais à être convaincu que tout cela dépassait mon entendement. Je commençais à me sentir comme un animal prit en cage. Comme un loup prit au garrot manquant de plus en plus de leste pour reprendre son souffle.

Mon instinct de survie commençait à se sentir ébranlé. J’avais mis tellement de temps à combattre le loup, à l’apprivoiser. Et sa simple présence semblait briser un à un tous les seaux qu’on avait mis en route, la bête et moi. Etait-elle encore présente, avait-elle prit ses distances comme je l’avais presque imploré, sentant chacun de mes muscles se contracter. Je me surprenais à combattre un simple désir primaire. Non mais c’est vrai c’est quoi ce bordel ?

Dans le font un homme ou une femme avaient envie l’un de l’autre, ils se tournaient autour, allaient plus loin ou se rembarraient. Mais ces humains, ces hommes ou ces femmes ne possédaient pas une force physique qui pouvait en une caresse briser l’autre, ces derniers ne se changeaient pas en prédateur près à manger la compagne à la moindre lune. Non franchement je n’arrivais pas à comprendre ce que mon loup cherchait à faire.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyDim 10 Juin - 0:24


Promenons-nous dans les bois...
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Alors que je m’étais approchée de lui, Kaleb sembla se rapprocher encore un peu plus du tronc d’arbre, tentative désespérée, je supposer, de maintenir une distance respectable entre nous, mais je ne l’entendais pas de cette oreille. Je ne pouvais moi-même pas m’expliquer mon attitude, mais le fait que Kaleb cherche à s’éloigner à ce point de moi me donnait envie de me rapprocher de lui. Réaction stupide, peut être, mais c’était plus fort que moi. Toutes ses tentatives pour se distraire avaient été infructueuses, brisées à l’instant même où j’avais repris la parole et m’étais dirigée vers lui et il avait beau être un loup bien plus fort que moi, il semblait comme coincé, collé au tronc comme si il voulait se fondre dans le bois dans l’espoir de rétablir une certaine distance entre nous. J’étais si près de lui maintenant que je pouvais sentir son parfum et ce malgré mes sens tout à fait humains.

« Tu … Merde Aria, tu n’avais que douze … » commença-t-il après que je lui eu révélé la nature de mes sentiments pour lui il y a des années de ça. Sentiments qui semblaient refaire surface ce soir d’ailleurs, bien que je ne sache me l’expliquer. En fait, des tas de choses semblaient difficiles à expliquer ce soir.

Lorsque Kaleb pris mon visage entre mes mains, glissant ses doigts dans mes cheveux, je me figeai. La chaleur de sa peau contre la mienne était on ne peut plus agréable, surtout par cette nuit fraiche, mais ce contact m’arracha tout de même un frisson. Mon regard était rivé dans le sien et je me perdais littéralement dans le vert de ses yeux, ayant machinalement posé ma main libre contre son torse. Je ne pensais même plus à sa nature de loup, ni même à mes activités de chasseur, aux vampires que nous venions de tuer… Je me contentais de savourer ce contact, sa peau contre la mienne, ses doigts dans mes cheveux, son souffle effleurant ma peau alors que ses lèvres frôlaient les miennes… Je me sentais… Bien, et je me surpris à en vouloir plus. A vouloir sentir ses lèvres se presser contre les miennes. « Mais que diable … » Fit-il avant de se reculer si soudainement que je sursautai légèrement. Ses mains glissèrent de mon visage jusqu’à mes épaules, et je aperçu que j’avais le souffle court. Je n’avais pas la moindre idée de combien de temps nous étions demeurés ainsi, mais ce petit épisode m’avait laissée fébrile.

« Aria, peux-tu… » Commença Kaleb, avant de lever son regard vers le ciel - vers la lune, plus précisément. « Peux-tu arrêter cette petite vengeance, tu n’avais que douze ans et je pense pas que la situation soit comparable… Alors, si tu as fini pourrais-tu retourner près du feu avant que je ne fasse quoi que ce soit que tu regretteras ensuite ? » Reprit-il, le regard toujours levé vers la lune. Perplexe, je reculai d’un pas, secouant légèrement la tête afin d’essayer de reprendre mes esprits, mes pensées encore figées sur ce qui venait de se passer entre nous. cette petite vengeance ? Qui avait parlé de vengeance ? Me prenait-il pour ce genre de fille ? Le genre de fille dont j’avais horreur d’ailleurs - et ça valait également pour les hommes. Le genre qui joue avec vous, avec vos sentiments, pour une quelconque raison. Croyait-il vraiment que j’étais le genre de personne à se jouer de lui à cause d’un béguin d’adolescente ? Bon, ce béguin semblait encore bien réel aujourd’hui, mais vraiment, je n’étais pas comme ça. Je me laissais déjà difficilement approcher, ce n’était pas pour aller jouer avec ses sentiments. Enfin, ses sentiments… Ses désirs, serait plus précis car il n’avait pas parlé de sentiments, simplement d’une très forte attirance.

« Ma petite vengeance ? Tu crois vraiment que je m’amuse avec toi à cause de ça ? » lui demandai-je, ne le quittant pas du regard. « Je suis pas ce genre de fille Kaleb… C’est juste que je… J’en sais rien. » Balbutiai-je avant de soupirer, essayant de m’expliquer aussi clairement que possible, ce qui était assez compliqué vu l’état dans lequel notre soudaine proximité m’avait laissée. « C’est juste que je suis une nouille et je… Bref, je suis désolée, je sais pas ce qui m‘a prit. Tiens, ta bouteille.  » Dis-je finalement, lui tendant la bouteille de whisky qu’il m’avait initialement demandée, avant que je ne me mette à réagir comme une véritable idiote.

J’attendis qu’il se saisisse de la bouteille et m’apprêtais à tourner les talons, mais j’étais toujours chamboulée par ce qui s’était passé entre nous quelques instants auparavant. Je me demandais ce que ça aurait fait, ce que j’aurais ressenti, si j’avais poussé ma chance un peu plus loin et l’avait réellement embrassé. Enfin, pour ça il aurait fallu que je sois capable de réagir, ce qui m’avait été totalement impossible. Agissant sous le coup d’une impulsion, je revenais vers lui et sans un mot, allais l’embrasser, espérant qu’il ne se dérobe pas, glissant ma main sur sa joue alors que je déposais mes lèvres sur les siennes.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyDim 10 Juin - 18:27

« Ma petite vengeance ? Tu crois vraiment que je m’amuse avec toi à cause de ça ? » Me demandait-elle, ne me quittant pas du regard. « Je suis pas ce genre de fille Kaleb… C’est juste que je… J’en sais rien. »

Le temps semble figé quand vous plantez votre regard dans l’immensité. Tout à coup vous réalisez que vous êtes si minime que vous n’êtes rien de vraiment important à l’échelle. Combien avant moi avaient réalisé cette même chose. Combien avaient simplement prié cet astre ou eu peur d’elle. Au final, nous ne changions pas vraiment. Les mêmes craintes primaires, les mêmes espoirs. Nous nous pensions différents, plus forts ou plus importants mais nous n’étions pas grand choses à l’échelle de la création. La terre, la lune, les étoiles, le soleil, tout cela était là avant nous et tous seraient encore là après nous. Evidemment, beaucoup aimaient penser que nous pourrions leur survivre, qu’une catastrophe pourrait éradiquer tout ce petit équilibre. Mais dans le font ces astres restaient inéluctables et nous n’étions que poussière à leur côté. On se pensait dotés d’intelligence, plus forts que l’animal, plus rusés que nos propres congénères. Mais à bien y regarder, l’homme restait une bête sans grande importance, une fourmi aussi facilement éjectable qu’un insecte. Oh évidement dans le lot ils ressortaient des sommités tels que les vampires ou les sorciers. Des êtres qui se pensaient tout au sommet de l’échelle mais qui oubliaient que plus haut on se trouve plus bas, on peu tomber. Ils voyaient les lycaons comme des vermines encore plus pitoyables que leurs cousins les hommes. Au final nous faisions tous la même bêtise. L’homme, le vampire, le sorcier oubliait facilement que les uns sans les autres ne restaient que les bêtes. Oh je me prétendais pas plus sage ou plus puissant que mon cousin humain, je ne voyais pas plus fort ou plus malin que mon ennemi le vampire. Non, j’aurais été bien aveugle. Je répondais à des puissances qui me dépassaient, tout comme le sorcier face à sa propre magie ou le vampire face à l’appel du sang. J’avais juste appris à voir les choses un peu différemment. La liberté était un don que je ne pouvais prétendre garder qu’au prix de privation ou de sacrifice. Et me voila face à un des plus durs qu’il m’était donné de rencontré…

Quand j’y pense, on devait tous affronter les péchés capitaux qui nous composes et un à un ces derniers arrivaient peu à peu à faire de nous des esclaves. Mon premier fut la colère, oui la rage face à l’injustice de ma vie. Mon second fut la gourmandise, la faim qui me tiraillait chaque lune. Ces deux là vaincus me conduisirent directement à la luxure. L’art de profiter de mes capacités pour oublier dans les bras de jeunes innocentes, ou dans l’alcool et la drogue. Mais une nouvelle fois je dus apprendre de mes fautes et faire face à ma réalité. L’orgueil et la paresse furent sans aucun doute les plus durs à vaincre. Vicieux et sans prémisse, ces deux là s’invitent en vous alors que rien ne semble. Vous vous levez un jour et n’avez plus la même vision du monde, vous commencez à délaisser tout ce qui vous semblait importun et vous créez une sorte de monde qui ne tourne qu’autour de vous, une meute qui part à l’assaut à votre place, une sorte de royaume où vous régnez comme un con. Mais un jour un événement vous rappel à la réalité et d’aussi haut que vous êtes perché vous ne l’êtes que sur votre cul comme le dit le dicton. Vous chutez et la douleur n’en est que plus dure. Six ans à lutter contre mes propres démons intérieurs et ceux de mon loup. Six années pour en arrivé là, face à cette créature simplement parfaite à mes yeux. À celle qui représentait à présent l’envie. Mais l’envie de quoi au juste ? De la posséder ? D’être important dans sa vie ? L’envie de l’aimer ? L’envie de la détruire ? Ou l’envie de lui échapper ? L’envie pouvait me conduire de bien des façons à la souffrance.

« C’est juste que je suis une nouille et je… Bref, je suis désolée, je sais pas ce qui m‘a prit. Tiens, ta bouteille. »

Elle figea la bouteille dans ma main et recula. J’étais jusque là, tellement perdu dans mes pensées que j’en avais oublié cette maudite bouteille. J’en étais même rendu à me demander de quoi elle me parlait quand mes doigts sentirent le verre humide. Allez savoir pourquoi mais je n’avais absolument aucune envie de boire ou de manger. Je n’avais qu’une idée et cette dernière me brulait totalement les neurones à présent. Quand allait-elle finir par reculer, par prendre cette distance raisonnable qui m’éviterait de passer pour un pervers près à fondre sur une jeune femme sans défense. Enfin sans défense pas vraiment quand on y pense. Mais j’avais un avantage que je ne voulais pas voir comme handicap pour elle. Nous étions par le passé des amis et ce fait lui rendrait la tache plus traumatisante si je venais à faire une connerie.

« Tu n’as rien d’une … » contre toute attente, je ne pus finir ma phrase, ses lèvres écrasèrent les miennes, dans un échange presque timide. La piqure d’adrénaline qui parcouru mon corps de part en part me propulsait alors sans retenue dans un échange passionné. Mes lèvres s’enivrèrent des siennes alors que ma main relâchait la bouteille pour se fondre sur ses hanches la propulsant contre mon corps enivré par son contact. Chaque parcelle de mon être ne vibrait que pour elle. Alors que ma bouche prisonnière de son désir ne se lassait pas du toucher qu’elle échangeait. Mes doigts glissaient sur ses hanches caressant le peu de peau dégagée par notre contact. Ne tentant pourtant à aucun moment d’en avoir plus. Sans m’en rendre réellement compte je la soulevai et la placai contre le tronc passant ses cuisses autour de mes hanches. Alors que mes mains allèrent se figer dans sa chevelure, appuyant notre échange. Une sensation de délivrance me parcouru alors que la quiétude en moi peu à peu semblait habiter tout mon être. Une sensation claire d’assouvissement, doucement mes lèvres se mutèrent en petits échanges alors que mon front se pausait contre le siens et que mes iris plongeaient dans les siennes. Mes lèvres se détachaient enfin de leur douce prison alors qu’en moi tout réclamait à y retourner. Chaque instant de lutte semblait oublier pour ne plus être qu’un lointain souvenir. Mon souffle court semblait douloureux au siens de mes poumons, comme si tout mon être venait de parcourir une course effrénée où la vie en était le chalenge. Mes iris se noyaient dans le chocolat en fusion des siens.

J’aurai du surement la relâcher, la laisser revenir au sol, reculer, mais je n’en fis rien, mes lèvres se pausaient doucement sur les siennes une nouvelle fois dans un échange plus court et bien plus sage que le premier avant que mes mains ne la soulèvent de mes hanches pour la remettre sur ses pieds. Sans toutefois reculer ou fuir.

« Aria ça va ? » M’inquiétais-je soudain. Dans ma passion, j’en avais oublié la force qui pouvait être dangereuse pour un corps simplement humain. Je ne pus m’empêcher de repenser aux deux humains que j’avais corrigé suite à l’agression de Lexi. Et souhaitais presque vérifier que je ne lui avais rien cassé, j’inspirai souhaitant ne pas sentir de sang. Mais ne put rien en déduire, sa saloperie de tenue semblait encore se jouer de moi et commencer à m’agacer sérieusement. Je n’avais pas l’intention de faire d’elle un steak haché, mais n’avais aucunement l’intention de jouer encore les super protecteurs.

« C’est surement la question la plus bateau qu’on t’ai jamais pausée avoue, mais je suis pas doué pour ce genre d’échanges… bref c’est pas le sujet. »

Je glissais mes bras autour d’elle et l’avançai contre moi pour déposer un baiser sur son front. « Si on mangeait ? » lui murmurais-je cherchant à effacer le petit malaise que je venais de créer. « Et pour ma défense Aria, je n’avais jamais imaginé même une minute que tu puisses avoir le moindre sentiment pour moi a l’époque. » Je fis une grimace, réalisant que je venais une nouvelle fois de mettre savamment les pieds dans le plat. « Tu vois je suis aussi nouille que toi. » Lui fis-je. « J’aurai du commencer par t’inviter au ciné te faire la cour ? »

Non mais sérieusement, étais-je vraiment en train de lui proposer un rendez-vous ?

Bon au final je m’en fichais, la seule chose qui importait là, c’est que rien de ce qui se passait entre nous ne s’arrête aussi rapidement que c’était né.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyMar 12 Juin - 1:07


Promenons-nous dans les bois...
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Ce baiser était un véritable coup de poker et je m’étais attendue à tout sauf… A ça. A ce qu’il me rende mon baiser avec une telle intensité, une telle passion. J’en avais le souffle coupé et si mon baiser avait été au départ timide, il devint rapidement plus passionné. Décidément, il n’avait pas menti un peu plus tôt en parlant de l’attirance, du désir qu’il pouvait ressentir pour moi. Lorsque ses mains se glissèrent sur mes hanches et qu’il m’attira contre lui, je ne résistai pas et me hissai au contraire sur la pointe des pieds afin d‘avoir tout le loisir d‘accéder à ses lèvres bien qu‘il soit bien plus grand que moi, ma main qui n’était pas sur sa joue allant se glisser dans son cou. Je me rendis à peine compte qu’il me soulevait et plaçait mes jambes autour de ses hanches, me plaquant contre le tronc d’arbre derrière lui. J’étais bien trop enivrée par ce baiser pour me concentrer sur quoi que ce soit d’autre, oubliant même le fait qu’il était un loup-garou. Il n’y avait plus que lui et moi, les étoiles, et notre baiser… Je dévorai ses lèvres avec passion, mes doigts allant se glisser dans ses cheveux bruns, cherchant à me rapprocher, si c’était possible, encore un peu plus de lui. Trop tôt à mon goût, cet échange passionné se transforma en baisers plus doux et j’ouvris les yeux, plongeant mon regard dans le sien, le souffle court et le cœur battant à tout rompre, mon front contre le sien, si près que mon souffle se mêlait encore au sien.

Je pouvais en toute honnêteté affirmer que jamais je n’avais été embrassée de la sorte et j’en étais encore secouée, incapable de dire quoi que ce soit et ne souhaitant en aucun cas briser l’intimité de ce moment. Kaleb déposa un nouveau baiser sur mes lèvres, avant de me soulever de nouveau avec autant de facilité que si j’avais été une poupée de chiffon afin de me reposer en douceur au sol. Un instant, je crains qu’il ne s’éloigne, ne cherche à fuir, qu’il ne regrette cet échange, mais il n’en fit rien.

« Aria ça va ? » me demanda-t-il, visiblement inquiet. Je fis oui de la tête. Pourquoi s’inquiétait-il ? Craignait-il de m’avoir blessée, de quelque manière que ce soit ? Si oui eh bien ce n’était pas le cas, bien au contraire ! « C’est surement la question la plus bateau qu’on t’ai jamais pausée avoue, mais je suis pas doué pour ce genre d’échanges… bref c’est pas le sujet. » Je ris légèrement. Au moins on était deux dans ce cas ! Je n’avais jamais été très douée pour ça, manquant surement cruellement de pratique en matière de drague, de séduction et de toute ce qui va avec, j’étais donc vraiment mal placée pour lui donner des conseils sur le sujet.

Kaleb m’attira de nouveau vers lui pour déposer un baiser sur mon front et je ne fus que trop heureuse de retrouver ses bras pour protester. « Si on mangeait ? » proposa-t-il dans un murmure, me ramenant doucement à la réalité. C’est vrai que notre petit pique nique nocturne improvisé avait prit une drôle de tournure, même si ce n’était pas vraiment déplaisant comme retournement de situation. « Et pour ma défense Aria, je n’avais jamais imaginé même une minute que tu puisses avoir le moindre sentiment pour moi a l’époque. » Ajouta-t-il avant de grimacer. Je levais les yeux au ciel, amusée. Comme si j’allais lui en tenir rigueur de toute façon. Nous étions des gosses à cette époque et bien que je ne puisse pas me vanter d’être très vieille, j’en avais assez vécu entre temps pour avoir l’impression que des siècles étaient passés depuis les dernières vacances qu’il avait passées à Coventry avec nous. « Tu vois je suis aussi nouille que toi. » Fit-il remarquer, et je riais de bon cœur. Quel duo d’enfer, vraiment ! « C’est pas plus mal, je me sens moins seule comme ça. » Répondis-je avec un sourire. « J’aurai du commencer par t’inviter au ciné te faire la cour ? » Demanda-t-il. Je grimaçai légèrement. « Hum, peut être. Mais je ne pense pas qu’Alex aurait particulièrement apprécié. Dans le genre grand frère surprotecteur, il en tient une sacré couche celui là.  » Rétorquai-je en riant, avant d’attraper a main de Kaleb pour l’entrainer vers le feu de camp que nous avions abandonné un peu plus tôt. Je faisais souvent référence à Alex comme mon grand frère. Après tout, c’était du pareil au même, nous avions toujours été proches, lui et Aaron étaient comme des frères et il avait été affecté autant que moi par la mort de ce dernier. Il ne remplaçait pas Aaron, certes, mais je le considérai déjà comme un frère avant ce tragique incident, pourquoi cela aurait-il changé quoi que ce soit ?

Je me posais sur le rondin de bois, face au feu de camp et récupérai un paquet de chips qui trainaient. A l’heure qu’il était, je n’avais pas réellement envie de viande, je me contenterai donc de grignoter quelques chips. « Tu ne m’as toujours pas dis où tu étais passé ces six dernières années au fait. Ni pourquoi tu étais de retour » Dis-je finalement, lui faisant signe de s’asseoir à côté de moi. Hors de question qu’il recommence à me fuir maintenant, après ce qui venait de se passer. « Pas que ton retour me déplaise… Bien au contraire. » Ajoutai-je avec un petit sourire en coin. En effet, malgré sa révélation concernant sa nature, je n’arrivais pas à voir cette soirée comme autre chose qu’un agréable moment. Et c’est un euphémisme ! Si je n’avais pas eu peur de passer pour un pot de colle, ne sachant de plus pas vraiment ce que ce baiser voulait réellement dire pour lui et où il nous menait, je me serais d’ailleurs volontiers remise contre lui. Mon incertitude nous concernant expliquait peut être mon changement total de sujet, d'ailleurs, tout comme le fait que je sois, comme Kaleb l'avait rappelé en reprenant mes propos, une véritable nouille, vraiment pas à l'aise pour ce genre de conversations..
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyJeu 14 Juin - 1:13

« Hum, peut-être. Mais je ne pense pas qu’Alex aurait particulièrement apprécié. Dans le genre grand frère surprotecteur, il en tient une sacrée couche celui là. »

Il y a un sentiment plus fort que la mort, plus fort que tout autre, que l’appel de la lune, plus puissant que l’air qui s’infiltre dans nos poumons.
J’avais le sentiment de ne pas avoir vécu, avant ce moment précis, le sentiment d’avoir erré comme un fantôme dans ma propre existence. Plus mon regard se pausait sur son visage simplement éclairé par le feu, plus j’étais certain que rien au monde ne pourrait me retirer ce sentiment, comme s’il s’était gravé dans tout mon être de part en part.

Un mélange de doute, de peur et de frisson traversait mes chairs, alors que je tentais de changer de sujet. Est-ce un simple baiser qui infirmait ou affirmait que par le passé nous aurions été fais l’un pour l’autre ?

La vie était-elle aussi simple ? Deux êtres fais pour s’aimer ?

Non je ne pense pas que tout se résumait aussi simplement, les hommes sont de par nature contradictoires, ils s’aiment, mais se craignent. S’attachent mais se fuient. C’est aussi simple que terrifiant quand on y pense. On touche le bonheur du doigt pour mieux le voir vous échapper. Etais-ce qui allait se produire entre nous ?

J’inspirais doucement l’air chaud et fumé de notre petit coin de paradis nocturne. Cherchant du regard les mots invisible qui briseraient la glace qui se tissait entre nous. Dans mon crâne repassait la mélodie de sa voix, la douceur de chacune de ses syllabes, j’aurai juré qu’à présent je pourrai retrouver cette voix même dans une foule dense, enivrée. Avez-vous déjà eu le sentiment que chaque seconde compte plus que jamais dans la balance. Que même une idée peut vous terrasser si radicalement que jamais vous ne vous en remettiez ? J’avais en ce moment même ce sentiment. C’en était même douloureux à chaque fois que mon esprit vagabondait vers la possibilité de reprendre ma liberté, oublier cet instant, son parfum, sa voix, à chaque fois ça en devenait plus terrible. Vous décrire ce sentiment était impossible. Je pouvais toucher du doigt les mots justes pour m’expliquer le phénomène qui me parcourait, mais pourtant je n’arrivais même pas à le comprendre moi-même. Elle était simplement devenue une évidence pour moi.

Même son rire sonnait comme un carillon cristallin. Un de ces petit objets qu’on accroche près d’une fenêtre ou d’une entrée et qui vous berce les soirs de vents. J’écoutais le son que faisait sa mâchoire sur les chips attendant patiemment le moment où je pourrai mettre un mot sur ce que je pourrai lui dire, sur ce qui m’importait vraiment. Ok, j’avais émis l’envie de manger, mais à présent que j’étais là près du feu face à cette viande cuite, je n’avais plus aucune envie de me nourrir, mon estomac était totalement noué, comme serré dans un étau.

« Tu ne m’as toujours pas dis où tu étais passé ces six dernières années au fait. Ni pourquoi tu étais de retour » Perdu dans mes pensées, j’avais même oublié que j’en devenais impolis là debout à détailler la scène, alors que sa main tapotait le rondin où elle avait trouvé place. J’avançai silencieux, m’installant à ses cotés alors qu’elle reprenait la parole « Pas que ton retour me déplaise… Bien au contraire. ». Un sourire se dessinait alors que ma main se saisissait de ses hanches pour la rapprocher de moi.

Qu’allais-je lui compter ? Par quoi pouvais-je commencer ? Six années c’est court mais si long quand on a vécu comme moi. Devais-je lui parler du comment du pou ? Je n’avais aucune envie de repenser à cette nuit, mais si elle y tenait bizarrement cela m’importait aussi.

« j’ai pas mal voyager, j’ai appris à survivre avec ce que je suis aujourd’hui, j’ai aussi commis pas mal d’erreurs, la première fut de penser que je pouvais y changer quoi que ce soit, mais le plus important c’est que j’ai malgré tout appris à dompter mes pulsions, à contenir la rage qui m’anime pour en faire ma force, figure toi que j’ai même trouvé un métier qui pouvait m’informer sans jamais éveiller les soupçons. Tu as devant toi un barman émérite » A présent qu’elle était contre moi, je me fichais de ce passé, je me fichais même de toutes ces nuits de doute où j’avais voulu en finir. « J’ai juste tout mis en œuvre pour apprendre à vivre sans compter sur qui ce soit et je pense que je ne me suis pas trop raté enfin c’était jusqu’à ce soir » Un sourire crétin me traversa en moquerie à moi-même, avant de s’effacer pour ne laisser place qu’à un visage stoïque. « Ecoutes je ne sais pas où ce baiser va nous conduire, mais je ne veux pas qu’il cause de distance entre nous, j’aimerai simplement que nous soyons honnêtes l’un envers l’autre, sans y mêler Alex ou toute autre personne, penses-tu que c’est faisable toi et moi ? » Je marquai une pause alors que mon regard allait et venait au gré de ma main qui caressait son bras, comme si ce geste tentait de me rassurer moi, même de sa présence. « Désolé si c’est trop direct mais j’aime pas les froid » finis-je par murmurer.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyJeu 14 Juin - 23:11


Promenons-nous dans les bois...
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Le cours qu’avait prit les évènements était plus que surprenant… Le retour de Kaleb, ce baiser… Si vous m’aviez dit tout ça ce matin quand je me suis levée, je vous aurais surement rit au nez tellement tout cela était improbable… Et pourtant… Comme quoi, on ne peut jamais rien prévoir à l’avance. Une simple chasse de routine pouvait prendre une tournure bien différente. J’aimais chasser, certes, mais cette petite parenthèse dans la folie de ma vie était la bienvenue. Avec Kaleb, j’oubliais les vampires, la chasse, ces quatre dernières années où tout ce qui m’avait poussée à sortir de mon lit était la pensée que le soir, un vampire de plus serait rayé de la surface de la Terre. C’était littéralement ce qui m’avait empêchée de sombrer après la mort d’Aaron. Et même si je n’étais pas obsédée par la chasse 24h sur 24, il était rare que tout ça me sorte de la tête… Et là, c’était le cas. Je ne voulais pas y penser, je voulais simplement profiter du moment présent, de la présence de Kaleb à mes côtés…

Enfin, la présence de Kaleb… Il avait passé un petit moment debout, à quelques mètres du rondin où j’étais assise à m’observer alors que j’attaquais mon paquet de chips. J’avais fini par lui faire signe de se joindre à moi, ce qu’il ne tarda pas à faire, glissant sa main sur ma hanche afin de me rapprocher de lui. Apparemment, me mettre contre lui ne m’aurait pas faite passer pour un pot de colle étant donné qu’il avait lui aussi envie de m’avoir contre lui, mais j’étais encore un peu incertaine sur la signification de ce baiser et ne savais donc pas vraiment comment réagir.

« J’ai pas mal voyagé, j’ai appris à survivre avec ce que je suis aujourd’hui, j’ai aussi commis pas mal d’erreurs, la première fut de penser que je pouvais y changer quoi que ce soit, mais le plus important c’est que j’ai malgré tout appris à dompter mes pulsions, à contenir la rage qui m’anime pour en faire ma force, figure toi que j’ai même trouvé un métier qui pouvait m’informer sans jamais éveiller les soupçons. Tu as devant toi un barman émérite » raconta-t-il. Je l’écoutais silencieusement, le regard levé vers lui. En effet, être barman devait être un bon moyen pour apprendre pleins de choses intéressantes et comme il chassais le vampire, il devait facilement les repérer depuis son bar. Il n’avait ensuite plus qu’à les trouver, et s’occuper de leur cas. Je faisais de même à la boutique de fringues où je bossais, mon petit repérage, l’air de rien. Bien sur, l’endroit devait bien moins grouiller de vampires que le bar, car déjà la boutique n’est ouverte qu’en journée. Et tous les vampires n’ont pas la capacité de se promener en plein jour, ce qui limitais donc le nombre de visiteurs morts-vivants. « J’ai juste tout mis en œuvre pour apprendre à vivre sans compter sur qui ce soit et je pense que je ne me suis pas trop raté enfin c’était jusqu’à ce soir » Ajouta-t-il avec un sourire. Je ne pu m’empêcher de sourire moi aussi. Jusqu’à ce soir… Jusqu’à moi, en somme. Mais vu le sourire qu’il affichait, l’idée ne semblait pas lui déplaire.

Il reprit son sérieux avant d’ajouter « [color=black]Écoutes je ne sais pas où ce baiser va nous conduire, mais je ne veux pas qu’il cause de distance entre nous, j’aimerai simplement que nous soyons honnêtes l’un envers l’autre, sans y mêler Alex ou toute autre personne, penses-tu que c’est faisable toi et moi ?{/color] » sans me regarder directement, le regard baissé vers sa main qui caressait doucement mon bras. « Désolé si c’est trop direct mais j’aime pas les froid » Ajouta-t-il dans un murmure. Avant de dire quoi que ce soit, je déposais le paquet de chips sur le sol et pris sa main libre dans la mienne, la serrant doucement. « Ca tombe bien, je n’aime pas les froids non plus. Quand à ne pas en parler à Alex ou qui que ce soit d’autre, ça m’arrange aussi. Autant ne pas le faire monter sur ses grands chevaux alors qu’on ne sait même pas nous même où tout ça va nous mener. » Répondis-je. « On va déjà lui laisser le temps de digérer le fait que tu sois… un loup-garou… Pour le reste, on verra plus tard. » Ajoutai-je. Mentionner le fait qu’il soit un loup-garou était encore très étrange et il me faudrait surement un moment pour me faire à l’idée, mais c’était tellement facile de l’oublier à cet instant, sous les étoiles, au milieu des bois, auprès du feu de camp… Comme si nous étions seuls au monde.

Toujours est-il que je commençais légèrement à bouillir dans ma tenue de cuir. Entre la chaleur du feu, et celle de Kaleb, je mourrais de chaud, si bien que je relâchais sa main afin de me débarrasser de la veste, me retrouvant en simple débardeur blanc que j’avais enfilé quelques heures plus tôt, ne réfléchissant même pas au fait qu‘il pourrait ainsi voir les cicatrices qui parcouraient mon dos de bas en haut, traces indélébiles de l‘attaque d‘un loup garou remontant à deux ans plus tôt. J’en profitais pour me débarrasser également du pansement à mon cou qui ne tenait plus très bien après notre petite course poursuite, et notre partie de chasse. Les plaies étaient de toute façon déjà quasiment refermées et je n’avais mis ce pansement que pour qu’Alex cesse de me casser les pieds. Je le balançais dans le feu et déposais ma veste sur le rondin à mes côtés avant de reprendre la main de Kaleb pour me remettre contre lui.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyDim 1 Juil - 13:52

« Ca tombe bien, je n’aime pas les froids non plus. Quand à ne pas en parler à Alex ou qui que ce soit d’autre, ça m’arrange aussi. Autant ne pas le faire monter sur ses grands chevaux alors qu’on ne sait même pas nous même où tout ça va nous mener. » Répondit-elle. « On va déjà lui laisser le temps de digérer le fait que tu sois… un loup-garou… Pour le reste, on verra plus tard. »

Voila qui était à présent clair, elle comme moi ne désirait pas chanter sur les toits. Car sans compter sur notre cousin, il y avait aussi Lexi, cette dernière n’avait jamais vendu notre secret, nos rencontres, c’est elle qui tout au long des années m’avait informé de leur vie, de leurs déboires et je me demandais à présent ce qu’allait en penser Aria. Après tout voila une drôle de situation familiale, le souci allait être à présent de le cacher à cette dernière.

Je n’avais qu’à fermer les yeux, même un bref moment cherchant des solutions à ce problème de couple naissant mais au lieu de cela, je ne pouvais que m’imaginer la douceur de sa peau glisser sous mes doigts. Que m’arrivait-il ? Je n’étais pas vraiment le genre à m’attarder sur ce genre de détails, moi et la romance ça faisait plus dix qu’un, mais étonnamment un flot d’images semblait vouloir me poursuivre ou alors étais-je devenu un de ces conards sans saveur qui ne voyait en toute femme que le plaisir charnel qu’elle pouvait nous procurer. Non, ces pensées étaient plus comme un pot de crème, trop sucré et à la fois délicieux et écœurant. Depuis quand je ne rêvais que de coucher de soleil contre elle ? Non là sérieux je virais dans le mélode romantique et j’allais finir par me retrouver devant le lit de pétales de roses. Non je ne voulais pas me muter en abruti fondu d’amour pour qui que ce soit, perdre ma personnalité, ma façon de voir la vie ou de la combattre pour simplement vivre à travers le regard d’une femme quelque fut cette dernière. Le loup se jouait-il de moi ?

S’il voulait me lier à une âme humaine, pas de souci en soit, mais qu’il arrête de me le jouer film d’amour à vomir car franchement entre les images et mon désir intérieur c’était même plus un gouffre qui se jouait. Oui je la désirais mais pas au point de devenir un fayot.

Je contemplais les flemmes dansantes qui en tout autre temps auraient surement émané quelques chaleurs. Les différentes couleurs qu’elle arborait rayonnaient sur sa peau alors qu’elle retirait sa veste laissant chanter à mon oreille une mélodie tout droit sortie de son cœur palpitant. Mais ce ne fut pas le repos qui m’enivra, non bien loin de là une colère fugace monta du plus profond de moi. Les cicatrices qui parcouraient son dos ne me laissaient aucun doute, je ne les connaissais que trop, les aillant déjà produite moi-même sur des vampires ou autres monstre que j’avais combattu. Ma main enserrait à nouveau son bras alors que je la serrais doucement contre moi. Mon menton se pausa contre son épaule alors que je laissais mes bras l’entourer.

-Je ne sais pas qui est le responsable de ces marques, mais… je marquai un long silence de réflexion ou plutôt de contrôle.

Je n’avais pas envie de lui montrer un côté trop protecteur, après tout elle avait choisi sa voix et cette dernière n’était pas non plus une route calme et sans tempête. Elle combattait des êtres plus forts plus dangereux que nul autre, elle pouvait être armée jusqu’aux dents. Elle n’en restait pas moins une humaine et d’espérance de vie ces derniers étaient fragiles. Bon c’est vrai que six ans plus tôt, je n’aurai pas tenu ce genre de pensées, à dix-sept ans on se pense invulnérable, on imagine que le monde ne pourra jamais nous vaincre que quoi que l’on fasse on restera toujours le même. Mais voila c’est une belle utopie instiguée par la jeunesse, l’ignorance ou simplement l’aveuglement. J’espérais juste qu’Alex avait su lui mettre les idées au clair sur ces points.

Les mots de mon cousin me revenaient en tête alors que nous avions à peine dépassé nos seize printemps. Ces mots d’une triste saveur où il me rappelait justement que bien que nous avions la vie devant nous, en un rien elle pouvait nous échapper. Lui plus que nul autre était alors mature sur la triste réalité qui était voilée aux yeux de simples humains. Alex, en pensant à lui, je me demandais ce que la vie avait fait de lui. Était-il toujours le même joueur, blagueur et roi de la ruse ? Savait-il toujours rendre le sourire aux plus tristes ? Était-il simplement toujours aussi ouvert aux différences de ce monde ? Ouverture qui au grand dam de nos pères était une faiblesse sans limite.

Enfin toujours est-il que bien que je n’avais pas narré la fin de ma remarque, je restai fixé sur l’idée même que plus aucun loup vivant ne pourrait poser une griffe ou un croc sur ce corps que j’enlaçais.

« Désolé, mais j’espère que tu l’as découpé en morceaux ou alors je me ferai un plaisir de le faire. » Un sourire traversa mon visage. Alors que son cœur changea de vitesse. « En attendant j’aime beaucoup ce que ton cœur raconte » Appuyant ma dernière phrase de chatouilles. « Alors et si je.. » je pausai mes lèvres dans son cou, à présent bien décidé à jouer les testeurs cardiaques.

Ma bouche remontait lentement vers son oreille alors que son cœur jouait les tambours. « Hum, Alex a bien fait de t’offrir cette veste » Lui murmurais-je bien décidé à m’amuser de ce petit trait humain. Mes mains attrapèrent son menton et le tournèrent doucement pour laisser nos lèvres se joindre. Geste qui ne fit que provoquer une mélodie au tempo cadencé. Alors que je profitais sans complexe de ce baiser.
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas » | KALEB EmptyMer 4 Juil - 17:57


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« Je ne sais pas qui est le responsable de ces marques, mais… » Commença Kaleb après m’avoir attirée contre lui quand son regard tomba sur mes cicatrices. En retirant ma veste, je n’avais pas réellement pensé au fait que cela donnerait à Kaleb l’occasion de voir les cicatrices qui marquaient mon dos. Elles s’étaient bien atténuées en deux ans mais restaient tout de même bien visible, toujours là pour me rappeler à quel point la chasse pouvait être dangereuse.

Je n’étais pas idiote, de toute façon. Je savais pertinemment que ce n’était pas un job de tout repos, que c’était risqué et que l’espérance de vie des chasseurs était très souvent bien inférieure à celle d’un humain normal. J’avais beau n’avoir que 19 ans, j’en avais assez vu et vécu moi-même pour savoir qu’il fallait être prudent, que j’avais affaire à des créatures bien plus puissantes que moi… je ne m’étais jamais fais d’illusions comme certains qui se croient plus forts que le monde entier. J’étais entrée là dedans pour venger mon frère, tué par un vampire alors je connaissais pertinemment les risques et savait que du jour au lendemain, tout pouvait être terminé pour moi. Ca avait déjà failli arriver, et ces cicatrices agissaient chaque jour comme une piqure de rappel : peut être serais-je la prochaine à y passer.

Un long silence s’était installé, Kaleb n’ayant pas terminé sa phrase. Je le laissais prendre son temps, après tout nous avions la nuit devant nous, me contentant de demeurer contre lui sans un mot jusqu’à ce que finalement, il brise le silence qui s’était installé : « Désolé, mais j’espère que tu l’as découpé en morceaux ou alors je me ferai un plaisir de le faire. » fit-il, me laissant entrevoir ce à quoi il avait pensé pendant ce moment de silence. Pour ça, il était bien comme Alex. Alex lui aussi avait cherché à savoir, à son arrivée, si le compte du loup qui m’avait attaquée avait été réglé, plus que partant pour s’en occuper lui-même si ce n’était pas le cas. Il avait aussi dit d’autres choses, mais ça, il ignorait encore que je les avais entendues et c’était mieux comme ça. Ne t’en fais pas, celui là ne risque plus d’embêter personne. » Rassurai-je Kaleb avec un petit sourire.

« En attendant j’aime beaucoup ce que ton cœur raconte. » dit-il ensuite, appuyant sa phrases de chatouilles qui me forcèrent à me tortiller légèrement. « Eh ! » Protestai-je en riant, toujours lovée dans ses bras. « Alors et si je… » fit-il avant d’aller déposer ses lèvres dans mon cou. A peine eurent-elles effleuré ma peau que je frissonnais des pieds à la tête - et cela n’avait rien à voir avec le froid - mon cœur s’emballant. Ses lèvres remontèrent jusqu’à mon oreille et il murmura « Hum, Alex a bien fait de t’offrir cette veste ». Il glissa sa main sous mon menton afin de me faire relever la tête vers lui avant de déposer ses lèvres sur les miennes, mon cœur se mettant à nouveau à tambouriner contre ma poitrine. Je ne me fis pas prier pour lui rendre son baiser, glissant ma main sur sa joue, l’autre allant se loger contre son torse, contre son cœur que je pouvais sentir cogner contre ma paume. Détachant mes lèvres des siennes, je souris, mon front posé contre le sien et dis d’un air taquin « Si tu l’aimes tellement cette veste, je peux toujours la remettre. ». Si je la renfilais, il ne pourrait plus s’amuser - comme il était en train de le faire - à faire piquer des sprints à mon cœur. Heureusement que ce dernier avait l’habitude des exploits sportifs, entrainé à force de courses poursuites à travers les bois.
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